Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


25/04/2024

Luc - 13:10-14:34

Chapitre 13

Versets 10-14

Dans le chapitre 13 de Luc, Jésus a délivré une femme possédée du démon un jour de sabbat, ce qui a rendu furieux le chef de la synagogue; une attitude exécrable. Ce passage soulève des questions. Cette femme, aux dires mêmes de Jésus, était fille d'Abraham dans le sens spirituel, c'est-à-dire juste devant Dieu; et pourtant, elle était possédée sans qu'on sache pourquoi. Par sa parole «Femme, tu es délivrée de ton infirmité !» , Jésus chasse le démon puis lui impose les mains afin de guérir son corps sclérosé. D'après les religieux véreux de cette époque, l'observation du sabbat interdisait de faire le bien ce jour-là. Le chef de la synagogue incite donc la foule à rejeter le miracle de Jésus. Cet incident confirme bien les paroles que le Seigneur a dites précédemment et que je rappelle:

Malheur à vous, enseignants de la Loi, non seulement vous n'entrez pas vous-mêmes dans le royaume de Dieu, mais vous empêchez d'entrer ceux qui voudraient le faire ! (Luc 11.52).

Il y a de quoi pleurer et Jésus se fâche.

Versets 15-17

Je continue.

Le Seigneur lui répondit:? Hypocrites que vous êtes ! Chacun de vous détache bien son boeuf ou son âne de la mangeoire pour le mener à l'abreuvoir le jour du sabbat, n'est-ce pas? Et cette femme, qui fait partie des descendants d'Abraham, et que Satan tenait en son pouvoir depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de sa chaîne aujourd'hui, parce que c'est le jour du sabbat? Cette réponse de Jésus remplit de confusion tous ceux qui avaient pris parti contre lui, tandis que le peuple était enthousiasmé de le voir accomplir tant d'oeuvres merveilleuses (Luc 13.15-17).

Si on peut donner à boire à un animal le jour du sabbat, à combien plus forte raison peut-on délivrer une femme liée depuis 18 ans.

Versets 18-21

Je continue.

Jésus dit alors:? À quoi ressemble le royaume de Dieu? À quoi pourrais-je le comparer? Il ressemble à une graine de moutarde qu'un homme a prise pour la semer dans son jardin; la graine pousse jusqu'à devenir un arbuste, et les oiseaux du ciel nichent dans ses branches. Puis il ajouta:? À quoi comparerai-je encore le royaume de Dieu? Il ressemble à du levain qu'une femme a pris pour le mélanger à vingt kilogrammes de farine. Et à la fin, toute la pâte a levé (Luc 13.18-21).

Dans ces deux paraboles, quelque chose de petit est devenu grand. Dans les Écritures, les oiseaux comme le levain sont presque toujours de mauvais augure. Ces éléments indésirables représentent la perversité des chefs religieux qui ont déjà fait de la loi un monstre tentaculaire. Maintenant, ils vont empoisonner le royaume de Dieu que Jésus est venu offrir à Israël. Ce n'est pas dit ici, mais la conséquence est qu'il sera reporté à bien plus tard et c'est l'Église qui sert d'intérim ou de pont jusqu'à ce que le Christ revienne dans sa gloire.

Versets 22-30

Je continue.

Jésus passait ainsi à travers villes et villages; il y enseignait, tout en se dirigeant vers Jérusalem. Quelqu'un lui demanda:? Seigneur, n'y a-t-il qu'un petit nombre de gens qui seront sauvés? Il répondit en s'adressant à tous ceux qui étaient là:? Faites tous vos efforts pour entrer par la porte étroite, car nombreux sont ceux qui chercheront à entrer et n'y parviendront pas.? Dès que le maître de la maison se sera levé et qu'il aura fermé la porte à clé, si vous êtes restés dehors, vous aurez beau frapper à la porte en suppliant: «Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !» il vous répondra: «Je ne sais pas d'où vous venez.»? Alors vous direz: «Mais nous étions à table avec toi, nous avons mangé et bu sous tes yeux. Tu as enseigné dans nos rues?» Il vous répondra: «Je vous le répète, je ne sais pas d'où vous venez. Allez-vous-en, vous qui commettez le mal.»? C'est là qu'il y aura des pleurs et d'amers regrets, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, tandis que vous-mêmes vous en serez exclus. Des hommes viendront de l'Orient et de l'Occident, du Nord et du Midi, et prendront place à table dans le royaume de Dieu. Alors, certains de ceux qui sont maintenant les derniers seront les premiers; et certains de ceux qui sont maintenant les premiers seront les derniers (Luc 13.22-30).

