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Jour sélectionné:
20/02/2025
Portion biblique:
1 Corinthiens 15:6-29
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Chapitre 15

Verset 6

L'événement le plus significatif de l'histoire de l'humanité est:

a) lorsque l'homme a posé le pied sur la lune;

b) quand vous êtes né;

c) lorsque Dieu a créé le monde;

d) la résurrection de Jésus-Christ.

La bonne réponse est d) parce que vous et moi allons mourir et nous avons en nous le profond désir de vivre. Or ce n'est ni une fusée même intergalactique, ni ma présence actuelle sur terre, ni l'existence de l'univers qui peut triompher de notre plus grand ennemi. Seul Jésus a vaincu la mort et pourvu à la vie éternelle en réglant la culpabilité de mes péchés sur la croix.

L'apôtre Paul écrit à l'Église de Corinthe un chapitre majestueux sur cet événement grandiose qui a eu lieu voilà presque 2 000 ans. Il commence par rappeler que sans la résurrection il n'y aurait pas de Bonne Nouvelle puis il en défend l'authenticité de plusieurs manières. Il rappelle qu'elle avait été prédite par les Écritures. En effet, la résurrection est non seulement prophétisée par des textes précis, mais elle est aussi l'accomplissement des rituels prescrits par la Loi de Moïse et des symbolismes qu'on trouve partout dans l'Ancien Testament. Au niveau historique, non seulement la crucifixion de Jésus est une réalité indéniable, mais le Christ ressuscité a été vu par des centaines de personnes. Paul élabore sur ce fait.

Verset 7

Je continue la lecture du chapitre 15 de cette Épître.

Ensuite, le Christ est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres (1Corinthiens 15.7).

Paul insiste beaucoup sur les témoins oculaires de la résurrection. Il a déjà dit que Jésus était apparu à Pierre puis aux douze, et maintenant c'est à Jacques et encore une fois aux apôtres. On sait d'après l'Évangile que le Seigneur ressuscité a eu un entretien privé avec Pierre; il a dû en être de même avec Jacques bien que cela ne nous soit pas spécifiquement rapporté dans le Nouveau Testament.

Certains sceptiques ne manquaient pas de démentir les apparitions du Christ, disant que ce n'était qu'une vision pieuse de croyants imaginant avec les yeux de la foi. Mais Paul pouvait citer le témoignage de trois individus qui avaient leur tête bien sur les épaules et qui n'étaient pas des visionnaires. Il s'agit de Pierre, Jacques, le demi-frère de Jésus, et de lui-même.

Verset 8

Je continue.

En tout dernier lieu, il m'est apparu à moi, comme à l'avorton, celui qui est venu après coup (1Corinthiens 15.8).

Un avorton était un enfant prématuré que la mère n'avait pas pu mener à terme. Contrairement aux autres apôtres, Paul n'avait pas connu de période de gestation pour ainsi dire, puisqu'il n'avait pas accompagné Jésus durant son ministère sur terre.

Verset 9

Je continue.

Oui, je suis le moindre des apôtres; je ne mérite pas de porter le titre d'apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu (1Corinthiens 15.9).

Paul est très conscient d'être différent des autres apôtres et mentionne le caractère particulier de son apostolat. Contrairement aux Douze, il n'a été appelé qu'après la résurrection. Bien que Paul soit Juif jusqu'au bout des ongles, son passé de persécuteur de l'Église, chef d'inquisition, et son appel tardif font de lui le prototype des païens, ceux qui bénéficient de la grâce de Dieu sans faire partie du peuple élu. Cette humilité exprimée par Paul n'est pas feinte, car il savait fort bien qu'il ne méritait pas le titre d'apôtre. Par ces remarques, il répond sans doute aux critiques de certains Corinthiens qui l'accusaient de tous les maux.

Verset 10

Je continue.

Ce que je suis à présent, c'est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu'il m'a témoignée n'a pas été inefficace. Loin de là, j'ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres, non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1Corinthiens 15.10).

Paul était un fervent défenseur de la souveraineté divine. En conséquence, il se rendait bien compte que son passé était une toile de fond sur laquelle Dieu avait tissé sa grâce. Et l'apôtre fut vraiment réceptif à la bonté que Dieu lui avait manifestée. En effet, dans le Nouveau Testament il est sans égal dans son dévouement. Il travailla et voyagea davantage que tous les autres apôtres. C'est lui qui rencontra le plus d'opposition, qui fonda le plus d'Églises et qui écrivit le plus d'Épîtres du Nouveau Testament. Aucun autre être humain ne peut rivaliser avec Paul dans toute l'histoire du christianisme parce que personne n'a reçu autant de dons de la part de Dieu que lui.

Verset 11

Je continue.

Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru (1Corinthiens 15.11).

