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Radio Chrétienne

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Jour sélectionné:
01/04/2025
Portion biblique:
2 Corinthiens 12:1-21
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Chapitre 12

Introduction

Je ne pense pas exagérer en disant que la plus grande interrogation de l'homme est: Qu'est-ce qu'il y a après la mort? Les réponses sont fort diverses, c'est le moins qu'on puisse dire. Personne n'est revenu de l'au-delà pour nous raconter ce qu'il a vu. Alors, que peut-on connaître de l'éternité? Premièrement, que penser de ces gens qui sont entrés dans une mort clinique et qui au dernier instant sont revenus parmi nous? En plus, leurs expériences sont souvent similaires. Il semble qu'ils se soient effectivement trouvés devant les portes de l'éternité, mais sans les franchir vraiment.

En second lieu, dans l'Ancien Testament, deux personnages, Énoch et Élie, furent transportés par l'Esprit de Dieu dans les airs et disparurent sans laisser de traces. Où sont-ils donc allés? Ils n'ont pas pu entrer dans la présence de Dieu, car cet accès était barré à tout être humain depuis qu'Adam et Ève furent éjectés du jardin d'Éden. De plus, alors qu'il était sur terre, Jésus a dit et je le cite:

Personne n'est monté au ciel, sauf celui qui en est descendu: le Fils de l'homme (Jean 3.13).

Énoch et Élie allèrent donc au paradis, aussi appelé le sein d'Abraham, et qui était alors la partie du royaume des morts où se trouvaient les justes. Après avoir accompli l'oeuvre de rédemption sur la croix, entre le moment de sa mort et sa résurrection, le catéchisme dit que Jésus est descendu aux enfers, ce qui est exact, mais pour être précis, il est allé ouvrir la porte du paradis. Alors, ceux qui y étaient ont eu le droit d'entrer dans la présence de Dieu.

En troisième lieu, les Évangiles nous font part d'un certain nombre de personnes qui une fois décédées sont revenus à la vie terrestre après que Jésus leur ait parlé. Étant donné qu'ils sont revenus avec le même corps mortel qu'ils possédaient auparavant et non un nouveau glorifié, ils n'ont pas vu Dieu. Quatrièmement, dans le Nouveau Testament, les apôtres Jean et Paul nous décrivent chacun l'expérience qu'ils ont vécue et où au moins une partie du voile sur l'au-delà leur fut levée. Je lis le passage concernant Jean:

Après cela, je vis une porte ouverte dans le ciel. Et la voix que j'avais entendu me parler au début et qui résonnait comme une trompette me dit:? Monte ici, et je te montrerai ce qui doit arriver après cela. À l'instant, l'Esprit se saisit de moi. Et voici: il y avait un trône dans le ciel. Et sur ce trône quelqu'un siégeait (Apocalypse 4.1-2).

Verset 1

Je commence maintenant à lire le chapitre 12 de la seconde Épître que Paul écrit aux Corinthiens et où il raconte ce qui lui est personnellement arrivé.

Faut-il se vanter? Cela n'est pas convenable. J'en viendrai cependant à des visions et à des révélations du Seigneur (2Corinthiens 12.1).

Les Corinthiens souffraient d'une multitude de problèmes de tous ordres. Entre autres, ils étaient friands de visions et de révélations, fascinés par tout ce qui en mettait plein la vue, le fantastique et les spectacles son et lumière. L'apôtre Paul va donc s'adresser à eux sur ce terrain, mais à contrecoeur, car il n'aimait absolument pas parler de lui-même. Il ne s'y résignait que lorsque ses adversaires l'y contraignaient comme c'est le cas à Corinthe.

Dans le but de prouver sa vocation contre ceux qui l'accusaient faussement, dans le chapitre précédent, il a dressé la liste impressionnante des caractéristiques d'un véritable apôtre, des souffrances multiples endurées par amour pour Jésus-Christ. Maintenant, il va nous faire part d'une expérience surnaturelle qu'il a vécue au cours de laquelle des vérités divines lui furent révélées.

Verset 2

Je continue le texte.

Je connais un homme, un chrétien, qui, il y a quatorze ans, a été enlevé jusqu'au troisième ciel, était-ce dans son corps, je ne sais, ou sans son corps, je ne sais, mais Dieu le sait (2Corinthiens 12.2).