L'enseignement de Jésus était clair. Il fallait recevoir ses paroles pour entrer dans le royaume. Les gens doivent répondre à son invitation dès à présent, car le moment viendra où ce sera trop tard et le jugement tombera sur ceux qui ont rejeté son message. Les Juifs se considéraient supérieurs aux païens et s'imaginaient qu'eux seuls entreraient dans le royaume du fait qu'ils étaient de la race d'Abraham. Jésus leur fait un traitement de choc. Ses paroles étaient révolutionnaires et dévastatrices; surtout quand il a dit que les païens allaient entrer dans le royaume à la place d'Israël.

Versets 31-33

Je continue.

À ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus et l'avertirent:? Tu devrais quitter cette région et aller loin d'ici, car Hérode veut te faire mourir. Mais Jésus leur répondit:? Allez dire de ma part à ce renard: «Aujourd'hui, je chasse des démons et je guéris des malades; demain, je ferai de même et après-demain, j'aurai achevé ma tâche. Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et après-demain, car il est impensable qu'un prophète soit mis à mort ailleurs qu'à Jérusalem !» (Luc 13.31-33).

Même si Hérode se comporte comme un renard. Même si l'homme ne descend pas d'un animal, bon nombre se comporte comme tel. Jésus considère ces religieux qui viennent l'avertir comme des faux amis, des messagers d'Hérode. De toute façon, il n'a pas peur de ce renard. Il va rester encore 3 jours sur place, afin de terminer sa tâche, et ensuite seulement, il reprendra la route pour Jérusalem où il se rend afin d'y mourir.

Versets 34-35

Je continue jusqu'à la fin du chapitre.

? Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! Toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t'envoie ! Combien de fois j'ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l'avez pas voulu ! Eh bien, maintenant, votre maison va être livrée à l'abandon. Oui, je vous le déclare: dorénavant vous ne me verrez plus jusqu'à ce que le temps soit arrivé où vous direz: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! (Luc 13.34-35).

Jésus exprime sa compassion, la tendresse d'une maman poule, pour Jérusalem qui va être sévèrement jugée, pour avoir rejeté son Messie. Ce n'est qu'à la fin des temps que cette ville fera un triomphe à Jésus-Christ.

Chapitre 14

Versets 1-6

Nous voici au chapitre 14, où Jésus donne plusieurs paraboles qui sont propres à Luc. Je commence à lire.

Un jour de sabbat, Jésus était invité pour un repas chez l'un des dirigeants du parti pharisien. Ceux qui étaient à table avec lui l'observaient attentivement. Or, il y avait là un homme dont le corps était couvert d'oedèmes. Jésus prit la parole et s'adressa aux enseignants de la Loi et aux pharisiens:? Est-il permis, oui ou non, de guérir quelqu'un le jour du sabbat? Ils ne répondirent rien. Alors Jésus, saisissant le malade, le guérit et lui dit de rentrer chez lui. Puis, se tournant vers les assistants, il leur demanda:? Qui de vous, si son fils ou son boeuf tombe dans un puits, ne l'en retire pas le plus tôt possible, même si c'est le jour du sabbat? Là encore, ils ne surent que répondre (Luc 14.1-6).

La situation est très semblable à la précédente, lorsque le Seigneur a guéri une fille d'Abraham liée par le démon. Le sabbat est le jour idéal pour attirer Jésus dans un guet-apens. Mais la meilleure défense étant l'attaque, il prend les devants, jette un lasso et immobilise les religieux par sa question, à savoir s'il est permis de faire une bonne action en ce jour-là. Après avoir guéri l'homme qui avait été planté par les saintes nitouches pour le piéger, Jésus finit de les ligoter en mettant le doigt sur leur hypocrisie. En effet, ces religieux, qui dédaignent les malades, feraient tout pour sauver leur fils ou leur boeuf, même un jour de sabbat.

Versets 7-11

Je continue.

