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Jour sélectionné:
01/02/2025
Portion biblique:
1 Corinthiens 1:14-30
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Chapitre 1

Verset 14

Les clubs, les confréries, les clans existent parce que les êtres humains sont tous différents les uns des autres. Ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêt et sont d'origine ethnique et de lignées familiales fort diverses. Mais là où le bât blesse, c'est quand ces distinctions, qu'on peut considérer comme naturelles et normales, provoquent des divisions au sein même de la véritable Église de Jésus-Christ. C'est justement ce problème qui se pose avec les Corinthiens qui se réclamaient de différents grands prédicateurs de leur époque, dont Paul parce qu'il était le fondateur de cette Église et en avait baptisé quelques-uns. L'apôtre leur écrit donc dans le but de corriger ce grave travers qui menaçait l'intégrité et l'existence même de cette Église.

Versets 15-16

Je continue à lire dans le premier chapitre de cette Épître adressée aux Corinthiens.

Personne, en tout cas, ne peut prétendre avoir été baptisé en mon nom. Ah si ! J'ai baptisé encore les gens de la maison de Stéphanas. À part ceux-là, je crois n'avoir baptisé personne (1Corinthiens 1.15-16).

Paul montre qu'il n'attachait aucune importance à la personne qui baptisait. Cela ne veut pas dire que ce geste symbolique était inutile, tant s'en faut, car il avait été ordonné par Jésus-Christ. Je cite le passage:

Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit (Matthieu 28.19-20).

Le baptême d'eau est une ordonnance de l'Église, mais il n'est que le symbole d'une réalité autrement plus importante que le rite lui-même. En effet, le baptême représente la naissance d'En-Haut qui a pour origine le Saint-Esprit.

Verset 17

Je continue le texte.

Car ce n'est pas pour baptiser que le Christ m'a envoyé, c'est pour proclamer la Bonne Nouvelle. Et cela, sans recourir aux arguments de la sagesse humaine, afin de ne pas vider de son sens la mort du Christ sur la croix (1Corinthiens 1.17).

La chrétienté est aussi fracturée qu'un miroir qu'on laisserait tomber du 12e étage; elle est en mille morceaux. Au fil des siècles, si certains schismes eurent lieu parce que certains avaient abandonné la foi des Écritures, d'autres se firent sur des points dérisoires dans de futiles luttes de pouvoir. C'est justement ce genre de parti-pris égocentrique qui régnait dans l'Église de Corinthe. Trois hommes, Paul, Pierre et Apollos, avaient successivement annoncé la Bonne Nouvelle dans cette ville, un message prônant l'unité des croyants et la seule suprématie de Jésus-Christ. Beaucoup de gens se convertirent à Jésus-Christ par leur intermédiaire. Mais maintenant, les Corinthiens s'étaient embourbés dans des histoires sans fin et la grande question qu'ils se posaient était: Qui a baptisé qui? C'est pour cela que Paul rabaisse l'importance du baptême en plaçant au premier plan son ministère de proclamation de la Bonne Nouvelle. Il le confirme plus loin dans l'Épître lorsqu'il dit et je le cite en le compressant:

Je ne m'enorgueillis pas de ce que j'annonce la Bonne Nouvelle: c'est une obligation qui m'est imposée. Je ne fais que m'acquitter d'une charge qui m'a été confiée. Mon salaire consiste alors dans la satisfaction de pouvoir offrir gratuitement la Bonne Nouvelle que je proclame (1Corinthiens 9.16-18).

L'apôtre Paul proclamait l'Évangile de Jésus-Christ sans recourir aux arguments de la sagesse humaine en tant qu'éloquence. Il se contentait de présenter l'oeuvre de la croix de façon candide, sans faire appel à de savantes théories et sans argumenter sur les différences d'opinions. Il faut savoir qu'au premier siècle, le mouvement sophiste développa la dialectique, une façon de parler en l'air sans rien dire, mais qui sert à gagner le débat. À leur crédit, il faut quand même reconnaître que les sophistes furent très critiques à l'égard des croyances religieuses abracadabrantes de la Grèce antique.

