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Jour sélectionné:
19/02/2025
Portion biblique:
1 Corinthiens 15:1-6
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Chapitre 15

Introduction

Il y a environ 4 000 ans, un sage a écrit:

L'homme né de la femme, ses jours sont limités et pleins de troubles ! Il est comme une fleur qui germe et puis se fane. Il fuit comme une ombre furtive, et il ne dure pas. Car un arbre, du moins, conserve une espérance: même s'il est coupé, il peut renaître encore, il ne cesse d'avoir de nouveaux rejetons. Mais lorsque l'homme meurt, il reste inanimé. Quand l'être humain expire, où donc est-il alors? L'homme, quand il meurt, ne se relève plus; jusqu'à ce que le ciel s'éclipse il ne se réveillera pas, il ne sortira pas de son dernier sommeil. Mais l'homme une fois mort, va-t-il revivre? (Job 14.1-2, 7, 10, 12, 14).

Ce sage s'appelait Job; il était contemporain des patriarches Abraham, Isaac et Jacob et son histoire dramatique fut le premier livre écrit à faire partie des Textes Sacrés. Depuis toujours, les hommes sont inquiets de leur avenir et de ce qui les attend dans l'au-delà. Ils se demandent si tout finit avec la tombe où s'il y a une vie après la mort. Job aussi s'interroge, mais, comme il était aussi prophète, plus loin dans son livre, il donne aussi la réponse lorsqu'il écrit:

Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. Après que ma peau aura été détruite; Moi-même en personne, je contemplerai Dieu. Oui, moi, je le verrai prendre alors mon parti, et, de mes propres yeux, je le contemplerai. Et il ne sera plus un étranger pour moi. Ah ! mon coeur se consume d'attente au fond de moi (Job 19.25-27).

Nous voici arrivés au chapitre 15 de la première Épître de Paul aux Corinthiens qui est, dit-on, l'un des plus importants et des plus fondamentaux des Textes Sacrés. Depuis le début de l'ère chrétienne, des théologiens ont tenté de sélectionner les dix plus grands chapitres des Écritures et presque immanquablement, le 15e de cette Épître figure dans leur liste. Je les comprends, car il ne faut pas se leurrer, alors que vous m'écoutez aujourd'hui, il se peut que vous soyez en pleine santé, et je vous le souhaite, mais cela ne durera pas, vous le savez bien. Un jour, chacun d'entre nous sera mis en terre et notre corps redeviendra poussière. C'est là notre lot à tous. C'est pour cela que ce chapitre 15 écrit aux Corinthiens est si important, parce qu'il enseigne que tous ceux qui ont placé leur espérance en Jésus-Christ ressusciteront pour la vie éternelle.

Après avoir traité des dons spirituels que les chrétiens sont appelés à exercer dans un esprit d'amour, l'apôtre Paul aborde la pièce maîtresse et la gloire de la foi chrétienne: la résurrection. C'est elle qui sert, en quelque sorte, de porte d'entrée à la vie éternelle dans le royaume des cieux. Et ce sera autre chose que cette misérable existence ici-bas qui est surtout composée de maux divers et variés qui n'en finissent jamais jusqu'à la mort.

Le christianisme dans son ensemble a perdu de vue l'Ascension du Christ, ce moment sublime où après avoir achevé l'oeuvre que le Père lui avait confiée, le Fils de Dieu est retourné dans sa gloire céleste et règne désormais à tout jamais. Ayant perdu des yeux le monde à venir, les croyants ont la mauvaise tendance à se concentrer sur les circonstances souvent fâcheuses qui les entourent. C'est tragique surtout que je fais malheureusement aussi partie de ces gens-là.

Ce grand chapitre 15 sur la résurrection nous renvoie à la Bonne Nouvelle qui est en fait la victoire du Christ sur la mort. Si Jésus n'était pas sorti du tombeau, son enseignement et son sacrifice sur la croix seraient à peine mieux que certains accomplissements d'autres grands hommes. Dans l'Épître qu'il adresse à l'Église de Rome, l'apôtre Paul écrit:

Jésus a été livré pour nos fautes, et Dieu l'a ressuscité pour que nous soyons déclarés justes (Romains 4.25).

