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21/02/2025
Portion biblique:
1 Corinthiens 15:29-58
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Chapitre 15

Verset 29

Il a été dit, je ne sais pas par qui: seuls ceux qui ont une cause pour laquelle ils accepteraient de mourir ont une bonne raison de vivre. Et il existe effectivement un nombre d'idéologies dont les adeptes acceptent volontiers de donner leurs vies. C'est un peu la même chose en ce qui concerne prendre les armes pour défendre sa patrie. Moi je suis né Français et un peu rétro. Sans être trop présomptueux, je crois que je pourrais encore mourir pour la France, mon pays d'origine. Il faut dire que pour moi la mort n'est pas un ennemi incommensurable parce que j'ai une foi inébranlable en Celui qui a dit:

Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s'il meurt (Jean 11.25).

C'était bien sûr la conviction des apôtres et de Paul en particulier.

Versets 30-31

Je continue à lire dans le chapitre 15 de sa première Épître aux Corinthiens.

Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort? Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l'oeuvre de Jésus-Christ notre Seigneur (1Corinthiens 15.30-31).

Paul mentionne son propre style de vie pour démontrer énergiquement sa certitude de la résurrection. Certains Corinthiens accusaient l'apôtre de bien des choses, mais personne ne le considérait comme un insensé. Or sa vie ne tenait littéralement qu'à un fil. Il l'explique dans la seconde Épître qu'il écrit aux Corinthiens. Je cite les passages:

Et voici comment nous nous recommandons nous-mêmes en toutes choses comme serviteurs de Dieu: c'est en vivant avec une persévérance sans faille dans les détresses, les privations, les angoisses, dans les coups, les prisons, les émeutes, dans les fatigues, les veilles, les jeûnes. J'ai travaillé davantage, j'ai été plus souvent en prison, j'ai essuyé infiniment plus de coups; plus souvent, j'ai vu la mort de près. Cinq fois, j'ai reçu des Juifs les «quarante coups moins un». Trois fois, j'ai été fouetté, une fois lapidé, j'ai vécu trois naufrages, j'ai passé un jour et une nuit dans la mer. Souvent en voyage, j'ai été en danger au passage des fleuves, en danger dans des régions infestées de brigands, en danger à cause des Juifs, mes compatriotes, en danger à cause des païens, en danger dans les villes, en danger dans les contrées désertes, en danger sur la mer, en danger à cause des faux frères. J'ai connu bien des travaux et des peines, de nombreuses nuits blanches, la faim et la soif, de nombreux jeûnes, le froid et le manque d'habits (2Corinthiens 6.4-5; 11.23-27).

Paul ne fréquentait pas les clubs Méditerranée, c'est le moins qu'on puisse dire. Il a subi et enduré toutes ces souffrances parce qu'il avait un but dans la vie, parce qu'il était sûr que ce qu'il accomplissait pour Dieu avait un impact éternel, parce que pour lui la souffrance et la mort étaient des détails, car il croyait fermement en la résurrection.

Verset 32

Je continue le texte.

Si la lutte que j'ai soutenue à Éphèse, véritable combat contre des bêtes fauves, n'a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m'a-t-il servi? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe: «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons» (1Corinthiens 15.32).

Un des Psaumes de l'Ancien Testament dépeint l'expérience du Christ sur la croix et mentionne des animaux qui rôdent autour de lui. Je cite le passage:

De nombreux taureaux m'environnent: ces fortes bêtes du Basan sont tout autour de moi. Ils ouvrent largement leurs gueules contre moi, ils sont comme un lion qui rugit et déchire (Psaumes 22.13-14).

Ces bêtes fauves sont utilisées au sens figuré et représentent les puissances des ténèbres aussi bien en ce qui concerne Jésus que l'apôtre. De toute façon comme Paul était citoyen romain, il ne pouvait pas être condamné au supplice des jeux du cirque. Il pose la question rhétorique: Pourquoi encourir de telles souffrances s'il n'y a pas de résurrection, s'il n'y a rien d'autre dans la vie qu'avoir du bon temps? Les épicuriens auraient alors raison de rechercher le plaisir et d'éviter toute douleur; il faut en profiter un maximum, parce qu'il n'y a rien de plus que cette vie et une fois mort c'est terminé pour de bon.

La citation «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons» décrit la situation des habitants de Jérusalem qui, bien qu'assiégés par les Assyriens, festoyaient au lieu de crier à l'Éternel pour qu'il les délivre. Le comportement désinvolte des Corinthiens à l'égard des réalités spirituelles correspond assez bien à l'attitude des Israélites sur le point d'être détruits par leurs ennemis.

Versets 33-34

Je continue le texte.

Attention, ne vous y trompez pas: Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs. Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas; car certains d'entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte (1Corinthiens 15.33-34).