Il n'empêche que sous leur influence, beaucoup d'écoles de rhétorique virent le jour et certains Corinthiens reprochaient à Paul de ne pas être à la hauteur des maîtres de la dialectique très en vue de l'époque. Un orateur hors pair peut effectivement se montrer brillamment persuasif et vous en mettre plein la vue, ou plutôt plein les oreilles. Il est ainsi capable de gagner l'intelligence d'une personne, mais pas son coeur. Par contre, les paroles toutes simples de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, même si elles semblent simplettes selon les normes humaines, sont rendues puissantes et efficaces grâce à l'intervention du Saint-Esprit dans le coeur des auditeurs.

Verset 18

Je continue le texte.

En effet, la prédication de la mort du Christ sur une croix est une folie aux yeux de ceux qui se perdent. Mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance même de Dieu (1Corinthiens 1.18).

C'était cette vérité-là que Paul voulait faire comprendre aux Corinthiens. La croix s'attaque en effet à l'égocentrisme humain et ramène tout à Jésus-Christ. La croix est le point central du salut qui commence par l'homme déclaré juste par Dieu, qui se poursuit par la sanctification, c'est-à-dire une consécration progressive à la personne de Jésus, et qui culmine au paradis dans la gloire. La prédication de la croix est un message de renoncement à soi et d'obéissance à Dieu qui peut même conduire à l'humiliation et à la mort comme ce fut le cas pour Jésus. Mais à la fin des temps, lorsque le rideau sera tiré, l'aboutissement final des croyants est sans fin, c'est la vie éternelle. Jésus a dit à ses disciples:

Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera (Marc 8.35).

Les incroyants considèrent ces idées comme pure folie. C'est d'ailleurs pourquoi la croix opère une division en séparant les vrais chrétiens des non-croyants, ce que Jésus lui-même affirma. Je le cite:

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre: ma mission n'est pas d'apporter la paix, mais l'épée. Oui, je suis venu opposer le fils à son père, la fille à sa mère, la belle-fille à sa belle-mère: on aura pour ennemis les membres de sa propre famille (Matthieu 10.34-36).

Verset 19

Je continue le texte.

N'est-il pas écrit: Je détruirai la sagesse des sages et je réduirai à néant l'intelligence des intelligents? (1Corinthiens 1.19).

Cette citation est tirée d'un prophète de l'Ancien Testament (Ésaïe 29.14). Le contexte est celui du jugement du royaume de Juda, car leurs chefs préférèrent se fier à leur propre sagesse qui consistait alors à s'allier avec l'Égypte contre l'Assyrie. C'était leur choix plutôt que de faire confiance à l'Éternel qui seul aurait pu les tirer d'affaires par une intervention miraculeuse.

Le message de la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ passe par la croix. Il ne peut pas se situer sur le même plan que les idées humaines, car il renverse les critères de ce qui constitue le bon sens et la sagesse.

Versets 20-21

Je continue.

Où est le sage? Où est le spécialiste de la Loi? Où est le raisonneur de ce monde? Dieu n'a-t-il pas changé en folie la sagesse du monde? En effet, là où la sagesse divine s'est manifestée, le monde n'a pas reconnu Dieu par le moyen de la sagesse. C'est pourquoi Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient, par un message qui paraît annoncer une folie (1Corinthiens 1.20-21).

Que ce soit le scribe juif ou le sage grec, les philosophes ou les brillants orateurs que le monde antique appréciait tant, l'intelligence humaine ne peut pas reconnaître ou apprécier le plan de Dieu. Malgré leur grande compétence, les érudits et dirigeants de tout poil ne sont pas parvenus à la connaissance de Dieu. Lorsque Jésus comparut devant le gouverneur Pilate, celui-ci lui demanda: Qu'est-ce que la vérité? Depuis toujours, les philosophes se posent cette question, mais n'ont toujours pas trouvé de réponse aux grandes interrogations de l'existence.

