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19/01/2025
Portion biblique:
2 Chroniques 12:1-15:7
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Chapitre 12

Versets 1-3

Dans l'histoire de toutes les nations, on trouve des catastrophes d'ampleur nationale. Elles ont parfois pour origine la stupidité ou la méchanceté des dirigeants, mais souvent on a l'impression que c'est plutôt un manque de chance, un mauvais coup du sort. Pour ce qui est d'Israël, l'explication est par contre toujours très facile à comprendre. Comme le pays fonctionne sous le régime de la théocratie, toutes les bénédictions comme les calamités sont une rétribution qui provient directement de l'Éternel. Selon un refrain maintenant bien rodé, les Israélites rejettent leur Dieu qui les punit.

Versets 4-9

Je continue à lire dans le chapitre 12 du second livre des Chroniques en compressant tout au long.

Chichaq roi d'Égypte s'empara des villes fortifiées de Juda et s'avança jusqu'à Jérusalem. Alors le prophète Chemaeya alla trouver Roboam et les chefs de Juda qui s'étaient retirés à Jérusalem à l'approche de Chichaq. Il leur dit:? Voici ce que déclare l'Éternel: «Vous m'avez abandonné. À mon tour, je vous abandonne entre les mains de Chichaq.» Les chefs d'Israël et le roi s'humilièrent et déclarèrent:? L'Éternel est juste ! Quand l'Éternel vit qu'ils s'humiliaient, il adressa une nouvelle parole à Chemaeya:? Puisqu'ils se sont humiliés, dit-il, je ne les détruirai pas; d'ici peu de temps, je leur accorderai la délivrance et je ne déchaînerai pas ma colère sur Jérusalem par le moyen de Chichaq. Toutefois, ils lui seront assujettis et ils pourront apprécier la différence entre me servir et servir des rois d'autres pays. Chichaq, roi d'Égypte, vint attaquer Jérusalem. Il s'empara des trésors du Temple de l'Éternel et de ceux du palais royal. Il prit absolument tout, notamment les boucliers d'or que Salomon avait fait faire (2Chroniques 12.4-9).

En rapportant les paroles du prophète, le chroniqueur confirme la théologie de la rétribution: si Israël obéit à l'Éternel, il sera béni; dans le cas contraire, ce sera le jugement. Une sculpture d'un palais construit par le roi d'Égypte le représente traînant derrière lui les notables des royaumes qu'il a vaincus; 15 villes que Roboam avait fortifiées sont mentionnées. Quelle expérience humiliante pour le roi de Juda ! Il n'avait connu que la prospérité, le luxe, la gloire de l'empire de son père Salomon, et maintenant il est devenu le vassal de l'Égypte.

Versets 13-16

Je continue plus loin et finis ce chapitre.

Le roi Roboam affermit son pouvoir à Jérusalem et continua à régner. Il avait quarante et un ans à son avènement, et il régna dix-sept ans à Jérusalem, la ville que l'Éternel avait choisie parmi toutes les tribus d'Israël pour y établir sa présence. Sa mère était une Ammonite nommée Naama. Il fit ce qui est mal, parce qu'il n'appliqua pas son coeur à s'attacher à l'Éternel. Roboam et Jéroboam furent tout le temps en guerre l'un avec l'autre. Quand Roboam rejoignit ses ancêtres décédés, il fut enterré dans la cité de David. Son fils Abiya lui succéda sur le trône (2Chroniques 12.13-16).

Les Égyptiens avaient fait une razzia en Israël, histoire de s'emparer des richesses de Salomon. Mais ils n'occupaient pas le pays et n'avaient pas destitué le roi Roboam. Le chroniqueur donne une évaluation globale sur le règne de ce roi, disant qu' il fit ce qui est mal. Sa repentance lors de l'attaque égyptienne fut donc de courte durée et n'amena aucun changement en profondeur de sa conduite.

Chapitre 13

Versets 1-4

J'aborde maintenant le chapitre 13 qui continue l'histoire du royaume de Juda. Je commence à lire en compressant tout au long.

La dix-huitième année du règne de Jéroboam, Abiya devint roi de Juda. Il régna trois ans à Jérusalem. Bientôt, il y eut guerre entre Abiya et Jéroboam. Abiya engagea le combat avec une armée de quatre cent mille vaillants guerriers, des soldats d'élite. Jéroboam lui opposa une armée de huit cent mille vaillants guerriers, des soldats d'élite. Abiya se tint debout sur le mont Tsemaraïm, situé dans la région montagneuse d'Éphraïm (2Chroniques 13.1-4).

