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Jour sélectionné:
25/01/2025
Portion biblique:
2 Chroniques 26:1-28:5
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Chapitre 26

Introduction

L'empereur Néron a très mauvaise presse et pour de bonnes raisons. Il a pourtant eu un début de règne heureux. Puis d'un seul coup, il a très mal tourné. Devenu un grand débauché, il fit mettre à mort tous ceux qui pouvaient gêner sa tyrannie, comme le fils de l'empereur Claude qui l'avait pourtant adopté et au détriment duquel il avait usurpé l'Empire, sa mère, sa femme, son précepteur et bien d'autres. Ensuite, il fit incendier Rome et accusa les chrétiens qu'il persécuta cruellement. Finalement, il se suicida en se faisant égorger.

Tout ça est choquant, mais du même gabarit que ce qu'ont fait certains rois d'Israël et de Juda. En fait même ceux qui reçoivent le qualificatif de globalement bon laissent beaucoup à désirer. C'est ainsi que nous arrivons au règne d'un autre roi que les Écritures bienveillantes qualifient de juste.

Versets 1-3

Je commence à lire le chapitre 26 du second livre des Chroniques en compressant tout au long.

Alors tout le peuple de Juda prit son fils Ozias, âgé de seize ans, pour le proclamer roi à la place de son père Amatsia. C'est lui qui ramena Eiloth sous la domination de Juda et qui la reconstruisit, après la mort du roi. Ozias était âgé de seize ans à son avènement, et il régna cinquante-deux ans à Jérusalem. Sa mère se nommait Yekolia. Elle était de Jérusalem (2Chroniques 26.1-3).

Il régna de 792 à 740 av. J-C, en commençant par une corégence avec son père Amatsia. Il a continué sa politique en combattant les Édomites et en reprenant le contrôle du port qui s'appelle Eilat aujourd'hui à l'extrême nord du golfe d'Aquaba qui donne accès à la Mer Rouge.

Verset 4

Je continue.

Il fit ce que l'Éternel considère comme juste, imitant en tout point son père Amatsia (2Chroniques 26.4).

Amatsia a très mal fini, mais il avait très bien commencé. Ozias imita l'attitude juste que son père avait manifestée durant la première partie de son règne. Il fut un bon roi, mais sans plus, car aucune réformation religieuse n'eut lieu sous son règne. Il était souvent engagé dans des campagnes militaires.

Verset 5

Je continue.

Il s'attacha à Dieu tant que vécut Zacharie qui lui enseignait comment révérer Dieu. Aussi longtemps qu'il resta attaché à l'Éternel, Dieu lui accorda la réussite (2Chroniques 26.5).

Zacharie était un nom très commun. Il s'agit ici d'un conseiller et non d'un prophète. Une fois de plus, le chroniqueur affirme le principe de rétribution divine. Tant qu'Ozias est fidèle, il est béni.

Verset 6

Je continue.

Il fit campagne contre les Philistins et démolit les remparts de Gath, ceux de Yabné et ceux d'Asdod. Il fortifia plusieurs villes dans la région d'Asdod et dans d'autres territoires philistins (2Chroniques 26.6).

Ozias oriente ses conquêtes vers le sud et le sud-ouest, dans ce qui était le territoire des Philistins, des ennemis héréditaires d'Israël, et qui allait du sud du port de Jappa jusqu'à inclure ce qui est aujourd'hui la bande de Gaza. Asdod s'appelle maintenant Ashod et se trouve à l'ouest de Jérusalem sur la Méditerranée. C'est le plus grand port de transit d'Israël; un pipeline en provenance de la Mer Rouge y débouche.

Versets 7-10

Je continue.

Dieu l'assista dans la lutte contre les Philistins, contre les Arabes et contre les Maonites du royaume d'Édom. Les Ammonites lui payèrent un tribut et sa renommée se répandit au loin jusqu'en Égypte, car il était devenu extrêmement puissant. Ozias bâtit des tours fortifiées à Jérusalem. Il construisit aussi des tours de garde dans les régions de steppes et fit creuser beaucoup de citernes pour les nombreux troupeaux qu'il possédait. Il favorisa les agriculteurs dans le Bas Pays et la plaine côtière, et les vignerons dans les régions montagneuses et sur le Carmel, car il aimait beaucoup la terre (2Chroniques 26.7-10).

