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Jour sélectionné:
16/04/2025
Portion biblique:
Job 3:1-25
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Chapitre 3

Introduction

Le désespoir fait dire à ceux qui sont dans cet état des paroles choquantes. Pire encore, quelqu'un qui a perdu l'espérance d'un lendemain meilleur est capable de commettre les pires actions meurtrières, que ce soit contre des personnes à qui il en veut à mort ou contre lui-même par le suicide. Il peut effectivement arriver qu'on se trouve dans une situation telle que la seule issue possible semble être de quitter ce monde à tout jamais. C'est ce que Victor Hugo exprime dans les Contemplations lorsqu'il écrit:

Ô Seigneur ! Ouvrez-moi les portes de la nuit, afin que je m'en aille et que je disparaisse.

Pour certains, il aurait été souhaitable qu'ils n'aient jamais vu le jour. Je pense surtout aux despotes de grande envergure qui ont à leur actif des millions de morts, mais aussi à Judas dont Jésus a dit:

Certes, le Fils de l'homme s'en va conformément à ce que les Écritures annoncent à son sujet. Mais malheur à celui qui le trahit ! Il aurait mieux valu, pour lui, n'être jamais né (Matthieu 26.24).

Dans les Textes Sacrés, deux serviteurs de Dieu, des hommes droits et d'une très grande intégrité ont maudit le jour de leur naissance à cause de leur détresse. Le prophète Jérémie a dit:

Malheur à moi ! Pourquoi, ma mère, m'as-tu donc mis au monde? Maudit soit à jamais le jour où je suis né ! Que ce jour où ma mère m'a fait naître en ce monde ne soit jamais béni ! (Jérémie 15.10; 20.14).

Mais avant lui, environ 13 siècles plus tôt Job, qui se trouvait dans une situation épouvantable, a été le premier à regretter d'être né. Je lis le passage:

Après cela, Job prit la parole et se mit à maudire le jour de sa naissance (Job 3.1).

Il faut le comprendre. Ce brave homme à qui Dieu ne reproche rien est tout au fond du trou. C'est Satan qui est l'instigateur du drame. L'auteur nous a révélé sa méchanceté et son pouvoir tout en notant également les limites que Dieu lui impose. Malgré tout, le diable a été autorisé à attaquer Job avec la fougue infernale dont il est capable. Il lui a ôté tout ce qu'il avait à l'exception de sa peau sur les os, sauf qu'elle part en lambeaux. La totalité de ses possessions ainsi que ses 10 enfants ne sont plus. Il a encore la volonté de survivre, mais c'est plus par instinct que par désir. Job est réduit à rien et dépourvu de tout.

Alors que les autres créatures naissent tout équipées avec une fourrure, des plumes, des écailles ou une peau qui leur sert de bouclier, l'être humain vient au monde nu comme un ver. Quelqu'un doit l'habiller, l'abriter, le dorloter. Plus tard, nous devons subvenir à nos besoins par le travail, car il est nécessaire de se nourrir, se loger, posséder une voiture pour aller au boulot et tout le reste. Car il faut bien le dire, la sécurité matérielle est de la plus haute importance pour chacun de nous. Ce sont des bienfaits que le Créateur nous accorde et il veut que nous en jouissions. La prospérité n'est pas un mal en soi. Cependant, nous courons le risque de dépendre de l'argent et de ce qu'il peut nous procurer en oubliant le bienfaiteur qui nous dispense ses largesses.

Ce n'était pourtant pas le cas de Job qui demeurait très attaché à l'Éternel. Il n'empêche qu'il a désormais tout perdu. Dieu a autorisé Satan à lui ravir tous ses troupeaux, mais aussi ses enfants. Ce dernier coup porté est plutôt rude. En effet, nous avons tous besoin de l'affection de nos proches pour nous soutenir et nous encourager. Il n'y a qu'à voir combien les tout-petits sont friands de câlins. Lorsqu'un enfant s'écorche le genou, il court vers sa maman en pleurant pour qu'elle le console. Ça ne va pas le guérir, mais il se sentira mieux quand même. Tout au long de sa vie, l'être humain a besoin de recevoir et de donner de l'affection parce que Dieu nous a créés ainsi. Pauvre Job, il a perdu en une seule fois ses sept fils et ses trois filles. Ce fut certainement terrible au-delà de toute description. Mais il garda sa dignité et prit le deuil tout en reconnaissant à Dieu le droit de tout lui prendre.

Cependant, son épreuve ne faisait que commencer, car il avait encore un atout que Satan voulait lui ôter, sa santé. Et c'est ainsi qu'en l'espace de quelques instants, il fut durement affligé dans sa chair et recouvert de la tête aux pieds d'ulcères purulents. Alors que les choses ne pouvaient pas aller en empirant, voilà que sa femme, au lieu de le soutenir dans sa détresse, le trahit.