Paul a vécu cette expérience aux alentours de l'an 42 ou 43, avant qu'il n'entreprenne ses voyages missionnaires. Dans la pensée juive, il y avait plusieurs cieux. Jésus parle du premier ciel où les oiseaux volent dans les airs. Bien plus haut se trouve le second ciel; c'est tout l'espace sidéral qui contient les milliards de galaxies avec leurs astres. Les astronautes russes se sont rendus ridicules lorsqu'ils ont déclaré ne pas y avoir vu Dieu. En effet, le trône de l'Éternel se trouve dans une autre dimension, le niveau céleste que Paul appelle le troisième ciel et où les dimensions temporelles et spatiales n'existent plus.

Dans ce passage, l'apôtre parle de lui-même à la troisième personne, ce qui lui permet de mettre en avant la puissance et l'oeuvre du Christ dans les expériences qu'il rapporte plutôt que lui-même. Il ne sait pas si ce qu'il a vécu a impliqué un déplacement physique, ou s'il s'agissait d'une révélation faite à son esprit. Cette expérience est l'anticipation de ce que tous les vrais croyants vont connaître un jour lorsqu'ils seront dans le royaume des cieux en présence de Jésus-Christ.

Versets 3-4

Je continue.

Je sais seulement que cet homme, dans son corps ou hors de son corps, je ne sais, Dieu le sait, a été enlevé au paradis et qu'il a entendu des paroles qu'on ne peut pas répéter parce qu'il n'est pas permis à un homme de les dire (2Corinthiens 12.3-4).

Le paradis qui dans l'Ancien Testament était la salle d'attente des justes, ayant été ouvert, il est dorénavant assimilé au troisième ciel et à la présence de Dieu. C'est là que Paul a été emmené et où il a entendu des paroles qu'il ne lui est pas permis de répéter, mais on ne sait pas trop pourquoi. Paul ne nous dit rien, ne donne aucun détail. Il ne veut surtout pas focaliser l'attention sur lui. Le but de sa vie était de glorifier Jésus-Christ, et rien d'autre. Cependant, il ne fait aucun doute qu'une telle expérience a dû fortement l'encourager à tenir bon lorsque plus tard au cours de son ministère, il s'est retrouvé dans la fournaise ardente de persécutions insupportables et à répétition.

Le royaume des cieux est effectivement l'endroit le plus merveilleux qui puisse être. Il se situe dans une autre dimension et est tellement fantastique qu'il ferait tourner la tête à n'importe quel simple mortel. Les Textes Sacrés en parlent relativement peu et en termes tellement imagés qu'il est difficile de se faire une idée exacte de ce qu'il représente. Comme il s'agit d'un royaume spirituel, il n'est pas possible de le décrire avec un langage humain.

Versets 5-6

Je continue le texte.

Au sujet d'un tel homme, je me vanterai, mais au sujet de moi-même, je ne me vanterai que de mes faiblesses. Et pourtant, si je voulais me vanter, je ne serais pas un insensé, car je ne dirais que la vérité. Mais je m'en abstiens. Car je désire éviter que l'on se fasse de moi une idée supérieure à ce qu'on peut déduire de mes actes et de mes paroles (2Corinthiens 12.5-6).

L'apôtre trouvait vraiment lamentable que les Corinthiens se préoccupent tant des apparences et des manifestations spectaculaires, mais il joue leur jeu à sa façon. En effet, il établit une dissociation de lui-même, parlant à la fois à la troisième et à la première personne. Il se vante en surface, mais dans ses tripes il reste humble. Humainement parlant, tout homme qui comme Paul aurait eu accès au trône de Dieu pourrait gonfler la poitrine avec quelque raison.

On peut imaginer que beaucoup, dans une telle situation, essayeraient d'en tirer un profit en monnayant leur expérience en espèces sonnantes et trébuchantes ou plutôt en liasses de billets de banque. En même temps, ils auraient dirigé le feu des projecteurs sur eux-mêmes en faisant une publicité monstre, organisant des séries de conférences et écrivant des livres. L'apôtre est aux antipodes d'un tel comportement. Il trouvait sa gloire dans les souffrances qu'il endurait pour l'amour du Christ et pour faire avancer l'oeuvre de Dieu.

Verset 7

Je continue.

D'ailleurs, parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l'orgueil, Dieu m'a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d'orgueil (2Corinthiens 12.7).

Il est question ici d'une souffrance chronique qui a été interprétée de diverses manières: ophtalmie, paludisme, épilepsie, malaria, migraines, ou que sais-je encore. Tout ce qu'on sait est qu'il s'agit d'un problème d'ordre physique. Dans une autre Épître, il semble bien que Paul était affligé d'une maladie des yeux. Je cite le passage:

Vous vous en souvenez, n'est-ce pas? C'est une maladie qui m'a donné l'occasion de vous annoncer l'Évangile pour la première fois. Vous auriez pu être tentés de me mépriser ou de me repousser à cause de mon infirmité. Vous remarquez ces grandes lettres; c'est bien de ma propre main que je vous écris (Galates 4.13-14; 6.11).

