Radio Chrétienne
Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans
Chapitre 5
Versets 7-8
Lorsque quelqu'un a la chance d'avoir un objet précieux, il le met généralement dans un coffre fort. Traditionnellement, toutes les banques en ont au moins un et c'est là qu'elles entassent les grosses liasses de billets et quelques fois aussi des lingots d'or. La nation d'Israël avait en sa possession un Coffre en bois revêtu d'or qui s'appelait l'Arche de l'alliance. Muni d'un couvercle, il était particulièrement précieux parce qu'il représentait l'endroit où l'Éternel manifestait sa présence sur terre.
Pendant longtemps, ce meuble sacré a logé sous une simple tente de toile. Et puis un beau jour, le roi David l'a amené dans sa capitale à Jérusalem avec l'intention de construire un Temple pour le loger. En fin de compte, c'est son fils Salomon qui a érigé cette maison de Dieu, pour ainsi dire. À son entrée se trouvait un immense autel de bronze sur lequel avaient lieu des sacrifices perpétuels tous les jours de l'année. Lors des fêtes et autres célébrations qui ponctuent le calendrier juif, c'étaient par dizaines qu'on immolait des animaux.
De plus, une fois l'an, le Jour du Grand Pardon, le grand-prêtre entrait dans le Lieu Très Saint pour enduire le couvercle appelé propitiatoire, avec du sang afin d'obtenir la rémission des péchés du peuple. Cette Arche de l'alliance préfigurait Jésus-Christ qui devait venir en tant qu'Agneau de Dieu pour s'offrir lui-même en sacrifice pour les péchés du monde. En versant son sang sur la croix, le Christ a satisfait la justice parfaite et absolue de l'Éternel. Dieu est dorénavant en paix avec tous ceux qui se confient en Jésus qui a offert ce sacrifice une fois pour toutes. Dans le Nouveau Testament, il est écrit et je lis:
C'est chaque année que le grand-prêtre pénètre dans le sanctuaire avec du sang qui n'est pas le sien; mais le Christ, lui, n'y est pas entré pour s'offrir plusieurs fois en sacrifice. Non, il est apparu une seule fois, à la fin des temps, pour ôter les péchés par son sacrifice. Et comme le sort de tout homme est de mourir une seule fois? après quoi il est jugé par Dieu? de même, le Christ s'est offert une seule fois en sacrifice pour porter les péchés de beaucoup d'hommes. Et il viendra une seconde fois, non plus pour ôter les péchés, mais pour sauver ceux qui attendent de lui leur salut (Hébreux 9.25-28).
Ce passage est des plus importants. Le Christ est venu sur terre une première fois pour porter mes fautes sur la croix. Dans la mesure où j'ai placé ma confiance en lui, il reviendra une deuxième fois, le jour de ma mort, pour me soustraire au jugement, m'accorder la vie éternelle et m'emmener avec lui dans son ciel. Jésus lui-même a dit:
Personne ne va au Père sans passer par moi (Jean 14.6).
L'apôtre Pierre dit à peu près la même chose. Je le cite:
C'est en Jésus-Christ seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).
À la veille de son exécution, Jésus a partagé le repas de la Pâque juive avec ses disciples. C'est à ce moment qu'il leur a dit ces paroles on ne peut plus réconfortantes que je cite:
Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures; je vais vous préparer une place. Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis (Jean 14.2-3).
Le Nouveau Testament décrit quelque peu le royaume des cieux où ceux qui ont placé leur confiance en Jésus seront pour l'éternité. Je cite un passage:
Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu (Apocalypse 21.3-4).
Verset 10
Je continue maintenant la lecture du chapitre 5 du second livre des Chroniques en compressant tout au long.
Dans le coffre, il y avait seulement les deux tablettes que Moïse y avait placées à Horeb lorsque l'Éternel conclut une alliance avec les Israélites à leur sortie d'Égypte (2Chroniques 5.10).
À l'origine, il y avait trois éléments dans ce Coffre sacré. Je cite un passage:
Derrière le second rideau venait la partie de la tente qu'on appelait le «lieu très-saint». Là était placé le coffre de l'alliance qui contenait un vase d'or avec de la manne, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et les tablettes de pierre sur lesquelles étaient gravées les paroles de l'alliance (Hébreux 9.4).