Aujourd'hui, l'homme dit moderne s'est résolument tourné vers la science, croyant avoir enfin découvert la solution à ses problèmes. C'est vrai que mettre une fusée en orbite et faire atterrir un engin sur la planète Mars qui en plus se déplace et prend des photos ça décoiffe. Cette haute technologie demande beaucoup d'efforts et de savoir-faire; mais de là à résoudre les impasses dans lesquelles nous sommes, comme la pollution et l'effet de serre, la misère noire de certaines populations, les disparités sociales toujours plus grandes, les trafics d'enfants, les massacres ethniques, le terrorisme, et j'en passe, c'est pure illusion, un mirage qui s'éloigne. Il n'y a pas de solution aux problèmes fondamentaux de la planète en dehors du Christ. C'est seulement par une foi humble en Jésus que l'être humain a accès à son Créateur.

Versets 22-23

Je continue le texte.

Oui, tandis que, d'un côté, les Juifs réclament des signes miraculeux et que, de l'autre, les Grecs recherchent «la sagesse», nous, nous prêchons un Christ mis en croix. Les Juifs crient au scandale. Les Grecs, à l'absurdité (1Corinthiens 1.22-23).

L'apôtre Paul divise l'humanité en deux grands groupes ethniques: d'un côté les Juifs, et de l'autre les Grecs, qui sont l'archétype des païens. Environ 400 ans avant la venue du Christ, et cela pendant 3 siècles, la Grèce fut le centre intellectuel et artistique du monde antique. Ces gens étaient civilisés et cherchaient la sagesse au travers de la philosophie. Bien qu'ils fussent foncièrement idolâtres, ils étaient également rationalistes. Le mathématicien Thalès fut l'un des 7 sages grecs en son temps, entre les 7e et 6e siècles av. J-C. Socrate au 5e siècle a marqué son époque et ses disciples dont Platon qui lui aussi devint célèbre. La culture grecque fut véritablement éblouissante puis tomba en désuétude.

Cependant aujourd'hui encore, les touristes qui visitent la Grèce sont tellement nombreux que leur présence pollue même ce qui reste des ruines des monuments qui firent la gloire de cette civilisation. L'Occident a hérité du patrimoine grec, mais il a fallu attendre la Renaissance pour qu'apparaissent à nouveau quelques grandes figures. En France, cette période de renouvellement socioculturelle fut suivie par des grands hommes comme Descartes et Blaise Pascal au 17e siècle, et Voltaire au 18e qui eux aussi marquèrent leur temps de leur imprimatur intellectuel. Ensuite, ce fut le calme plat jusqu'à Nietsche et le nihilisme de la fin du 19e siècle et l'existentialisme du 20e avec Sartre et Camus. Mais à l'exception de Pascal, ces hommes ont poursuivi une sagesse faite de négations qui ne mène nulle part.

Le résultat est qu'aujourd'hui la civilisation occidentale est devenue décadente. Pour les Grecs comme pour l'homme moderne du 21e siècle, la prédication de la croix est une folie et une absurdité irrationnelle, car contraire à toute raison. De nos jours, la soi-disant sagesse de notre monde se résume à une bonne éducation pour ceux qui peuvent se le permettre, et divers programmes d'aide à certains pays du tiers-monde bien qu'ils soient des gouffres à fric sans fonds, car la majorité de l'argent remplit les poches du despote de service. Voilà en gros ce que représente la sagesse des Grecs. Quant aux Juifs, leur culture était totalement différente. Ils avaient reçu la révélation divine, mais l'avaient transformée en une religion vide de sens faite de rites légalistes. Lorsque Jésus était parmi eux, ils lui demandèrent à voir des signes miraculeux avant de croire, ce à quoi Jésus leur répondit:

Ces gens de notre temps qui sont mauvais et infidèles à Dieu réclament un signe miraculeux ! Un signe? il ne leur en sera pas accordé d'autre que celui du prophète Jonas. En effet, comme Jonas resta trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l'homme passera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (Matthieu 12.39-40).