Cette écharde avait son origine en Satan, mais sous la tutelle divine puisqu'aucune créature ne peut bouger ne serait-ce que le petit doigt sans l'aval du Créateur, ce qui soulève bon nombre de questions, j'en conviens. Le but de cette maladie était bien entendu de garder l'apôtre à sa place, humble à cause des révélations extraordinaires qu'il avait reçues.

Versets 8-9

Je continue.

Au sujet de cette épreuve, j'ai prié par trois fois le Seigneur de l'éloigner de moi, mais il m'a répondu: «Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement.» C'est pourquoi je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi (2Corinthiens 12.8-9).

Paul qui avait le pouvoir de guérir les autres n'a pas pu obtenir l'éradication de son mal même après l'avoir demandé à trois reprises. Ce n'est pas que Dieu n'entendait pas la requête, mais il a choisi de ne pas l'exaucer comme Paul le voulait. Au lieu de voir le problème disparaître, l'apôtre a reçu la force nécessaire pour le supporter. Il a accepté cette réponse, y voyant une promesse de l'amour et du soutien de Dieu dans tous les moments d'épreuve de sa vie.

À son tour, il a répondu à ce non de Dieu disant: Je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. Lorsque Paul se sentait écrasé, la puissance de Dieu prenait le relai et alors il devenait réellement fort, capable de tout affronter et d'accomplir des exploits pour la gloire de son Maître.

Verset 10

Je continue.

Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j'endure pour le Christ. Car c'est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2Corinthiens 12.10).

Ce n'est pas que Paul était masochiste, loin de là. Comme tout le monde, il redoutait d'avoir à souffrir, mais savait par expérience que dans les moments difficiles, Dieu se montrait très présent et c'est ce qui le rendait plein d'espérance et joyeux. Le Seigneur ne fortifie que ceux qui sont conscients de leur propre faiblesse. C'est comme le petit enfant qui a peur des vagues lorsqu'il entre dans la mer; mais dès que son père lui donne la main, il se sent tout de suite rassuré.

Verset 11

Je continue.

Voilà que je parle en insensé, mais vous m'y avez forcé. C'est vous qui auriez dû me recommander, car bien que je ne sois rien, je ne suis en rien inférieur à ces «super-apôtres» (2Corinthiens 12.11).

L'attitude pourrie des Corinthiens avait contraint Paul à se comporter comme un insensé, c'est-à-dire à passer en revue les qualifications qui prouvaient qu'il était un véritable serviteur du Christ. Au lieu de prendre la défense de Paul contre les insinuations malveillantes et les calomnies des faux apôtres, les Corinthiens se contentèrent d'être des spectateurs impassibles, lui laissant le soin de se défendre lui-même. Paul savait très bien qu'il n'avait rien à envier même aux plus grands des apôtres, Pierre, Jacques ou Jean. Mais c'était là une folle entreprise que de se défendre ainsi, de l'énergie perdue qui aurait dû revenir au Seigneur. Dans sa première Épître, Paul écrit:

Ce que je suis à présent, c'est à la grâce de Dieu que je le dois? j'ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres, non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi (1Corinthiens 15.10).

Verset 12

Je continue le texte.

Les marques qui caractérisent un apôtre ont été produites parmi vous: une persévérance sans faille, des miracles, des prodiges, des actes extraordinaires (2Corinthiens 12.12).

Les apôtres possédaient des dons miraculeux comme guérir les maladies et même ressusciter les morts. Ces pouvoirs avaient pour but d'authentifier à la fois le porte-parole et son message. Les actes surnaturels que Paul accomplissait par la grâce de Dieu auraient dû suffire à apaiser tout soupçon et confirmer l'authenticité de son ministère. Le livre des Actes rapporte des miracles faits par l'apôtre en divers lieux de ses voyages missionnaires, mais pas à Corinthe. Pourtant, ils ont bel et bien eu lieu puisque Paul rafraîchit la mémoire de ceux qui mettent en doute son apostolat. Fait encore plus remarquable que les effets spéciaux, c'est la patience sans faille de l'apôtre, une preuve que la puissance divine l'accompagnait et qu'il était authentique.

Tout bien considéré, l'apôtre Paul a été fortement malmené par les Corinthiens et surtout ses détracteurs. Il fut critiqué pour son manque de charisme, son indépendance financière, pour sa faiblesse apparente et ses souffrances qui faisaient désordre. Mais loin de considérer ces caractéristiques comme des handicaps, Paul réplique qu'il en est fier. Face aux faux apôtres, il se voit pourtant obligé de les contrer sur leur propre terrain en démontrant que ses références sont meilleures que les leurs et ses expériences spirituelles plus spectaculaires.