En dernière analyse, ce n'est pas le porte-parole, mais le message annoncé qui compte. Or tous les apôtres proclamaient que Jésus qui avait été crucifié était revenu à la vie. Le tombeau est vide, le Christ est ressuscité et il est vivant aujourd'hui. La Bonne Nouvelle n'est pas une idée géniale, une théorie ou une religion; elle est constituée de faits objectifs historiques vérifiables. C'est ce que Paul avait annoncé aux Corinthiens lorsqu'il avait fondé l'Église et c'est ce qu'ils avaient cru. Au début de ce chapitre, Paul avait aussi dit qu'ils avaient reçu la Bonne Nouvelle, mais qu'est-ce que ça veut dire? Le début de l'Évangile selon saint Jean l'explique; je cite le passage en le compressant:

Celui qui est la Parole est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. À tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu; lesquels sont nés non du sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. Celui qui est la Parole est devenu homme et il a vécu parmi nous (Jean 1.10-14).

Il ressort de ce texte que recevoir ou accueillir Jésus signifie lui faire confiance, croire qu'il est le Fils de Dieu, et accepter pour soi-même la valeur de son sacrifice sur la croix. Il s'agit de beaucoup plus qu'une connaissance intellectuelle ou une simple acceptation des faits. Ce qui procure la vie éternelle est une décision personnelle vis-à-vis de la personne du Christ.

En langage courant, quelques fois on entend dire: il n'y a que la foi qui sauve. Cette parole est plus ou moins tirée du Nouveau Testament, mais en réalité la foi seule en tant que telle n'a aucune valeur, elle n'est qu'un instrument qui ne sauve personne. C'est Jésus-Christ, l'objet de ma foi, qui me sauve à cause de qui il est et grâce à son sacrifice sur la croix.

Verset 12

Je continue le texte.

Or, si nous proclamons que le Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu'il n'y a pas de résurrection des morts? (1Corinthiens 15.12).

Certains Corinthiens, influencés par la philosophie grecque qui méprisait la matière et donc le corps, attendaient d'en être libérés pour passer à l'état d'esprit pur. Ils refusaient la résurrection corporelle.

Verset 13

Je continue.

S'il n'y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui non plus n'est pas ressuscité (1Corinthiens 15.13).

Rejeter la résurrection du corps équivaut à nier celle de Jésus-Christ. C'était exactement ce que certains Corinthiens pensaient, et Paul voulait les mettre en garde contre les implications graves d'une telle croyance.

Versets 14-15

Je continue.

Et si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication n'a plus de contenu, et votre foi est sans objet. Il y a plus: s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l'égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ d'entre les morts. Mais s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l'a pas fait (1Corinthiens 15.14-15).

La première conséquence du rejet de la résurrection est qu'il arrache à la Bonne Nouvelle son élément central et rend la foi des Corinthiens vaine puisque Jésus, l'objet de leur foi, était mort et le demeurait. En conséquence, l'annonce de la Bonne Nouvelle n'ayant plus de contenu, la foi chrétienne était une illusion vide de sens. La deuxième conséquence d'une telle fausse croyance est que les premiers disciples ne seraient que d'ignobles charlatans, des faux témoins, des menteurs de première catégorie.

Mais il se trouve que tous les apôtres hormis Jean sont morts de façon violente à cause de leur foi en Jésus-Christ et parce qu'ils croyaient dur comme fer qu'il était ressuscité. Or comme personne n'a jamais accepté de donner sa vie pour ce qu'il croyait être un mensonge, la résurrection a bel et bien eu lieu.

Versets 16-18

Je continue.

Car, si les morts ne peuvent pas revivre, le Christ non plus n'est pas revenu à la vie. Or, si le Christ n'est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés. De plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus (1Corinthiens 15.16-18).

La troisième conséquence du refus de la résurrection est que les Corinthiens, qui croyaient être sauvés, étaient en réalité perdus à jamais; leur salut n'étant qu'un état d'esprit qui n'avait rien à voir avec la réalité. En effet, c'est par la résurrection que Dieu a ratifié la rédemption, qu'il a déclaré que le prix payé par son Fils sur la croix était accepté, et que dorénavant tous les hommes qui mettraient en Jésus leur confiance obtiendraient la vie éternelle. Le concept païen, épousé par certains Corinthiens, d'un esprit libéré à la mort, était absolument faux. Sans la résurrection du Christ, l'aiguillon de la mort serait toujours présent avec son caractère douloureux et perpétuel.

Verset 19

Je continue.

Si c'est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes (1Corinthiens 15.19).

Finalement, s'il n'y a pas de résurrection, l'humanité tout entière est perdue et sans espérance. Si Jésus n'a pas vaincu la mort, les païens ont raison de dire que la croix est une folie et on ne pourrait qu'avoir pitié des hommes comme les apôtres et Paul qui ont souffert pour la Bonne Nouvelle. Ceux qui vivaient pour les plaisirs du moment avaient raison et les persécutions que subissaient les chrétiens de la part des autorités romaines et des Juifs n'étaient que de cruelles plaisanteries qu'ils s'infligeaient eux-mêmes.

Verset 20

Je continue.

Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts (1Corinthiens 15.20).