Paul était un érudit; il avait des lettres. Il cite un vers du poète grec Ménandre, dramaturge du 4e siècle av. J-C. La secte juive des Sadducéens ne croyait pas à la vie après la mort. En conséquence, ils s'étaient violemment opposés au ministère du Christ. Un jour, ils étaient allés le trouver et avaient monté une histoire abracadabrante afin de lui poser une question en vue de le ridiculiser. Bien sûr, Jésus les avait vus venir de loin. Je lis sa réponse:

Quant à la résurrection des morts, n'avez-vous donc jamais lu ce que Dieu vous a déclaré: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob? Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants (Matthieu 22.31-32).

Certains Corinthiens étaient aussi faux et incrédules que les Sadducéens. Le dernier conseil que Paul donne à l'Église par rapport à ces faux prophètes qui niaient la résurrection est de les éviter comme la peste parce que n'étant même pas chrétiens, ils représentaient un réel danger. Épouser les vues erronées de ces faux jetons était une faute grave contre Dieu. En conséquence, les vrais croyants devaient revenir à l'enseignement originel qu'ils avaient reçu de l'apôtre.

Verset 35

Je continue.

Mais, demandera peut-être quelqu'un, comment les morts reviendront-ils à la vie? Avec quel corps reparaîtront-ils? (1Corinthiens 15.35).

Paul a montré l'importance de la résurrection corporelle. Maintenant, il va considérer deux autres questions: Comment la résurrection a-t-elle lieu et quelle est la nature d'un corps ressuscité? Un des problèmes des Corinthiens, rationalistes avant l'heure, est qu'ils ne comprenaient pas la résurrection.

Versets 36-37

Je continue.

Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu'après être passée par la mort. Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence (1Corinthiens 15.36-37).

Paul est surpris par les questions des Corinthiens, car à son avis les réponses sont évidentes. La mort et la résurrection, c'est la même chose que les semailles et la nouvelle récolte. Même si on ne peut pas vraiment comprendre comment une graine qui disparaît donne naissance à une nouvelle plante, c'est bien réel quand même.

Versets 38-41

Je continue.

Et Dieu lui donne le corps qu'il veut. À chaque semence correspond un corps particulier. Tous les êtres vivants n'ont pas non plus la même chair: les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons. De même, nous distinguons les «corps» des astres de ceux des créatures terrestres; chacun d'entre eux a son aspect propre. Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d'un éclat particulier (1Corinthiens 15.38-41).

Ce qui sort de terre n'est pas ce qui a été planté, mais lui est lié. Ainsi en est-il entre le corps naturel et le ressuscité. La nouvelle semence produite par la plante est comme celle qui s'est dissoute dans la terre, mais ce n'est pas la même. Dans les Écritures, la mort n'est jamais vue comme une fin, mais comme une séparation. Quand un être humain décède, son âme se dissocie de son corps, qui lui redevient poussière. Paul passe de la botanique à la zoologie à l'astronomie pour montrer la grande variété des êtres vivants comme des choses inanimées.

Versets 42-44

Je continue.

Il en va de même pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l'on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible; semé infirme et faible, il ressuscite plein de force. Ce que l'on enterre, c'est un corps doué de la seule vie naturelle; ce qui revit, c'est un corps spirituel. Aussi vrai qu'il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l'Esprit (1Corinthiens 15.42-44).

Le corps de résurrection aura des caractéristiques très différentes du corps actuel; au lieu d'être corruptible et mortel, il sera immortel, plein de force et spirituel. Mais ce nouveau corps incorruptible ressuscitera dans la continuité de notre corps actuel de la même manière dont l'épi est lié à la graine dont il provient. Tout comme Jésus, les croyants auront un corps semblable à celui qu'ils avaient sur terre, mais transfiguré.

Versets 45-49

Je continue.

L'Écriture ne déclare-t-elle pas: Le premier homme, Adam, devint un être vivant, doué de la vie naturelle? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l'Esprit, communique la vie. Mais ce qui vient en premier lieu, ce n'est pas ce qui appartient au règne de l'Esprit, c'est ce qui appartient à l'ordre naturel; ce qui appartient au règne de l'Esprit ne vient qu'ensuite. Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le «second homme» appartient au ciel. Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel. Et comme nous avons porté l'image de l'homme formé de poussière, nous porterons aussi l'image de l'homme qui appartient au ciel (1Corinthiens 15.45-49).

Paul met à nouveau en parallèle Adam et le Christ. La mort est apparue avec le premier homme et la résurrection avec le Christ. Par filiation, toute l'humanité est unie à Adam. Par la foi, tous les croyants sont reliés à Jésus-Christ. La vie naturelle et terrestre est l'apanage de l'humanité associée à Adam tandis que l'appartenance au ciel et la vie spirituelle caractérisent la nouvelle humanité liée au Christ.

Verset 50

Je continue.

Ce que je dis, frères, c'est que nos corps de chair et de sang ne peuvent accéder au royaume de Dieu: ce qui est corruptible ne peut avoir part à l'incorruptibilité (1Corinthiens 15.50).

Ce corps que nous portons ne peut accéder au royaume de Dieu; il n'est pas possible de le bonifier de façon à le rendre présentable; il doit périr et disparaître. C'est la sobre réalité de ce passage. Voilà pourquoi vous et moi avons besoin d'être transfigurés à l'image du Christ ressuscité afin d'entrer dans la gloire éternelle. Moi je suis partant.