Cela dit, c'est de sa faiblesse que l'apôtre se glorifie, car elle lui permet d'expérimenter quotidiennement la puissance du Christ. Le voyage du croyant ici-bas sera infiniment plus facile pour celui qui garde ses yeux fixés sur le Seigneur. Alors, le soleil ne sera pas aussi brûlant, les fardeaux seront moins lourds et les tempêtes de la vie moins menaçantes.

Versets 13-15

Je continue le texte.

En quoi avez-vous été défavorisés par rapport aux autres Églises? Tout au plus par le fait que je ne vous ai pas été à charge. Pardonnez-moi cette injustice ! Me voici prêt à me rendre chez vous pour la troisième fois. Et à nouveau, je ne vous serai pas à charge, car ce ne sont pas vos biens que je recherche, c'est vous-mêmes. En effet, ce n'est pas aux enfants d'épargner pour leurs parents: ce sont les parents qui doivent le faire pour leurs enfants. Pour moi, c'est très volontiers que je ferai des dépenses, et que je me dépenserai moi-même tout entier pour vous. Si je vous aime davantage, serais-je moins aimé de vous? (2Corinthiens 12.13-15).

Paul différait des autres vrais apôtres en ce qu'il pourvoyait à sa propre subsistance, ce qui fait qu'il n'acceptait aucune rémunération des Corinthiens. Il n'avait aucune intention de changer son mode de vie. Au contraire, tel un père, il voulait prendre soin de l'Église, et ce, gratuitement, car il les aimait du fond du coeur même s'il ne recevait pas la pareille en retour.

Versets 16-19

Je continue.

Soit, diront certains, je ne vous ai pas été à charge, mais en malin que je suis, je vous ai pris par ruse. Vous ai-je exploité par l'intermédiaire de l'un ou l'autre de mes envoyés? J'ai demandé à Tite d'aller chez vous et j'ai envoyé avec lui le frère dont j'ai parlé. Tite vous a-t-il exploités? N'avons-nous pas marché tous deux dans le même esprit? N'avons-nous pas suivi les mêmes traces? Vous croyez depuis longtemps que nous cherchons à nous justifier à vos yeux. Non, c'est devant Dieu que nous parlons, en accord avec le Christ; et tout cela, mes chers amis, ne vise qu'à une seule chose: votre croissance dans la foi (2Corinthiens 12.16-19).

En finalité, c'est Dieu qui juge et pas des hommes. Paul ne se soucie que du bien-être des Corinthiens. Pourtant, les accusations portées contre lui montrent la perversité de ses adversaires qui cherchent à tout prix à nuire à sa réputation. L'apôtre se défend par des questions de rhétoriques qui ont pour but de prouver qu'il n'existe aucun chef d'accusation contre lui. Nul ne peut prouver qu'il a détourné à son profit le moindre centime de la collecte en faveur des pauvres.

Verset 20

Je continue.

Car, je l'avoue, j'ai peur qu'à mon arrivée, je ne vous trouve pas tels que je voudrais, et que vous, de votre côté, vous me trouviez tout autre que vous le souhaitez. Je crains de découvrir de la discorde, des jalousies, de la colère, des rivalités, des médisances, des commérages, de l'orgueil et des désordres (2Corinthiens 12.20).

Quel spectacle que ce ramassis de gens de rien ! Toutes ces tares sont présentes dans une Église écartelée en factions qui luttent pour le pouvoir. Mais à la base se trouve l'orgueil qui génère l'envie que La Fontaine a si bien décrite dans la fable de la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf. À la fin, elle éclate et c'est aussi la menace qui pèse sur toute assemblée divisée.

Verset 21

Je finis ce chapitre.

Oui, j'ai peur qu'à mon arrivée, Dieu me réserve encore des expériences humiliantes parmi vous, je crains d'avoir à pleurer sur plusieurs qui ont péché auparavant et ne se sont pas détournés de leurs pratiques dégradantes, de la débauche et de l'inconduite dans lesquelles ils ont vécu (2Corinthiens 12.21).

Corinthe était corrompue jusqu'à la moelle; c'était le Pigalle de l'Empire romain et les chrétiens avaient bien du mal à se séparer de ces vices. Malgré sa faiblesse qui est bien réelle, cela fait 2 000 ans que l'Église de Jésus-Christ exerce une influence extrêmement bénéfique sur le monde entier.


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