Dès que le nouveau roi est au pouvoir, il hérite de la guerre qu'avait déjà menée son père contre le royaume d'Israël Nord. Les hostilités ont lieu à une trentaine de kilomètres au nord d'Israël. Le nombre de soldats engagés semble particulièrement élevé, cependant il concorde avec des documents extrabibliques de cette époque. Tous ces hommes n'étaient pas sur le champ de bataille, mais faisaient partie des réservistes prêts à aller au casse-pipe si le besoin s'en faisait sentir.

Versets 5-12

Je continue.

Abiya se mit à crier:? Jéroboam et tout Israël, écoutez-moi ! Ne devriez-vous pas reconnaître que l'Éternel, le Dieu d'Israël, a donné pour toujours la royauté sur Israël à David et à ses descendants en vertu d'une alliance irrévocable? Mais Jéroboam s'est révolté contre son maître. Et maintenant, croyez-vous que vous allez résister au pouvoir royal de l'Éternel qu'il a confié aux descendants de David? Vous êtes une multitude nombreuse et vous avez avec vous les veaux d'or que Jéroboam a fabriqués pour vous servir de dieux. Mais vous avez chassé les prêtres de l'Éternel, et vous vous êtes pris des prêtres comme le font les autres peuples, au service de dieux qui n'en sont pas. Quant à nous, c'est l'Éternel qui est notre Dieu: nous ne l'avons pas abandonné; Chaque matin et chaque soir, nous offrons des holocaustes à l'Éternel, nous faisons fumer des parfums aromatiques, nous disposons sur la table rituellement pure les pains qui doivent être exposés devant l'Éternel, et chaque soir nous allumons les lampes du chandelier d'or. Nous suivons le rituel prescrit par l'Éternel notre Dieu, alors que vous, vous l'avez abandonné. Réfléchissez: Dieu est avec nous, il est notre chef, ses prêtres sont munis des trompettes retentissantes, prêts à en sonner contre vous. Israélites ! Ne combattez pas contre l'Éternel, le Dieu de vos ancêtres, car vous ne réussirez pas dans cette entreprise ! (2Chroniques 13.5-12).

Le chroniqueur confirme à nouveau la légitimité du royaume de Juda qui est une théocratie. Cela veut dire que l'Éternel en est le vrai souverain et qu'il bénit ceux qui lui demeurent fidèles. Abiya qui fut globalement un mauvais roi a pourtant bien commencé son règne, du moins tant qu'il se sent menacé par son puissant voisin du nord.

Versets 13-17

Je continue.

Jéroboam fit exécuter un mouvement tournant à une partie de ses troupes pour prendre les Judéens à revers; le gros de ses troupes faisait face à celles de Juda, alors que les hommes embusqués se trouvaient derrière eux. Les troupes de Juda se virent donc attaquées à la fois par devant et par derrière. Alors les Judéens poussèrent des cris pour implorer l'Éternel et les prêtres sonnèrent des trompettes. En même temps, ils poussèrent le cri de guerre. Au bruit de la clameur des hommes de Juda, l'Éternel battit Jéroboam et toute l'armée d'Israël et les fit succomber devant Abiya et les Judéens. Les hommes d'Israël s'enfuirent devant Juda, et Dieu donna aux Judéens la victoire sur eux. Abiya et son armée leur infligèrent une grande défaite: cinq cents milles de leurs soldats d'élite tombèrent transpercés (2Chroniques 13.13-17).

Bien que pris en étau, les Judéens eurent la victoire parce qu'ils crièrent à Dieu qui intervint en leur faveur. Dans les Écritures, l'Éternel est fréquemment décrit comme un roi partant au combat à la tête de son peuple et lui assurant la victoire. Cette guerre dura certainement plusieurs semaines pour que ce massacre fût si sanglant.

Versets 18-23

Je finis le chapitre.

Ce fut un jour d'humiliation pour ceux d'Israël, tandis que les Judéens remportèrent la victoire parce qu'ils s'étaient appuyés sur l'Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Abiya poursuivit Jéroboam et lui enleva plusieurs villes: Bethel, Yechana et Ephrôn, avec toutes les localités qui en dépendaient. Pendant tout le règne d'Abiya, Jéroboam ne retrouva pas sa puissance; finalement l'Éternel le frappa et il mourut. Au contraire, Abiya vit s'accroître sa puissance. Il épousa quatorze femmes et eut vingt-deux fils et seize filles Quand Abiya rejoignit ses ancêtres décédés, on l'enterra dans la cité de David, et son fils Asa lui succéda sur le trône. Sous le règne de ce dernier, le pays connut dix ans de paix (2Chroniques 13.18-23).