Ayant remarqué comment les invités cherchaient tous les places d'honneur, il leur dit cette parabole:? Si quelqu'un t'invite à un repas de noces, ne va pas t'installer à la place d'honneur. Peut-être y a-t-il, parmi les invités, un personnage plus important que toi et celui qui vous a invités l'un et l'autre viendra-t-il te dire: «Cède-lui cette place.» Il te faudra alors honteusement gagner la dernière place ! Non, quand tu es invité, va, au contraire, te mettre tout de suite à la dernière place. Alors, quand ton hôte entrera dans la salle, il te dira: «Mon ami, il y a une place bien meilleure pour toi, viens t'asseoir plus haut !» Ainsi tu seras honoré devant tous les convives. En effet, celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé (Luc 14.7-11).

Dès que le coup de sifflet était donné, les pharisiens se précipitaient pour occuper les meilleures places, car plus un invité se trouvait près de son hôte, plus grande était sa position d'honneur. Jésus dénonce leur orgueil. La vérité centrale de cette parabole: celui qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé , rappelle d'autres paroles lorsqu'il a dit: il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers.

Versets 12-14

Je continue.

Jésus dit aussi à son hôte:? Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, tes frères, ta parenté ou de riches voisins, car ils pourraient t'inviter à leur tour et te payer ainsi de ta peine. Non, si tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des paralysés, des aveugles. Si tu fais cela, tu en seras très heureux, précisément parce que ces gens-là n'ont pas la possibilité de te rendre la pareille. Et Dieu te le revaudra lorsque les justes ressusciteront (Luc 14.12-14).

Après avoir rabaissé le caquet des pharisiens, Jésus fait des remontrances à son hôte qui n'a invité que des gens BCBG. Il semble ignorer que ce qui compte pour Dieu c'est sa conduite envers les laissés pour compte, les parias de notre société.

Versets 15-24

Je continue.

À ces mots, l'un des convives dit à Jésus:? Qu'il est heureux celui qui prendra part au banquet dans le royaume de Dieu ! Jésus lui répondit:? Un jour, un homme avait organisé une grande réception. Il avait invité beaucoup de monde. Lorsque le moment du festin arriva, il envoya son serviteur dire aux invités: «Venez maintenant, tout est prêt.» Mais ceux-ci s'excusèrent tous l'un après l'autre. Le premier lui fit dire: «J'ai acheté un champ et il faut absolument que j'aille le voir. Excuse-moi, je te prie.» Un autre dit: «Je viens d'acquérir cinq paires de boeufs, et je m'en vais les essayer. Excuse-moi, je te prie.» Un autre encore dit: «Je viens de me marier, il m'est donc impossible de venir.» Quand le serviteur fut de retour auprès de son maître, il lui rapporta toutes les excuses qu'on lui avait données. Alors le maître de la maison se mit en colère et dit à son serviteur: «Dépêche-toi ! Va-t-en sur les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles, les paralysés? !» Au bout d'un moment, le serviteur vint dire: «Maître, j'ai fait ce que tu m'as dit, mais il y a encore de la place.» «Eh bien, lui dit le maître, va sur les chemins, le long des haies, fais en sorte que les gens viennent, pour que ma maison soit pleine. Une chose est sûre: pas un seul des premiers invités ne goûtera à mon festin» (Luc 14.15-24).

À l'époque, lorsque quelqu'un organisait un festin, il envoyait des convocations longtemps à l'avance, puis il renouvelait l'invitation au moment même de l'événement. Tous les êtres humains sont conviés au banquet céleste, mais les Juifs furent les premiers invités. Cependant, ce sont eux qui fabriquent toutes sortes d'excuses pour ne pas se rendre au festin et qui déclinent l'offre du royaume de Jésus. Ce refus est à la fois une injure et une preuve d'ingratitude.

En conséquence, il explique aux convives que beaucoup de païens et de parias, les inférieurs et les impurs selon les lois religieuses, prendront la place des premiers invités. Ceux qui l'écoutent en font partie, ainsi que toute la nation d'Israël qui a rejeté en bloc le Christ lorsqu'il s'est présenté à eux comme leur Messie. Seuls les disciples, des moins que rien au regard des chefs religieux, feront partie des convives célestes.

Versets 25-27

Je continue.

Comme de grandes foules accompagnaient Jésus, il se retourna vers ceux qui le suivaient et leur dit:? Si quelqu'un vient à moi et n'est pas prêt à renoncer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix, et qui ne me suit pas, ne peut être mon disciple (Luc 14.25-27).