Sur la croix, le Christ s'est chargé de tous les péchés des hommes, du moins de ceux qui lui font confiance, et par la résurrection il leur accorde la justice, ce qui leur ouvre toute grande la porte du paradis. Ce chapitre 15 est important à plus d'un titre. En effet, très tôt dans l'histoire de l'Église, une hérésie a surgi disant que le Christ n'était pas ressuscité avec un corps, mais que seulement son esprit était revenu à la vie. Cet enseignement promu par des faux prophètes avait pour origine l'influence des croyances païennes qui circulaient dans l'Empire romain.

Au premier siècle de notre ère, il y avait trois philosophies religieuses principales concernant la vie après la mort: le Stoïcisme enseignait que l'âme se fondait dans le divin et donc la personnalité du défunt disparaissait avec lui. Cette vision des choses est similaire au panthéisme aujourd'hui. La deuxième croyance en vogue était l'Épicurisme qui est en fait matérialiste dans sa conception du monde, car elle nie toute forme de vie après la mort. En troisième lieu, le Platonisme enseignait bien l'immortalité de l'âme, mais selon le processus de la transmigration, ce qui correspond en gros à la réincarnation dans les religions orientales.

Au cours de l'un de ses voyages missionnaires, Paul se trouvait à Athènes. Il avait alors publiquement annoncé le jugement à venir et la résurrection du Christ ce qui avait suscité des remous dans la foule. Je lis le passage:

Quelques philosophes, des épicuriens et des stoïciens, engageaient aussi des débats avec lui. Les uns disaient:? Qu'est-ce que cette pie bavarde peut bien vouloir dire? D'autres disaient:? On dirait qu'il prêche des divinités étrangères. En effet, Paul annonçait la Bonne Nouvelle de «Jésus» et de la «résurrection», disant: Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, il leur annonce à tous, et partout, qu'ils doivent se repentir. Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu'il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts. Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent de Paul, et les autres lui dirent:? Nous t'écouterons là-dessus une autre fois (Actes 17.18-19, 30-32).

Lorsque Paul écrit aux Corinthiens, il a dans l'esprit tout cet arrière-plan philosophique et religieux ainsi que l'influence néfaste qu'il a eue sur l'Église. Devant combattre une hérésie qui s'était immiscée dans les milieux chrétiens, l'apôtre va mettre l'accent sur l'aspect corporel de la résurrection du Christ.

Verset 1

Je commence à lire ce chapitre 15.

Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés (1Corinthiens 15.1).

C'est la réalité de la résurrection qui permet d'annoncer la Bonne Nouvelle, car si Jésus n'avait pas triomphé de la mort il n'y aurait rien à dire. Le christianisme ne repose pas sur des idées judicieuses bien travaillées, mais sur des faits historiques concernant la personne et l'oeuvre de Jésus-Christ. Paul veut rafraîchir la mémoire des Corinthiens, car tout comme il y avait des idées fausses qui circulaient au sujet de la crucifixion, il craignait qu'il en soit de même concernant le message du Christ ressuscité.

Verset 2

Je continue.

C'est par la Bonne Nouvelle que vous êtes sauvés si vous la retenez telle que je vous l'ai annoncée; autrement vous auriez cru en vain (1Corinthiens 15.2).

La gravité de ce rappel annonce l'importance du sujet que Paul aborde dans ce chapitre. La foi s'appuie sur la révélation et l'oeuvre que Jésus a accomplie. Rejeter le sacrifice expiatoire du Christ ou sa résurrection corporelle priverait la Bonne Nouvelle de ses éléments essentiels. Cela enlèverait le sens de la foi chrétienne, la rendant vaine en la mettant au même niveau qu'une coquille vide.

Versets 3-5

Je continue.

Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j'avais moi-même reçu: le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l'avaient annoncé les Écritures. Il est apparu à Pierre, puis aux Douze (1Corinthiens 15.3-5).