En raison de l'attachement d'Ozias à l'Éternel, il réussit dans tout ce qu'il entreprend. Les tours servaient à abriter les gardiens des troupeaux en cas de danger dans ces steppes peu peuplées de la Judée. Des tours et des citernes ont été trouvées lors de fouilles dans ces régions. Dans une citerne de Tell-Beit-Mirsim, on a découvert un sceau portant le nom d'Ozias. Carmel signifie verger. C'est la région autour de la ville d'Hébron qui s'appelle Al Khalil aujourd'hui et se trouve à 35 km au sud-ouest de Jérusalem. Ce fut la capitale de Juda au début du règne du roi David. Cette région est propice à la vigne et aux arbres fruitiers, c'est pourquoi le roi y a encouragé le défrichement de nouveaux terrains.

Versets 11-14

Je continue.

Il avait une armée bien entraînée. Pour aller au combat, elle avait été organisée en divisions. 2 600 chefs de groupes familiaux commandaient une armée de 307 500 combattants toujours prêts à engager le combat avec force pour défendre le roi contre ses ennemis. À chaque campagne, Ozias leur distribuait des boucliers, des lances, des casques, des cuirasses, des arcs et des pierres de fronde (2Chroniques 26.11-14).

D'après un texte parallèle, Ozias s'appelait également Azaria. Or le roi assyrien Tiglath-Piléser III mentionne dans ses tablettes qu'il fut arrêté dans sa marche vers l'ouest en 743 av. J-C, par une coalition dirigée par Azriau de Yaudi. Ça se traduit par Azaria de Juda.

Verset 15

Je continue.

Il fit aussi fabriquer à Jérusalem des engins conçus par un artisan habile et destinés à être placés sur les tours et aux angles des murailles pour tirer des flèches et lancer de grosses pierres. Ainsi, sa renommée s'étendit au loin, car il fut merveilleusement aidé jusqu'à ce qu'il soit devenu puissant (2Chroniques 26.15).

Le chroniqueur souligne bien qu'Ozias bénéficiait d'une bénédiction divine surnaturelle. Les engins mentionnés semblent être les précurseurs des catapultes et balistes utilisées plus tard par les Grecs et les Romains. Si c'est le cas, cet artisan habile serait donc le véritable inventeur de ces armes qui théoriquement ne virent le jour que 3 siècles plus tard.

Versets 16-18

Je continue.

Mais lorsqu'il fut devenu puissant, son coeur se gonfla d'orgueil, ce qui entraîna sa perte. Il fut rebelle à l'Éternel son Dieu car il pénétra dans son Temple pour offrir des parfums sur l'autel des parfums. Le prêtre Azariahou entra derrière lui accompagné de quatre-vingts prêtres de l'Éternel, qui, avec courage, s'opposèrent au roi Ozias et lui dirent:? Ce n'est pas à toi, Ozias, d'offrir l'encens à l'Éternel, mais c'est réservé aux prêtres, descendants d'Aaron, qui ont été consacrés pour cela. Sors du sanctuaire, car tu commets un acte de rébellion et, de par l'Éternel Dieu, cet acte ne sera pas à ta gloire (2Chroniques 26.16-18).

Un tel incident revient régulièrement dans la vie de tous les rois avec peu d'exceptions. Ozias ayant été béni un maximum et ayant expérimenté un succès presque sans précédent, il ne se contrôle plus et devient arrogant. Selon la Loi, seuls les prêtres étaient autorisés à pénétrer dans le lieu saint du sanctuaire. Mais Ozias qui se croit désormais tout permis parce qu'il est le grand roi puissant fait maintenant une forte poussée de fièvre orgueilleuse: Écartez-vous, c'est moi, laissez passer !, qu'il dit. Il voulait sans doute imiter les monarques païens du Proche-Orient qui cumulaient tous les titres ainsi que les fonctions de roi et de prêtre. La conduite d'Ozias est à pleurer.

Versets 19-23

Je finis ce chapitre.

Alors Ozias, qui tenait un encensoir à la main, se mit en colère contre les prêtres. Au même moment, alors qu'il était là, dans le Temple de l'Éternel, près de l'autel des parfums, la lèpre apparut sur son front. Le grand-prêtre et tous les prêtres le regardèrent et aperçurent des taches de lèpre sur son front. Ils l'expulsèrent immédiatement du Temple, tandis que lui-même se dépêchait de sortir parce que l'Éternel l'avait frappé. Le roi Ozias resta lépreux jusqu'au jour de sa mort et vécut dans une maison d'isolement comme lépreux, tenu à l'écart du Temple de l'Éternel. Son fils Yotam avait la charge du palais royal et gouvernait le peuple du pays. Ozias rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré auprès d'eux sur un terrain de sépultures, car on disait: «Il est lépreux.» Son fils Yotam lui succéda sur le trône (2Chroniques 26.19-23).