Il est évident que l'Éternel a puni Jéroboam parce qu'il avait fabriqué des veaux d'or et incité les Israélites du Nord à l'idolâtrie. Cependant, il ne mourut pas immédiatement pour des raisons qui ne nous sont pas données. Il est fréquent que Dieu passe une sentence de mort sur un personnage vil puis attend, lui donnant ainsi l'occasion de se repentir. Mais cela ne s'est pas produit dans le cas de Jéroboam dont le sort est mis en opposition à celui du roi de Juda qui lui est récompensé quoique sa fidélité à l'Éternel fut passablement boiteuse.

Chapitre 14

Versets 1-4

Nous arrivons au chapitre 14 qui continue l'histoire du royaume de Juda et en particulier du nouvel homme fort, Asa, qui fut l'un des 5 rois les plus fidèles à l'Éternel. Tandis que les 19 monarques qui ont régné sur le royaume du Nord furent tous spirituellement décadents, 10 des 20 successeurs de David sur le royaume de Juda furent globalement soit bons ou excellents. Je commence à lire en compressant tout au long.

Asa fit ce que l'Éternel son Dieu considère comme bien et juste. Il fit disparaître les autels des divinités étrangères et les hauts-lieux, il brisa les stèles sacrées et abattit les poteaux d'Achéra. Il demanda aux Judéens de s'attacher à l'Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, et d'obéir aux commandements de la Loi. Il fit détruire les hauts-lieux et les statues consacrées au soleil dans toutes les villes de Juda, et le royaume fut tranquille sous son règne (2Chroniques 14.1-4).

Dès le début de son règne, Asa commença à faire le ménage, détruisant les divinités cananéennes et les lieux de culte où elles étaient vénérées. L'adoration du soleil n'était pas spécifique aux Égyptiens ou aux Aztèques d'Amérique centrale, mais faisait partie du panthéon des dieux de la plupart des peuples, y compris des Israélites tant du nord que du sud.

L'idolâtrie était tellement ancrée dans le coeur des Hébreux, que même pendant le règne du roi Asa, pourtant fidèle à l'Éternel, les temples dédiés aux faux dieux réapparaîtront. Le décret du roi ordonnant à son peuple d'obéir à la Loi de Moïse a certes eu un effet spirituel bienfaisant, mais il fut limité dans le temps.

Versets 5-6

Je continue.

Le roi profita de cette période de paix pour bâtir des villes fortifiées en Juda et, pendant toutes ces années-là, il n'eut à soutenir aucune guerre, car l'Éternel lui assurait la paix. Il déclara donc aux Judéens:? Bâtissons ces villes et entourons-les de murailles jalonnées de tours et de portes à verrous pendant que nous sommes maîtres du pays, puisque nous avons cherché à faire la volonté de l'Éternel, notre Dieu (2Chroniques 14.5-6).

Le temps et les moyens de fortifier les villes frontalières du royaume est un signe de la bénédiction divine suite à la fidélité du roi Asa.

Verset 8

Je continue plus loin.

Le Kouchite Zérah se mit en campagne contre eux avec une armée d'un million d'hommes et de trois cents chars, il s'avança jusqu'à Marécha (2Chroniques 14.8).

Marécha se trouve à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Jérusalem et avait été fortifiée par Roboam, le grand-père d'Asa. La majorité de cette marée humaine d'un million d'hommes n'était pas des soldats, mais des opportunistes enrôlés en toute hâte et qui seraient payés en cas de victoire sur le butin de guerre. C'est d'ailleurs un peu comme ça que se constituera plus tard le gros des troupes qui partiront aux croisades. Zérah le Kouchite était un général égyptien qui essayait de renouveler l'exploit du pharaon Chichaq qui avait ravagé toute la Palestine 30 ans plus tôt.

Versets 9-14

Je finis ce chapitre en compressant.

Asa marcha au-devant de lui, et les deux armées se rangèrent en ordre de bataille. Asa invoqua l'Éternel, son Dieu. Il pria:? Éternel, personne d'autre que toi ne peut venir en aide à un faible contre un fort. Viens donc à notre secours, Éternel notre Dieu ! Car c'est sur toi que nous nous appuyons, et c'est en ton nom que nous marchons contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu, ne permets pas qu'un homme l'emporte sur toi ! Alors l'Éternel battit les Éthiopiens devant Asa et les Judéens, et ils prirent la fuite. Asa et les siens rapportèrent un énorme butin (2Chroniques 14.9-14).