Ces paroles qui résument l'essentiel du christianisme constituaient la confession de foi des premiers croyants. C'était un double credo qui affirmait à la fois la mort expiatoire du Christ pour les péchés et sa résurrection. Paul s'inclut avec tous les autres croyants qui reconnaissent le besoin d'un sauveur parce qu'ils sont coupables devant Dieu. D'ailleurs dans une autre Épître, l'apôtre se déclare le plus grand des pécheurs. Paul écrit que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ était confirmée par les Écritures.

Quand Paul se rendait dans les synagogues des villes qu'il traversait, il démontrait que Jésus était le Messie en utilisant l'Ancien Testament. On peut imaginer qu'il commençait par l'histoire d'Abraham qui offrit son fils Isaac en sacrifice sur l'autel. Mais lui, un ange l'a arrêté au dernier moment tandis que Dieu n'a pas épargné son propre fils, l'ayant livré à la mort afin qu'il devienne le sacrifice parfait pour l'expiation des péchés.

Ensuite, l'apôtre expliquait comment tout le système complexe des sacrifices d'animaux et des offrandes contenu dans la Loi de Moïse et la fête solennelle du Yom Kippour ou Grand Pardon annonçaient la venue du Messie; comment le bâton du grand-prêtre Aaron qui avait fleuri et l'histoire du prophète Jonas avalé puis recraché par un poisson prédisaient sa résurrection. Ensuite, Paul passait aux Psaumes et les écrits des prophètes qui expliquaient la mort sacrificielle du Messie. Je cite un passage:

Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé, c'est pour nos fautes qu'il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin: l'Éternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. On l'a frappé, et il s'est humilié, il n'a pas dit un mot. Semblable à un agneau mené à l'abattoir, tout comme la brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas dit un mot (Ésaïe 53.5-7).

La résurrection était confirmée par les Écritures, mais aussi par l'évidence historique: d'abord la crucifixion que personne ne pouvait nier; ensuite, le temps passé dans un sépulcre, ce qui est important parce que ça montre que Jésus n'avait pas simplement disparu de la circulation. Des hommes de renom, Nicodème et Joseph d'Arimathée, l'ont personnellement mis dans une grotte funéraire. Le fer de lance de la Bonne Nouvelle est que Jésus est sorti du tombeau.

En quatrième lieu, il est apparu aux apôtres ce qui confirmait sa résurrection. Ces vérités, Paul les avait reçues directement du Christ. Ce fut tout d'abord lorsque Jésus lui apparut alors qu'il se rendait à Damas écumant de rage contre les chrétiens. Ensuite, il fut conduit dans le désert d'Arabie et mis à l'école du Seigneur. Je cite ce passage:

Je veux que vous le sachiez, frères: le message que je vous ai annoncé n'est pas le fruit d'une pensée humaine. Car je ne l'ai reçu d'aucun homme, personne ne me l'a enseigné; c'est Jésus-Christ lui-même qui me l'a fait connaître, par une révélation. Aussi, dès qu'il lui a plu de me révéler son Fils pour que je l'annonce aux non-Juifs, je n'ai consulté personne. Je ne me suis même pas rendu à Jérusalem pour rencontrer ceux qui étaient déjà apôtres avant moi, mais je suis parti pour l'Arabie (Galates 1.11-12, 16-17).

Après avoir triomphé de la mort, Jésus est apparu d'abord aux femmes disciples et ensuite seulement à Pierre, qui fut le premier témoin de la résurrection en tant qu'apôtre. Plus tard, le Seigneur s'est montré aux 10 autres. Ils étaient onze en tout puisque Judas s'était suicidé. Les Douze est une expression idiomatique qui signifie tous les apôtres , quel que soit leur nombre. Ce tout petit verset: Il est apparu à Pierre, puis aux Douze, est particulièrement important. En effet, il y avait à Jérusalem onze hommes particulièrement découragés. Ils étaient dans la crainte de voir les autorités juives débarquées et les emmener eux aussi au supplice. Alors, ils se cachaient en attendant que les choses se tassent. Leur ancien Maître était dans la tombe et l'aventure terminée. Ils voulaient seulement retourner dans leur province et reprendre leur ancienne occupation, pour la plupart la pêche dans le lac de Galilée.