Jésus annonçait ainsi sa mort et sa résurrection. Les Juifs ont rejeté Jésus parce qu'ils voulaient avant tout un chef militaire qui les délivrerait de l'oppression romaine. La croix était pour eux une marque de faiblesse et un outrage. À Rome, on a trouvé une caricature du christianisme, sans doute d'origine juive, et qui représente le Christ sur la croix avec une tête d'âne, l'animal impur selon la Loi de Moïse, le plus méprisé qui soit. L'apôtre Pierre écrit à leur intention les paroles suivantes que je compresse:

Le Seigneur est bon. Il est la pierre vivante que les hommes ont rejetée mais que Dieu a choisie et à laquelle il attache une grande valeur. Celui qui met sa confiance en elle ne connaîtra jamais le déshonneur. Mais pour ceux qui ne croient pas: la pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre principale, à l'angle de l'édifice, une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher (1Pierre 2.4-8).

L'apôtre Paul se positionne en contraste avec les Juifs et les Grecs lorsqu'il dit: nous, nous prêchons un Christ mis en croix. C'est la folie de cette prédication qui est la sagesse de Dieu et qui permet à l'homme de devenir juste aux yeux de Dieu.

Versets 24-25

Je continue le texte.

Mais pour tous ceux que Dieu a appelés, qu'ils soient Juifs ou Grecs, ce Christ que nous prêchons manifeste la puissance et la sagesse de Dieu. Car cette «folie» de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, cette «faiblesse» de Dieu est plus forte que la force des hommes (1Corinthiens 1.24-25).

Après avoir parlé des Grecs et des Juifs, l'apôtre Paul introduit une troisième catégorie d'hommes: tous ceux que Dieu a appelés. Ce sont les personnes qui ont entendu l'invitation à venir à Jésus-Christ et qui y ont répondu. Par la prédication du Christ crucifié, Dieu appelle des gens en ouvrant leurs yeux spirituels pour qu'ils croient à la Bonne Nouvelle de Jésus. C'est ainsi que les élus découvrent que la folie de Dieu est une puissance et une sagesse qui surpasse de loin tout ce que les hommes ont pu concevoir. De toute façon, il n'y a pas d'autres espoirs pour une humanité à la dérive.

Versets 26-27

Je continue.

Considérez donc votre situation, frères: qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société ! Non ! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les «sages», et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants (1Corinthiens 1.26-27).

L'Église de Corinthe est l'illustration concrète du renversement des valeurs purement humaines. Ce sont ceux qui ont cru à la folie de la croix qui sont sages, alors que tous les autres sont des insensés. Or parmi les Corinthiens, il y avait très peu de personnes influentes et de naissance noble. Lorsque Dieu appelle, il inverse les normes habituelles et choisit plutôt des gens ordinaires comme vous et moi que des personnes éminentes au pedigree ou au CV impressionnant.

Versets 28-29

Je continue.

Dieu a porté son choix sur ce qui n'a aucune noblesse et que le monde méprise, sur ce qui est considéré comme insignifiant, pour réduire à néant ce que le monde estime important. Ainsi, aucune créature ne pourra se vanter devant Dieu (1Corinthiens 1.28-29).

Aux yeux de leurs contemporains, la communauté chrétienne de Corinthe était ridiculement faiblarde. Mais justement, c'est ainsi que la grâce de Dieu est mise en valeur parce que ces croyants minables ne faisaient pas le poids, représentant somme toute une quantité fort négligeable au regard de leur société. Cependant, le Créateur crée une nouvelle communauté, l'Église, à partir de rien; et elle tire la source de son existence en Dieu.

Versets 30-31

Je finis ce chapitre.

Par Dieu, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu: en Christ, en effet, se trouvent pour nous la justice, la sanctification et la libération du péché. Et il en est ainsi pour que soit respecté ce commandement de l'Écriture: Si quelqu'un veut éprouver de la fierté, qu'il place sa fierté dans le Seigneur (1Corinthiens 1.30-31).

Le croyant est uni au Christ d'une manière juridique, ce qu'on peut comprendre, mais aussi mystique, ce qui est beaucoup plus difficile à saisir, parce que cette relation est dans une autre dimension. Ceci signifie que le Christ est le représentant légal devant Dieu des vrais croyants, ceux qui lui appartiennent. C'est Jésus qui est la réponse à toutes les questions et à tous les problèmes des hommes. Il me délivre de toute condamnation, me donne la vie éternelle et la possibilité de rendre un culte à Dieu en esprit et en vérité. Il n'y a plus qu'à m'écrier: Alléluia !


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