À l'origine, l'Éternel avait créé Ève pour qu'elle soit l'aide d'Adam, sa moitié, pour qu'elle l'écoute et l'encourage. C'est loupé en ce qui concerne Madame Job. Au contraire, elle fait le jeu du diable en enjoignant à son mari de maudire Dieu et de mourir. Cet homme a dorénavant perdu non seulement ses possessions, mais aussi la totalité de sa famille. Heureusement, voilà des amis qui viennent pour le consoler. Ils seront comme une oasis au milieu du désert, du moins c'est ce qu'il croit. Malheureusement, il va vite lui falloir déchanter, car ces faux-amis ne sont qu'un mirage.

En attendant, Job est encore descendu d'un cran. Il a perdu sa dignité en fréquentant la décharge municipale de la ville, le seul endroit où il peut trouver de la cendre pour adoucir ses plaies. Son intégrité ne lui a, semble-t-il, servi à rien. Pire encore, c'est à cause de sa droiture que tous ces malheurs l'ont frappé, mais ça il ne le sait pas. Dorénavant, il ne lui reste plus que ses valeurs spirituelles et surtout sa foi en l'Éternel qui apparaît bien loin, voire un adversaire redoutable. À partir de maintenant, Satan va tout faire pour lui ravir cette confiance en Dieu qu'il possède encore.

Au fur et à mesure des dialogues, et à cause de l'intensité de ses souffrances, Job va perdre pied. Son sens de la justice de Dieu va s'estomper dans le lointain et il deviendra cynique. Il va également perdre de vue l'amour de Dieu. L'homme qui au tout début de son épreuve s'est exclamé: L'Éternel a donné, l'Éternel a repris: que l'Éternel soit loué ! (Job 1.21) dira plus loin:

Les flèches du Tout-Puissant sont plantées dans mon être et mon esprit boit leur poison, oui, je suis assailli par les terreurs que Dieu m'envoie. Car il m'a fait passer sous un vent de tempête, il a multiplié mes blessures sans cause. Il ne me permet pas de reprendre mon souffle, tant il me rassasie de fiel (Job 6.4; 9.17-18).

À un moment donné, il va exprimer le souhait suivant:

S'il existait entre nous un arbitre pour poser sa main sur nous deux, il écarterait de moi la cravache de Dieu, et sa terreur ne m'épouvanterait plus. Puisque cela n'est pas, je suis seul avec moi (Job 9.33).

Cette aspiration de posséder un intermédiaire entre Dieu et soi-même s'est réalisée sous la Nouvelle Alliance. Je lis un passage du Nouveau Testament:

Il y a un seul Dieu, et de même aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes: Jésus-Christ, homme (1Timothée 2.5).

Versets 1-3

Je commence maintenant à lire le troisième chapitre du livre de Job.

Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance. Job parla en ces termes: Que périsse le jour où je fus enfanté et la nuit qui a dit: «Un garçon est conçu !» (Job 3.1-3).

Alors que les deux premiers chapitres du prologue sont rédigés en prose, à partir d'ici, et cela, jusqu'à l'épilogue de la fin, le texte est écrit sous forme poétique, ce qui l'enrichit considérablement. Après avoir exprimé sa foi inébranlable en l'Éternel malgré ses souffrances, Job a maintenant besoin de crier sa douleur: sa vie devenue absurde lui est dorénavant insupportable et il a besoin de vider son sac. Il commence par maudire le jour de sa venue au monde, mais pas Dieu comme Satan l'avait prédit. Il souhaite en quelque sorte remonter dans le temps et effacer la date de sa naissance du calendrier.

Verset 4

Je continue.

Ce jour, qu'il se change en ténèbres, que Dieu là-haut ne s'en occupe plus, oui, que nulle clarté ne rayonne sur lui ! (Job 3.4).

La prière de Job «Que ce jour se change en ténèbres » est l'inverse du premier jour de la création lorsque l'Éternel a dit: Que la lumière soit ! L'espérance de Job est qu'en oubliant le jour de sa naissance, Dieu ne se souviendra plus de lui non plus, sous-entendue pour lui faire du mal.

Versets 5-6

Je continue.

Que d'épaisses ténèbres et l'ombre de la mort le réclament pour elles ! Que des nuées pèsent sur lui, que des éclipses de soleil le chargent d'épouvante ! Oh ! que l'obscurité saisisse cette nuit, qu'elle n'ait pas sa place au milieu des jours de l'année et qu'elle n'entre point dans le compte des mois ! (Job 3.5-6).

À cinq reprises, Job compare le jour de sa naissance aux ténèbres, et il utilise 4 mots différents pour le faire. Ici comme pour l'ensemble du livre, la richesse du vocabulaire alliée à la poésie sert à faire davantage ressortir la profondeur de la détresse de cet homme.