Le décor change: des foules font route avec Jésus. Voulant les faire réfléchir sur les raisons pour lesquelles ils le suivaient, il les secoue sans ménagement de leur torpeur. Ce renoncement dont parle le Christ en langage figuré exprime une priorité. L'engagement à sa suite doit minimiser toutes les autres obligations, même familiales. L'identité du disciple n'est plus définie par ses origines, son milieu social ou ses relations, mais par son adhésion à la personne et au message du Christ. Les condamnés à mort devaient porter l'instrument de leur exécution. Le vrai disciple est celui qui accepte de suivre son Maître, quel que soit le prix à payer.

Versets 28-33

Je continue.

En effet, si l'un de vous veut bâtir une tour, est-ce qu'il ne prend pas d'abord le temps de s'asseoir pour calculer ce qu'elle lui coûtera et de vérifier s'il a les moyens de mener son entreprise à bonne fin? Sans quoi, s'il n'arrive pas à terminer sa construction après avoir posé les fondations, il risque d'être la risée de tous les témoins de son échec. «Regardez, diront-ils, c'est celui qui a commencé à construire et qui n'a pas pu terminer !» Ou bien, supposez qu'un roi soit sur le point de déclarer la guerre à un autre. Ne prendra-t-il pas le temps de s'asseoir pour examiner s'il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui est sur le point de marcher contre lui avec vingt mille? S'il se rend compte qu'il en est incapable, il lui enverra une délégation, pendant que l'ennemi est encore loin, pour négocier la paix avec lui. Il en est de même pour vous; celui qui n'est pas prêt à abandonner tout ce qu'il possède, ne peut pas être mon disciple (Luc 14.28-33).

Par ces deux illustrations, Jésus m'invite à bien réfléchir avant de m'engager à ses côtés. Être disciple du Christ peut s'avérer extrêmement onéreux. C'est comme entreprendre un immense projet ou faire une guerre périlleuse à un ennemi bien supérieur en force. Il faut réfléchir. L'enthousiasme éphémère d'un feu de paille ne me permettra pas de tenir la distance. Suis-je prêt à me consacrer à Jésus-Christ avant toute autre chose et à mettre de côté tout ce qui ne concerne pas le royaume? Jésus demande un engagement radical. Son cercle d'intimes avait abandonné leurs biens, leur profession et le confort de rentrer tous les soirs à la maison, parce qu'ils croyaient que le message que Jésus proclamait était ce qu'il y avait de plus important dans le monde.

Versets 34-35

Je finis le chapitre.

? Le sel est une bonne chose, mais s'il devient insipide, comment lui rendra-t-on sa saveur? On ne peut plus l'utiliser, ni pour la terre, ni pour le fumier. Il n'y a plus qu'à le jeter. Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! (Luc 14.34-35).

Le sel servait plus particulièrement à donner du goût aux aliments et à les empêcher de s'avarier. S'il ne remplit plus ces fonctions, il ne sert à rien. Une partie de la solde du légionnaire romain se faisait en sel. Les disciples sont appelés à enrayer la progression du mal autour d'eux et à être des balises qui indiquent aux autres le chemin de la vie éternelle. Ils ne pourront remplir ce contrat que s'ils sont salés, si leur consécration est totale. Et c'est sur cette idée du disciple qui doit avoir les attributs physiques du sel ? relever le goût des aliments et prévenir la pourriture ? que se termine le chapitre 14 de Luc.

Le chapitre 15 qui fait état des paraboles parmi les plus connues. Les trois premières véhiculent le même message: Dieu s'intéresse au plus haut point aux pécheurs repentants. Aux pharisiens et spécialistes de la Loi indignés, Jésus explique sa compassion envers les publicains, c'est-à-dire les collaborateurs juifs qui percevaient les impôts de leurs compatriotes pour les reverser aux Romains, et autres pécheurs notoires.


Copyright © 2001-2024 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés - Conditions d'utilisation

Radio Chretienne
"Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice" (2 Ti 3:16)

part

Enquetes

Vous identifiez-vous avec l'église
Catholique
Évangélique
Témoin de Jéhovah
Autre
Je suis Agnostique
Aucune, je suis athée