La maladie de peau rendait rituellement impur quiconque en était affecté et entraînait automatiquement son exclusion de la communauté. Dorénavant, le roi va être banni et souffrir l'humiliation pendant les 10 années qui lui restent à vivre. De plus, il n'a pas eu des funérailles dignes de son rang, mais a été enterré à l'écart des autres tombes royales. Son orgueil lui a tout gagné.

Cependant, mis à part cet acte de flagrante rébellion contre l'Éternel pour lequel il fut sévèrement châtié, Ozias fut quand même un bon roi. Pour lui, la mort fut donc une grâce, car il fut délivré de sa maladie et put entrer dans le sein d'Abraham, l'équivalent du paradis pour les croyants de l'Ancien Testament.

Chapitre 27

Versets 1-2

Nous voici arrivés au chapitre 27 qui raconte le règne de Jotam, lui aussi un bon roi, ce qui en fait trois l'un à la suite de l'autre, un record; encore que le premier, Amatsia, laisse beaucoup à désirer puisqu'il a très mal tourné durant la seconde partie de son mandat, entraîné lui aussi par un orgueil démesuré. Je commence à lire en compressant tout au long.

Yotam avait vingt-cinq ans à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Il fit ce que l'Éternel considère comme juste et suivit en tout l'exemple de son père Ozias. Toutefois, il n'entra pas dans le Temple de l'Éternel. Mais le peuple continuait à se corrompre (2Chroniques 27.1-2).

Il régna de 750 à 732 av. J-C ce qui inclut deux corégences: une avec son père Ozias, rendu incapable d'exercer le pouvoir royal à cause de la maladie de peau dont l'Éternel l'avait frappé, et l'autre avec son fils Ahaz. Yotam a vite compris qu'il était prudent de ne pas usurper la prérogative des prêtres. Par contre, il n'a pas mis une fin à l'idolâtrie dont le peuple se rendait régulièrement coupable en vouant un culte aux faux dieux sur les hauts lieux.

Versets 3-9

Je finis ce chapitre.

Yotam rebâtit la porte supérieure du Temple de l'Éternel et réalisa de grands travaux dans le rempart du côté du quartier de l'Ophel. Il construisit aussi des villes dans les monts de Juda, ainsi que des fortins et des tours dans les forêts. Il fit la guerre au roi des Ammonites et remporta la victoire sur eux, de sorte que, cette année-là et les deux suivantes, les Ammonites lui payèrent un tribut de trois tonnes et demi d'argent, quatre tonnes et demi de blé et autant d'orge par an. Yotam devint très puissant parce qu'il vivait dans la droiture devant l'Éternel son Dieu. Les autres faits et gestes de Yotam, toutes ses guerres et toute sa conduite, sont cités dans le livre des rois d'Israël et de Juda. Yotam rejoignit ses ancêtres décédés et on l'enterra dans la cité de David. Son fils Ahaz lui succéda sur le trône (2Chroniques 27.3-9).

Selon le principe de la rétribution divine qui revient constamment sous la plume du chroniqueur, Yotam est récompensé à cause de sa fidélité à l'Éternel. C'est ainsi qu'il connaît la victoire dans ses expéditions militaires et la possibilité d'entreprendre des rénovations et de nouvelles constructions. Pourtant, il meurt relativement jeune à 41 ans sans que la cause en soit précisée. Le quartier de l'Ophel était situé au sud du Temple et du palais royal et constituait le centre de la ville au temps des rois de Juda, un peu comme le Palais royal pourrait être considéré comme le centre de Paris.

Les monts de Juda avaient à cette époque une végétation luxuriante, mais au cours des siècles ils furent entièrement déboisés. Mais maintenant, au vu de la petitesse de leur pays, les Israélites sont très soucieux de leur environnement. C'est pour cela qu'ils y ont replanté des arbres durant ces dernières décennies.

Chapitre 28

Versets 1-2

Nous voici au chapitre 28 qui voit malheureusement l'apparition d'un très mauvais roi sur le trône de Juda. À cette même époque, les Assyriens menaçaient sérieusement le royaume d'Israël-Nord, au point même où ils étaient sur le point de le ravager et d'emmener la population en captivité. Je commence à lire.

Ahaz était âgé de vingt ans à son avènement et il régna seize ans à Jérusalem. Il ne fit pas ce que l'Éternel considère comme juste, contrairement à son ancêtre David. Mais il suivit l'exemple des rois d'Israël et ordonna même de fondre des statues en l'honneur des Baals (2Chroniques 28.1-2).