Lorsque l'Arche de l'alliance a été placée dans le Temple que Salomon avait fait construire, le vase d'or avec la manne et le bâton d'Aaron avaient disparu. Pendant tout le temps de la pérégrination d'Israël dans le désert, Dieu les avait nourris avec la manne, une sorte de gâteau de miel, qui comme la rosée, tombait du ciel chaque matin, six jours par semaine. Elle ne se conservait pas et devait être consommée ce même jour sauf celle du vendredi qui était une double ration et qu'on pouvait aussi manger le lendemain, le jour du sabbat. Cette manne préfigurait Jésus qui est le pain qui donne la vie. Je cite ses paroles:
C'est moi qui suis le pain qui donne la vie, le pain vivant descendu du ciel: si quelqu'un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c'est mon propre corps. Le pain descendu du ciel n'est pas comme celui que vos ancêtres ont mangé; eux, ils sont morts; mais celui qui mange ce pain-ci vivra pour toujours (Jean 6.35, 51, 58).
Quant à Aaron, frère de Moïse, il avait été choisi par l'Éternel pour occuper la position de grand-prêtre. Cependant, comme les chefs des tribus d'Israël avaient mis en doute la parole de Moïse, Dieu ordonna à tous de placer leur bâton, qui représente leur autorité, dans le Tabernacle. Le lendemain, seul celui d'Aaron avait fleuri. Ce bâton est un symbole qui préfigurait la résurrection du Christ. En effet, de la même manière dont le sacerdoce d'Aaron fut confirmé par Dieu lorsqu'il fit fleurir son bâton, ainsi la prêtrise éternelle du Christ fut attestée par Dieu lorsqu'il le ressuscita des morts.
Au jour de la dédicace du Temple de Salomon, il ne restait plus que les deux tablettes de pierre sur lesquelles étaient gravés les dix commandements. Leur présence rappelait qu'Israël était une théocratie, une nation gouvernée par Dieu, avec les devoirs et les avantages définis par l'alliance que l'Éternel avait conclue avec Moïse.
Verset 11
Je continue le texte.
Les prêtres sortirent du lieu saint. Tous les prêtres présents s'étaient purifiés rituellement, sans tenir compte de l'ordre de passage des classes auxquelles ils appartenaient (2Chroniques 5.11).
Les prêtres étaient répartis en 24 groupes qui officiaient en alternance. Mais à l'occasion de la dédicace du Temple, ils furent tous présents pour célébrer un culte à l'Éternel.
Versets 12-14
Je continue.
Tous les lévites qui étaient musiciens se tenaient au complet du côté est de l'autel avec des cymbales, des luths et des lyres. Ils étaient tous revêtus de fin lin. Cent vingt prêtres se tenaient à leurs côtés en sonnant des trompettes. Les trompettistes et les musiciens jouèrent ensemble, à l'unisson, pour louer et célébrer l'Éternel. Les musiciens firent retentir les trompettes, les cymbales, et les autres instruments, et louèrent l'Éternel en chantant: Car il est bon, car son amour dure à toujours. Au même moment, le Temple de l'Éternel fut rempli d'une nuée. C'était au point que les prêtres ne purent pas y rester pour accomplir le service, car la gloire de l'Éternel remplissait le Temple (2Chroniques 5.12-14).
La nuée qui remplit le Temple signifie que l'Éternel l'accepte comme sa résidence temporelle. C'est David qui avait amené le Coffre sacré à Jérusalem et qui a désiré ériger un Temple, mais c'est Salomon qui l'a construit et qui a achevé le transfert de l'Arche de l'alliance en la plaçant dans son endroit définitif, le Lieu Très Saint du Temple.
Chapitre 6
Versets 1-2
Nous voici arrivés au chapitre 6 qui nous rapporte les paroles de Salomon lors de la dédicace du Temple. Je commence à lire en compressant tout au long.
Alors Salomon dit:? L'Éternel a déclaré qu'il demeurerait dans un lieu obscur. Et moi, j'ai bâti pour toi une résidence, un lieu où tu habiteras éternellement (2Chroniques 6.1-2).
Contrairement au Tabernacle fait de toile, le Temple était une demeure fixe en dur et permanente. La partie appelée le Lieu Très Saint où résidait Dieu n'avait aucune fenêtre et demeurait donc dans l'obscurité totale.
Versets 4-6
Je continue plus loin.
Il dit:? Loué soit l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui a, de sa propre bouche, parlé à mon père David, et qui a agi pour accomplir la promesse qu'il lui avait faite. Il lui avait dit: voici que j'ai élu Jérusalem pour y établir ma présence, et j'ai choisi David pour gouverner mon peuple Israël ! (2Chroniques 6.4-6).