Verset 7

Je continue.

Que cette nuit-là soit stérile et que nul cri de joie n'y résonne jamais (Job 3.7).

Au Proche-Orient, les gens sont très émotionnels au moment de la naissance d'un garçon et ils crient leur joie dans les rues. Aujourd'hui, ils y ajoutent des coups de fusil. Job continue la personnification de la nuit de sa naissance souhaitant que sa mère ait été une femme stérile. Le texte dit littéralement comme de la pierre .

Verset 8

Je continue.

Oui, que cette nuit-là soit exécrée par ceux qui maudissent les jours et savent réveiller le Léviathan ! (Job 3.8).

Job jette la nuit de sa naissance en pâture aux pouvoirs occultes les plus menaçants. Il fait allusion aux sorciers auxquels on faisait appel pour jeter un mauvais sort sur ses ennemis. Le Léviathan est un dragon de mer à sept têtes qui fait partie de la mythologie du Proche-Orient ancien. Une fois réveillé, ce monstre marin produisait une éclipse en avalant le soleil ou la lune. Ce langage est une autre façon poétique de faire disparaître le jour ou la nuit qui l'a vu naître.

Dans les Écritures, le Léviathan est aussi utilisé pour personnifier les ennemis de Dieu, que ce soient les nations païennes ou les puissances maléfiques qui se cachent derrière elles et les manipulent. Soit dit en passant, l'hostilité ancestrale de pratiquement tous les peuples à l'égard d'Israël est due à Satan.

Versets 9-10

Je continue.

Que les ténèbres masquent ses astres du matin ! Oui, qu'elle attende en vain la lumière du jour et qu'elle ne voie pas l'aurore s'éveiller, pour n'avoir pas fermé le ventre maternel et n'avoir pas caché le malheur à mes yeux ! (Job 3.9-10).

Job continue à souhaiter qu'il n'ait jamais été conçu dans le ventre de sa mère. Malheureusement pour lui, il n'en a pas été ainsi. De telles paroles ne changent rien à la réalité et ne font pas avancer le cours des choses, mais c'est une façon pour lui d'épancher sa douleur.

Versets 11-12

Je continue.

Pourquoi ne suis-je donc pas mort dans le sein de ma mère? Pourquoi n'ai-je expiré en sortant de ses flancs? Pourquoi ai-je trouvé deux genoux accueillants et une mère pour me donner le sein? (Job 3.11-12).

Comme le désir de Job de supprimer le jour de sa naissance ne peut se réaliser, il veut dans un premier temps avoir été un avorton mort-né ou l'embryon d'une fausse-couche. En second lieu, il souhaite qu'on l'ait laissé mourir à la naissance au lieu de s'occuper de lui afin qu'il vive. D'une manière ou d'une autre, cela lui aurait permis d'éviter les souffrances qu'il doit endurer dans le temps présent. Comme je l'ai déjà dit, à la naissance, le petit homme est dénué de tout et a besoin qu'on s'occupe activement de lui ou il meurt.

Versets 13-15

Je continue.

Car maintenant je serais couché, et tranquille, je dormirais en compagnie des rois et des grands de la terre qui s'étaient fait bâtir de vastes monuments dont il ne reste que des ruines, avec les chefs des princes, ceux qui détenaient l'or et entassaient l'argent dans leurs demeures (Job 3.13-15).

S'il mourait comme il le souhaite, Job serait non seulement tranquille, mais encore en compagnie des grands et des puissants qui ont quitté cette terre en laissant derrière eux des mausolées de marbre. C'était la coutume pour les nantis de se faire accompagner dans leur dernière demeure de richesses qui les aideraient dans l'au-delà. Mais au fil du temps, ces beaux monuments sont tombés en ruines. Même si les paroles de Job sont brutales, il ressort que Satan s'est bien trompé sur son compte. Le diable espérait qu'il calomnierait Dieu, mais au lieu de cela, c'est sa propre vie qu'il maudit, ce qui est somme toute très compréhensible au regard de ses souffrances.

Versets 16-19

Je continue.

Je n'existerais pas tel l'avorton enfoui sous terre, tel un enfant qui n'a pas vu le jour. Là, ceux qui sont méchants cessent de tourmenter, et ceux qui sont à bout peuvent se reposer. Les prisonniers, de même, se trouvent là paisibles car ils n'entendent plus la voix de leur geôlier, petits et grands sont là, et de son maître l'esclave est affranchi (Job 3.16-19).