Versets 51-52

Je continue.

Voici, je vais vous révéler un mystère: nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés, en un instant, en un clin d'oeil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés (1Corinthiens 15.51-52).

Dans les Textes Sacrés, un mystère est une vérité qui ne peut être découverte par le moyen des sens ou du raisonnement; il est nécessaire que Dieu la révèle. Paul va maintenant expliquer ce qui va arriver aux croyants qui seront toujours vivants lorsque la trompette de jugement sonnera et que le Christ reviendra pour établir son royaume.

D'abord, les chrétiens qui sont déjà morts ressusciteront revêtus de leur nouveau corps. Ensuite, tous les croyants qui composent la véritable Église de Jésus-Christ seront transfigurés instantanément. En troisième lieu, tous ces gens seront enlevés soudainement dans les airs. Et tout cela aura lieu en un temps record.

Le mot instant traduit le grec atomo qui a donné atome. L'Évangile de Jean raconte l'histoire de Lazare qui est mort et qu'on a mis dans un tombeau. Trois jours plus tard, alors que son corps était déjà en putréfaction, Jésus est arrivé. Devant une foule expectative, il a ordonné qu'on ôte la pierre tombale, puis il a dit: Lazare sors ! Et le mort est sorti. De la même manière, le jour où la dernière trompette sonnera, Jésus me dira: Jacques, sors ! Et je sortirai.

Versets 53-54

Je continue le texte.

En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d'incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l'Écriture: La victoire totale sur la mort a été remportée (1Corinthiens 15.53-54).

Paul fait allusion à une parole prophétique de l'Ancien Testament qui prédisait la disparition de la mort. Je la lis:

Il fera disparaître la mort à tout jamais. Et de tous les visages le Seigneur, l'Éternel, effacera les larmes, et sur toute la terre, il fera disparaître l'opprobre pesant sur son peuple (Ésaïe 25.8).

Les morts et les vivants échangeront ce qui est temporel et corruptible pour ce qui est éternel et parfait. Paul insiste sur la nécessité impérieuse d'une telle transformation totale. Ce corps pourri que nous traînons actuellement est non seulement souillé par le péché, mais il est incapable de percevoir la gloire de Dieu. C'est pour cela qu'il nous faut subir cette métamorphose radicale avant de pouvoir entrer dans le royaume des cieux.

Verset 55

Je continue le texte.

Ô mort, qu'est devenue ta victoire? Ô mort, où est ton dard? (1Corinthiens 15.55).

Ici encore, Paul adapte un texte prophétique de l'Ancien Testament. Je lis l'original:

Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. Ô mort, où est ta force? Séjour des morts, où est ton pouvoir destructeur? (Osée 13.14).

Au fil des siècles, beaucoup d'hommes sont devenus célèbres pour une raison ou pour une autre, par leur courage, dans les affaires, le show-business ou la politique; ils ont atteint des sommets, mais tôt ou tard la mort les a rattrapés et ils ont fini comme le commun des mortels, dans la poussière de la terre. La dame à la faux est une ennemie impitoyable, mais elle a finalement été vaincue le jour de Pâques lorsque le Christ est ressuscité.

Quand les croyants revêtiront l'immortalité, alors ce sera la victoire totale et définitive sur la mort et son cortège de douleurs qui depuis toujours afflige l'humanité. Mais en attendant, il nous faut tous passer par ce mauvais moment. Heureusement, Jésus m'a précédé; il a traversé ces grandes eaux pour moi. Il s'adresse à ceux qui lui font confiance, tel un berger à ses brebis. Ainsi comme un petit enfant j'ai peur, mais je mets ma main dans Sa main percée et c'est lui qui me conduira de l'autre côté.

Versets 56-57

Je continue le texte.

Le dard de la mort, c'est le péché, et le péché tire sa force de la Loi. Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ (1Corinthiens 15.56-57).

Satan a remporté des victoires sur l'homme, c'est indéniable. Il a réussi à convaincre Adam et Ève de désobéir au Créateur, et c'est ainsi que le péché est entré dans le monde avec, pour conséquence, la mort. La Loi de Dieu me fait prendre conscience de ma culpabilité terrible devant mon Créateur, ce qui m'a poussé à chercher refuge en Jésus-Christ. C'est lui qui par sa mort expiatoire et sa résurrection assure la victoire finale à tous ceux qui lui font confiance.

Verset 58

Je finis ce chapitre.

C'est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n'est jamais inutile (1Corinthiens 15.58).

Cette conclusion nous renvoie au tout début de l'Épître, à la fin de la salutation lorsque Paul a dit:

Dieu vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur (1Corinthiens 1.8-9).

L'apôtre exhorte les Corinthiens à demeurer fermes dans leurs premières convictions concernant la résurrection et de rester attachés à son enseignement. Cette certitude donne un élan sans pareil pour servir fidèlement le Seigneur.


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