Ce n'est pas Jérusalem, mais la ville de Samarie qui est la mieux située en Israël. Dotée d'un environnement plus fertile, elle s'élevait de 100 m au milieu d'une vallée entourée de collines. Du palais du roi, la vue était magnifique. On voyait Jérusalem au sud, le lac de Galilée au nord, le Jourdain à l'est, et la Méditerranée à l'ouest. Mais de façon tout à fait souveraine, l'Éternel a choisi Jérusalem pour y manifester sa gloire. Pareillement, il a élu David pour qu'il soit à la tête d'une dynastie permanente et héréditaire puisque c'est de sa lignée que naîtra le Christ qui à la fin des temps établira le millénium, le royaume de 1 000 ans sur terre.
Versets 12-14
Je continue le texte plus loin.
Puis Salomon se plaça devant l'autel de l'Éternel, en faisant face à toute l'assemblée d'Israël. Il leva les mains pour prier. En effet, Salomon avait fait construire une estrade de bronze et il se tenait dessus. Là, il se mit à genoux devant toute l'assemblée d'Israël. Il leva les mains vers le ciel et pria:? Éternel, Dieu d'Israël ! Il n'y a pas de Dieu semblable à toi, ni dans le ciel ni sur la terre ! Tu es fidèle à ton alliance et tu conserves ta bonté à tes serviteurs qui se conduisent selon ta volonté de tout leur coeur (2Chroniques 6.12-14).
Le grand roi Salomon donne l'exemple à tout le peuple en se mettant à genoux et en levant les mains pour prier. Cette attitude d'humilité et de dépendance à l'égard du Créateur est tout à fait convenable de la part d'une créature. Salomon commence par remercier l'Éternel pour sa fidélité et sa bonté.
Versets 15-16
Je continue.
Ainsi tu as tenu la promesse que tu avais faite à ton serviteur David, mon père, oui, tu as agi pour que soit accompli ce que tu lui avais déclaré de ta propre bouche. À présent, Éternel, Dieu d'Israël, veuille aussi tenir l'autre promesse que tu lui as faite lorsque tu lui as dit: «Il y aura toujours l'un de tes descendants qui siégera sous mon regard sur le trône d'Israël, à condition qu'ils veillent sur leur conduite pour vivre selon ma Loi, comme tu as toi-même vécu en ma présence» (2Chroniques 6.15-16).
L'Éternel a tenu la première partie de sa promesse à David, puisque Salomon a mené à bien la construction du Temple. Avec sa dédicace, un objectif important a été atteint. Maintenant, le roi demande à Dieu d'accomplir la seconde partie de la promesse, celle qui garantit la perpétuité de la dynastie. Cependant, celle-ci est conditionnelle à l'obéissance des successeurs de David, à commencer par Salomon lui-même. De cette façon, le chroniqueur explique indirectement à ses lecteurs pourquoi l'exil a eu lieu. La désobéissance des rois israélites les a privés pour un temps de leur pays et de l'exercice du pouvoir. C'est avec Jésus-Christ que le wagon royal sera à nouveau accroché au train dynastique.
Versets 20-30
Je continue plus loin.
Que tes yeux veillent jour et nuit sur ce Temple, ce lieu où tu as toi-même promis d'établir ta présence ! Et exauce la prière que ton serviteur t'adresse en ce lieu ! Daigne écouter ses supplications et celles de ton peuple Israël lorsqu'il viendra prier ici ! Depuis le lieu où tu demeures, depuis le ciel, entends notre prière et veuille pardonner ! Quand la famine ou la peste sévira dans le pays, quand les céréales seront atteintes de maladie, quand surviendra une invasion de sauterelles ou de criquets, ou quand ses ennemis assiégeront ton peuple dans son pays, dans les villes fortifiées du pays, quand quelque maladie ou quelque malheur s'abattra sur lui, si, considérant son malheur et sa souffrance, chacun tend les mains vers ce Temple, veuille exaucer du ciel, du lieu où tu demeures, les prières et les supplications que t'adressera tout homme ou tout ton peuple Israël. Pardonne-leur et traite chacun selon sa conduite, puisque tu connais le coeur de chacun (2Chroniques 6.20-30).
À partir d'ici, Salomon invoque essentiellement le Dieu qui pardonne. Il précise différentes formes de la malédiction divine, telles que la défaite devant l'ennemi et l'exil, la famine et la maladie qui sont le résultat de l'infidélité du peuple à l'alliance.