Dans l'Ancien Testament, lors de la fête des Prémisses, on apportait les premières récoltes au temple pour les offrir à l'Éternel. Ces premiers fruits étaient le signe qui annonçait et garantissait la moisson à venir. Paul vient d'analyser les conséquences négatives logiques découlant d'un rejet de la résurrection corporelle de Jésus-Christ. Il va maintenant considérer le fait que la destinée des chrétiens est liée à celle du Christ puis tirer les conséquences positives de cette union. La spéculation fait place à l'affirmation: le Christ est bien revenu à la vie . C'est un événement qui garantit qu'il en sera de même de ceux qui placent en lui leur confiance.

Versets 21-22

Je continue le texte.

Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme. En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ (1Corinthiens 15.21-22).

À cause de la désobéissance d'Adam, le premier homme créé par Dieu, la mort est venue sur tous ceux qui lui sont apparentés par la naissance naturelle. En tant que père de l'humanité et par sa faute, Adam a amené la mort sur tous les hommes. Le fait qu'un jour je vais mourir est la preuve que je fais partie de sa race. Mais grâce à l'obéissance d'un autre homme, Jésus-Christ, la résurrection viendra pour tous ceux qui lui ont fait confiance et qui lui sont donc apparentés par une naissance spirituelle. Jésus a dit au chef des Juifs Nicodème:

Vraiment, je te l'assure: à moins de renaître d'en haut, personne ne peut voir le royaume de Dieu (Jean 3.3).

Cette nouvelle naissance efface les conséquences désastreuses de la naissance naturelle, la mort éternelle.

Verset 23

Je continue.

Mais cette résurrection s'effectue selon un ordre bien déterminé: le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour (1Corinthiens 15.23).

Il n'y a pas de résurrection générale, un seul jour où tout le monde reviendra à la vie à la fois. Les événements de la fin des temps se dérouleront selon un certain ordre. Mais Paul ne rentre pas dans ces détails; il ne s'intéresse qu'à la place qu'occuperont ceux qui font partie de l'Église du Christ. Or Jésus à lui-même promis à ses disciples qu'il viendra les chercher et dans une autre Épître, l'apôtre Paul précise le moment où les croyants ressusciteront. Je cite ces passages:

Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures. Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis. Au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers (Jean 14.2-3; 1Thessaloniciens 4.16).

Jésus est le modèle et la caution pour tous les croyants. Il est ressuscité en premier et tous ceux qui sont devenus chrétiens depuis le jour de la Pentecôte le suivront au moment voulu.

Verset 24

Je continue le texte.

Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles (1Corinthiens 15.24).

Aucun cadre temporel n'est précisé et les événements sont relatés sans ordre chronologique. Selon d'autres textes, après la résurrection de l'Église, il y aura l'instauration par le Seigneur du millénium sur terre. Ce n'est qu'à la fin de celui-ci que viendra la Fin des fins et que toute domination et autorité hostiles seront anéanties une bonne fois pour toutes.

Versets 25-26

Je continue.

Il faut, en effet, qu'il règne jusqu'à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort (1Corinthiens 15.25-26).

La mort personnifiée n'est pas une amie qui permet d'être délivré de son corps comme le pensaient certains Corinthiens et en accord avec certaines philosophies grecques. Non ! Elle est l'ultime adversaire de Jésus-Christ et sera détruite.

Versets 27-28

Je continue.

Car, comme il est écrit: Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Mais quand l'Écriture déclare: Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle. Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l'autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l'autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous (1Corinthiens 15.27-28).

Par le fait que Jésus est le médiateur entre Dieu et les hommes, il est constamment mis en avant. À la fin des temps, lorsque toutes les Écritures seront accomplies et que l'espace-temps ne sera plus, aura lieu un rééquilibrage de l'ordre divin. Le Fils dans l'égalité de la divinité se placera sous l'autorité du Père et ainsi Dieu dans la totalité de la Trinité sera tout en tous.

Verset 29

Je continue.

D'autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser pour les morts? S'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc se font-ils baptiser pour eux? (1Corinthiens 15.29).

On a donné au moins 200 explications différentes à ce verset. Cette pratique n'apparaît nulle part ailleurs dans la littérature antique. De l'autre côté du golfe de Corinthe se trouvait la ville d'Héleusis qui était le centre d'une ancienne religion à mystères dont le poète Homère a d'ailleurs chanté les louanges. Parmi leurs rites, il fallait se purifier dans la mer pour accéder à la félicité de l'au-delà. Certains Corinthiens avaient apparemment été influencés par ces bains qui leur avaient donné une fausse conception du baptême.

Paul ne l'approuvait évidemment pas, mais il l'utilise pour les convaincre que ce qu'ils faisaient n'avait aucun sens à moins de croire, même faiblement, en la résurrection des morts. Dans la quasi-totalité des fausses religions, les adeptes se soucient de prolonger leur existence dans l'au-delà et pour de bonnes raisons, car nous avons tous en nous la pensée de l'éternité, ce fort désir de vivre à tout jamais. Cependant, seule la résurrection de Jésus-Christ peut répondre à notre angoisse existentielle. C'est lui et personne d'autre qui a ouvert toute grande la porte du paradis.


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