Bien qu'Asa soit un homme pieux, cela n'a pas empêché qu'il se soit trouvé face à face avec un mur de masse humaine menaçant son royaume. Mais dans les difficultés, ce bon roi trouvait sa force en l'Éternel qu'il invoquait avec intensité et foi. Comme Juda était une théocratie, Dieu en était le véritable souverain. Lorsque son peuple lui était fidèle, il intervenait directement pour le secourir. C'est ce qui s'est produit ici et les Égyptiens ont mordu la poussière. En fait, tous ainsi que leurs alliés furent tués.

Chapitre 15

Versets 1-3

Nous voici maintenant arrivés au chapitre 15 qui continue l'histoire d'Asa qui fit ce qui est juste aux yeux de l'Éternel. Je commence à lire.

L'Esprit de Dieu saisit Azariahou, qui s'avança à la rencontre d'Asa et lui dit: Écoutez-moi, Asa, vous, tous les Judéens et les Benjaminites ! L'Éternel sera avec vous tant que vous serez avec lui; si vous vous attachez à lui, il interviendra en votre faveur; si vous l'abandonnez, lui, il vous abandonnera. Pendant de nombreux jours, Israël a vécu sans avoir ni vrai Dieu, ni prêtres qui l'enseignent, et sans avoir de Loi (2Chroniques 15.1-3).

Le chroniqueur réitère encore une fois le principe de la rétribution divine qui gouvernait le royaume théocratique de Juda; la fidélité à l'Éternel conduit à la bénédiction, tandis que la désobéissance mène à la catastrophe. Depuis qu'ils étaient entrés en Terre Promise et durant une grande partie de leur histoire, les Israélites n'obéirent pas à la Loi de Moïse parce qu'ils ne la connaissaient pas. En effet, les prêtres ne remplissaient pas un de leurs rôles qui était d'enseigner les ordonnances divines à tout le peuple.

Versets 4-6

Je continue.

Au sein de la détresse, les hommes d'Israël se sont tournés vers l'Éternel, Dieu d'Israël, ils se sont adressés à lui, il est intervenu pour eux. En ces temps-là, il n'y avait ni paix ni sécurité pour tous ceux qui allaient et venaient, car les temps étaient bien troublés pour tous les habitants de ces contrées. Partout, on se battait, nation contre nation, et ville contre ville, car Dieu leur infligeait des malheurs en tous genres (2Chroniques 15.4-6).

Le prophète rafraîchit la mémoire des Israélites en leur rappelant l'époque des chefs juges qui a commencé dès la deuxième génération après Moïse, donc très tôt dans l'histoire d'Israël. Cette période sombre de plus de 3 siècles a vu les Hébreux sombrer dans l'idolâtrie la plus grossière, le délabrement moral et l'anarchie.

Versets 7-9

Je continue.

Quant à vous, soyez fermes, et ne faiblissez pas, parce que vos efforts auront leur récompense. Après avoir entendu ce message du prophète fils d'Oded, Asa en fut encouragé et il fit disparaître les idoles abominables de tout le pays de Juda et de Benjamin, ainsi que des villes dont il s'était emparé dans la région montagneuse d'Éphraïm. Il restaura l'autel de l'Éternel qui se trouvait devant le portique du Temple de l'Éternel. Puis il rassembla toute la population de Juda et de Benjamin, ainsi que les émigrés des tribus d'Éphraïm, de Manassé et de Siméon, car beaucoup de gens du royaume d'Israël s'étaient ralliés à lui lorsqu'ils avaient vu que l'Éternel son Dieu était avec lui (2Chroniques 15.7-9).

Le prophète a bien rempli son rôle; il a fait mouche. Le roi qui avait commencé à faire le ménage est gonflé à bloc; il balaie les moindres recoins de son royaume et vire toutes les idoles. Le ralliement d'Israélites des autres tribus à Asa vient récompenser sa fidélité. En proclamant leur allégeance à Juda, ces nouveaux venus déclarent aussi leur attachement à l'Éternel et aux promesses qu'il a faites concernant la descendance de David. Ce n'est pas la forte personnalité d'Asa, ni son génie militaire sur le champ de bataille qui a fait que beaucoup d'Israélites du Nord se sont joints à lui. Le texte dit qu'ils ont constaté que l'Éternel était avec lui. Tout est là.

Dans mon expérience personnelle, lorsque j'ai rencontré des gens qui étaient attachés à l'Éternel, j'étais naturellement attiré par eux. Ce n'était pas que je croyais qu'à cause de ma proximité, une partie de leur rayonnement spirituel allait déteindre sur moi par osmose. Pas du tout ! Mais j'aimais simplement leur compagnie parce qu'elle m'apportait une sorte de bénédiction que je ne saurais vraiment pas expliquer.


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