Versets 32-33
Je continue plus loin.
Et même si un étranger qui ne fait pas partie de ton peuple Israël vient d'un pays lointain pour prier dans ce Temple parce qu'il aura entendu parler de ta grandeur et de la puissance que tu déploies pour agir, veuille l'écouter depuis le ciel, depuis la demeure où tu habites, et lui accorder tout ce qu'il aura demandé. De cette manière, tous les peuples du monde te connaîtront, ils te révéreront comme le fait ton peuple Israël, et ils reconnaîtront que le Temple que j'ai construit t'appartient (2Chroniques 6.32-33).
Le Temple israélite ouvrait ses portes au monde entier. N'importe qui pouvait venir y rencontrer l'Éternel. Les peuples connaissent le Créateur par ses jugements et par sa grâce.
Versets 34-36
Je continue.
Lorsque ton peuple partira pour combattre ses ennemis, s'il te prie, daigne écouter depuis le ciel leurs prières et leurs supplications et défendre leur cause ! Il se peut qu'ils commettent un péché contre toi, car quel est l'homme qui ne commet jamais de péché? Alors tu seras irrité contre eux, tu les livreras au pouvoir de leurs ennemis qui les emmèneront en captivité dans un pays étranger, proche ou lointain (2Chroniques 6.34-36).
Salomon considère comme une lapalissade que tout homme est pécheur et donc qu'il encourt la colère divine. Il fera la démonstration de cette affirmation par sa vie passablement déréglée avec ses 1 000 femmes et l'adoration de leurs fausses divinités. Il a bien commencé, mais moins bien fini. Dommage, car dans toute course, celle de la vie incluse, c'est l'arrivée qui importe le plus. Toute la prière de Salomon est une intercession pour que Dieu écoute, réponde et pardonne. C'est un excellent modèle qui met l'homme bien à sa place, en position de demandeur, totalement dépendant de la bonté et la grâce du Créateur.
Versets 37-39
Je continue.
S'ils se mettent à réfléchir dans le pays où ils auront été déportés, s'ils t'adressent leurs supplications et qu'ils disent: «Nous avons péché, nous avons mal agi, nous sommes coupables», s'ils reviennent à toi de tout leur coeur et de tout leur être, alors depuis le ciel, la demeure où tu habites, veuille écouter leur prière et leurs supplications, et défendre leur cause ! Pardonne à ton peuple les péchés qu'il aura commis contre toi ! (2Chroniques 6.37-39).
C'est toujours le thème de la recherche du pardon qui domine. Salomon prophétise que le peuple partira en captivité, ce qui est effectivement arrivé pour les deux royaumes du Nord et de Juda.
Versets 40-41
Je continue.
Désormais donc, mon Dieu, veuille écouter attentivement et considérer favorablement toute prière faite en ce lieu. Et maintenant, ô Dieu, Éternel, lève-toi et viens dans le lieu de ta paix, ô viens avec ton coffre d'où rayonne ta force et que tes prêtres, Éternel Dieu, se parent du salut. Que tes fidèles poussent des cris de joie, et qu'ils jouissent du bonheur ! (2Chroniques 6.40-41).
Cette fin de prière est une citation d'un psaume. Le chroniqueur a omis d'autres paroles qu'on trouve dans un texte parallèle et qui font référence par deux fois à la sortie d'Égypte. Le chroniqueur passe sous silence cette étape du peuple hébreu, car pour lui ce qui compte vraiment c'est l'établissement de la dynastie de David qui sera désormais la base et le point d'encrage des rapports entre Dieu et son peuple.
Pour l'auteur, la promesse de l'Éternel à David surpasse donc l'alliance du mont Sinaï lorsque la Loi fut donnée au peuple hébreu par l'intermédiaire de Moïse. Dans la mesure où il se place selon la perspective divine, il a parfaitement raison. En effet, le Nouveau Testament commence par une référence à David et non à Moïse, en soulignant bien que Jésus-Christ était un descendant de ce grand roi.
Par cette emphase, le chroniqueur annonce déjà la venue du Messie ce qui est tout à fait compréhensible. En effet, c'est lui le personnage le plus important de toute l'histoire de l'humanité parce qu'il est venu avec la mission divine de devenir l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Il s'est offert lui-même en sacrifice afin d'obtenir le pardon de nos fautes, les vôtres et les miennes, et pour nous donner la vie éternelle.
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