Ahaz régna de 732 à 715 av. J-C après une corégence avec son père Yotam. On peut se demander ce qui a bien pu pousser ce roi à devenir idolâtre. C'est un mystère, car aucun texte ne nous le dit. Le fait qu'il soit comparé aux rois d'Israël sous-entend que le sort de Juda va éventuellement suivre celui de son voisin du nord. Effectivement, le royaume du Sud sera effacé de la carte par les Babyloniens en 586 av. J-C.

Versets 3-4

Je continue.

Ahaz offrit des parfums dans la vallée de Ben-Hinnom et fit brûler ses propres fils pour les offrir en sacrifice aux idoles, commettant ainsi la même abomination que les nations païennes que l'Éternel avait dépossédées en faveur des Israélites. Il offrait des sacrifices et brûlait des parfums sur les hauts-lieux, sur les collines et sous chaque arbre verdoyant (2Chroniques 28.3-4).

Le roi et tout le peuple à sa suite ont fait un pas décisif dans l'horreur. Les Israélites du sud suivent les traces de leurs congénères, leurs frères du nord, en sombrant eux aussi dans la grande décadence religieuse.

Versets 5-8

Je continue.

L'Éternel son Dieu provoqua sa défaite devant le roi de Syrie. Les Syriens le battirent et lui prirent un grand nombre de prisonniers qu'ils emmenèrent à Damas. La victoire sur Ahaz fut aussi accordée au roi d'Israël qui lui infligea une lourde défaite. En un seul jour, Péqah, roi d'Israël, massacra en Juda cent vingt mille hommes, tous de vaillants guerriers, parce qu'ils avaient abandonné l'Éternel, le Dieu de leurs ancêtres. Zikri, un guerrier d'Éphraïm, tua un fils du roi, l'intendant du palais royal, et le bras droit du roi. Les Israélites prirent aux Judéens, leurs compatriotes, 200 000 personnes, femmes, garçons et filles, ainsi qu'un butin considérable qu'ils emportèrent à Samarie (2Chroniques 28.5-8).

Les rois d'Israël-Nord et de la Syrie, qui jusque-là étaient fréquemment en guerre l'un contre l'autre, ont cette fois-ci formé une coalition contre Juda. Une partie de ces campagnes militaires voit les Hébreux s'entre-déchirer. C'est en fait une véritable guerre civile. De plus, c'est déjà la troisième fois que Juda est attaqué par les Syriens. Selon la perspective du chroniqueur, la défaite d'Ahaz et du royaume du Sud est la rétribution immédiate de leur idolâtrie. Ils n'avaient encore jamais subi de défaite aussi cuisante.

Cependant d'après des textes parallèles, la coalition du nord ne fut pas capable de s'emparer de Jérusalem grâce à une intervention de l'Éternel qui continuait à protéger la lignée de David à cause des promesses qu'il lui avait faites. Je résume un passage qui l'explique:

Sous le règne d'Ahaz, Retsîn, roi de Syrie, se mit en campagne avec Péqah, roi d'Israël, contre Jérusalem pour l'attaquer. Mais ils ne purent la vaincre. Quand on apprit, à la cour du royaume de David, que les Syriens avaient pris position, le roi et tous ses sujets en furent secoués comme le feuillage des arbres de la forêt quand ils sont agités par le vent. Alors l'Éternel dit à Ésaïe:? Va à la rencontre d'Ahaz. Tu lui diras: Écoute-moi, garde ton calme. N'aie donc pas peur et ne perds pas courage devant ces deux bouts de tisons fumants. La Syrie, il est vrai, projette un malheur contre toi de concert avec le roi d'Israël, et ils ont dit: Marchons contre Juda, jetons-y l'épouvante, conquérons-le, établissons-y comme roi le fils de Tabeél. Mais ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Cela ne tiendra pas, cela ne sera pas (Ésaïe 7.1-7).

La protection divine sur Jérusalem n'empêche pas qu'au passage le royaume de Juda soit ravagé et donc que les pertes soient très lourdes: 120 000 soldats tués et 200 000 non-combattants capturés et destinés à devenir esclaves. La rébellion contre l'Éternel du roi Ahaz et du peuple qui a suivi est particulièrement onéreuse sur le plan humain. Les habitants de Juda ont joué avec le feu et se sont brûlés. Ils se sont moqués de l'alliance que l'Éternel avait conclue avec eux et les conséquences sont dramatiques.

Il leur faudra payer les pots cassés. Cet épisode est un avertissement pour quiconque rejette Dieu et surtout la Nouvelle Alliance qu'il a conclue avec toute l'humanité en la personne du Christ. Le Nouveau Testament met souvent le lecteur en garde avec sévérité. Je compresse un passage:

Combien pire sera le châtiment mérité par celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu et tenu pour profane le sang de l'alliance, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce ! (Hébreux 10.29).


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