La mort met tous les compteurs à zéro, tout le monde sur le même plan: la pompe des grands de ce monde et la douleur de l'indigent s'arrêtent l'une comme l'autre dans la tombe. Là, côte à côte sans distinction, sont le conquérant et l'esclave, le sage et le stupide, le brave et le poltron. Comparé aux souffrances qu'il endure, Job considère le séjour des morts comme un lieu de repos. Il n'y serait plus captif de sa maladie et délivré de sa misère. Tous ceux qui sont sur un lit d'affliction comme Job peuvent facilement le comprendre. C'est d'ailleurs ce qui a donné naissance au mouvement Mort avec dignité , un euphémisme pour l'euthanasie.

Versets 20-22

Je continue.

Pourquoi, oui, pourquoi donc donne-t-il la lumière au pauvre malheureux? Pourquoi donner la vie aux hommes accablés? Ils attendent la mort et elle ne vient pas, alors qu'ils la recherchent plus que tous les trésors, ils seraient pleins de joie et ils jubileraient s'ils trouvaient le tombeau (Job 3.20-22).

Job a bien été obligé de se rendre à l'évidence qu'il a été conçu et qu'il est né. Alors maintenant, il désire ardemment la mort, mais elle ne vient pas. Elle est évasive comme un trésor enfoui qu'on ne trouve pas. C'est la raison pour laquelle il demande: Pourquoi donner la vie à l'homme accablé? Il trouve absurde que quelqu'un comme lui ne puisse mourir alors qu'il se trouve dans des souffrances atroces et qu'il est rempli d'amertume face à la vie.

Versets 23-24

Je continue.

Pourquoi donner la vie à l'homme qui ne voit aucune route à suivre parce que Dieu lui-même le cerne de tous les côtés? Car mes gémissements ont remplacé mon pain et mes cris de douleur déferlent comme l'eau (Job 3.23-24).

C'est la première fois que Job attribue à Dieu la cause directe de ses malheurs. Les restrictions que la maladie lui a imposées font qu'il n'a plus d'appétit et ses souffrances sont comparables à un torrent d'eau qui s'abat sur lui.

Versets 25-26

Je finis ce chapitre.

Tout ce que je redoute, c'est cela qui m'arrive, les maux que je craignais ont tous fondu sur moi. Je n'ai ni paix ni trêve, ni repos ni relâche. Je suis sans cesse en proie à de nouveaux tourments (Job 3.25-26).

Jadis, Job vivait dans la paix et la prospérité que lui avait values son intégrité. Tout se passait à merveille dans le meilleur des mondes; il baignait dans le luxe, la reconnaissance et l'admiration de tous. Mais déjà à cette époque révolue, son bonheur était ombragé en raison des incertitudes propres à la vie. C'est ainsi qu'au tout début de son épreuve, entendant l'énoncé du premier malheur, il a craint qu'il n'en advienne un autre et ainsi de suite. Effectivement, il a tout perdu en un rien de temps: ses troupeaux, ses enfants, le soutien de sa femme et sa santé. Son désir intense de mourir souligne la profondeur de sa détresse tant financière que physique, intellectuelle, émotionnelle et spirituelle.

Ce chapitre est une complainte prononcée par un homme détruit par la douleur qui lui a successivement fait maudire le jour de sa naissance, regretter de n'être pas mort quand il est né ou même avant, se poser des questions concernant le sens de la vie de ceux qui sont accablés par la souffrance, et évoquer avec force ses tourments qui ne lui laissent aucun repos. En maudissant son existence, Job s'en prend indirectement au Créateur qui est l'auteur de la vie. Job croyait l'Éternel son ami, ce qu'il est toujours, mais va le considérer de plus en plus comme son ennemi.

Au fil de la lecture du livre, on va avoir l'impression que Job perd la foi, mais ce n'est pas le cas. Il est seulement en train de boire jusqu'à la lie la coupe amère de malheurs qui n'ont aucun sens à ses yeux parce qu'effectivement, ils n'en ont pas. Il éprouve des moments de forte déprime puis remonte doucement la pente. Car malgré ses malheurs, Job désire sincèrement demeurer attaché à Dieu bien qu'il ne comprenne évidemment pas ce qui lui arrive. L'auteur traduit bien toute la tempête qui sévit dans l'âme de cet homme. Malgré la beauté et la richesse du langage, ce chapitre qui introduit 3 séries de plusieurs discours est d'un pessimisme moribond. Job n'a pas de réponse à ses angoisses et à ses souffrances, et ses amis n'en auront pas non plus.

À l'exemple de Job et d'autres grandes figures des Écritures, le croyant qui est dans la peine a besoin de dire à Dieu ce qu'il ressent. La souffrance bien que réelle est une anomalie de la création, qui ne devrait pas être. Mais la foi ne consiste pas à se voiler la face, à demeurer stoïque devant l'adversité ou à se contenter de paroles pieuses, mais à dire toute sa douleur à son Dieu.


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