Pas une seconde, il ne leur était venu à l'esprit de prolonger leur angoisse en essayant de faire croire que Jésus était revenu à la vie en volant sa dépouille, s'attirant ainsi les foudres de la garde romaine qui n'était pas d'humeur à plaisanter; un supplicié dans leur rang, ça suffisait. Et puis voilà que des femmes disciples reviennent en toute hâte du sépulcre pour leur annoncer qu'elles avaient vu de leurs yeux le Seigneur; c'était insensé. Mais cette réalité a transformé, transfiguré ces hommes qui de pleutres sont devenus des modèles de courage. Ce n'est pas l'enseignement du Christ, aussi majestueux soit-il, ni sa mort martyre, qui a donné naissance à l'Église, mais la résurrection.

Le fait qu'il est sorti du tombeau comme il l'avait promis est la poutre maîtresse, la charnière du christianisme, la substantifique moelle de la foi chrétienne, pour utiliser des paroles de Rabelais. Depuis presque deux mille ans, des millions d'hommes et de femmes ont cru que Jésus est vivant, qu'il a conquis la mort, et qu'eux aussi vivront éternellement. On ne pourrait pas expliquer l'existence de l'Église et de la chrétienté sans la résurrection. Et puis sans elle, il n'y aurait pas de Sauveur, ni de Bonne Nouvelle comme je l'ai déjà dit.

Verset 6

Je continue.

Après cela, Jésus a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd'hui; quelques-uns d'entre eux seulement sont morts (1Corinthiens 15.6).

Paul souligne l'historicité de la résurrection en précisant que plus tard, et toujours dans le but de confirmer sa victoire sur la mort, Jésus est apparu à un grand nombre de disciples et que la plupart d'entre eux étaient encore vivants au moment où il écrivait cette Épître. Cette réunion majestueuse a sans doute eu lieu en Galilée. Je lis le passage:

Mais l'ange, s'adressant aux femmes, leur dit:? Vous autres, n'ayez pas peur; je sais que vous cherchez Jésus, celui qui a été crucifié. Il n'est plus ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit. Venez voir l'endroit où il était couché. Puis allez vite annoncer à ses disciples qu'il est ressuscité d'entre les morts. Et voici: il vous précède en Galilée. Là vous le verrez. Voilà ce que j'avais à vous dire. Elles quittèrent le tombeau en hâte, tout effrayées, mais en même temps remplies d'une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que, tout à coup, Jésus vint à leur rencontre et leur dit:? Salut à vous. Elles s'approchèrent de lui, lui embrassèrent les pieds et l'adorèrent. Alors Jésus leur dit:? N'ayez aucune crainte ! Allez dire à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront (Matthieu 28.5-10).

On peut imaginer des centaines de personnes avec bagages femmes et enfants se diriger vers le nord. En traversant les villages on leur demandait: Où allez-vous maintenant que Jésus votre maître est mort?? Il est ressuscité et nous a demandé de le rejoindre en Galilée. Ces disciples avaient ainsi l'occasion d'annoncer la Bonne Nouvelle que Jésus était le Messie, qu'il s'était offert en sacrifice pour les péchés et qu'il avait vaincu la mort. Comme la plupart d'entre eux étaient toujours vivants, on pouvait encore aller consulter des témoins oculaires ayant assisté à la crucifixion et qui avaient vu de leurs yeux, peut-être même touché de leurs mains le Christ vivant après qu'il soit sorti du tombeau.

J'aurais moi aussi voulu vivre cet événement unique dans l'Histoire, mais j'étais encore dans les antres de la terre. Alors, c'est par la foi que j'accepte la résurrection comme ayant eu lieu exactement comme elle est décrite dans les Évangiles. Cette adhésion n'est pas un simple exercice intellectuel, mais revêt une importance capitale parce que dans le Nouveau Testament, l'apôtre Paul écrit:

Si dans ton coeur tu crois que Dieu a ressuscité Jésus d'entre les morts, tu seras sauvé (Romains 10.9).

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