Sauter au contenu

Radio Chrétienne

Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans

Jour sélectionné:
22/04/2025
Portion biblique:
Job 13:6-15:19
Écouter l'audio:
Télécharger l'audio:

Chapitre 13

Versets 6-12

La plupart des gens, qui accusent un coup dur, un événement traumatisant, sont psychiquement plus ou moins ébranlés. Après les réactions initiales de l'incrédulité puis de la colère vient la déprime. C'est alors que la personne qui subit le revers de fortune a en général besoin d'épancher le trop-plein émotionnel provoqué par la tragédie, car elle en a gros sur la patate, comme on dit en langage populaire. Bien que la famille ait pour but de faire bloc dans les moments difficiles, il est toujours très utile de pouvoir se confier à quelqu'un qui n'est pas directement impliqué. C'est à ce moment que les amis sont précieux.

Le pauvre Job qui a connu tous les malheurs possibles a vu quatre de ses connaissances rappliquer pour le réconforter. Mais après une semaine de silence, trois d'entre eux ont commencé à accuser Job d'être coupable de fautes graves. Alors pour se défendre, il prend à nouveau la parole et vide son sac.

Versets 13-16

Je continue à lire dans le chapitre 13 du livre de Job.

Taisez-vous donc et laissez-moi parler. Advienne que pourra ! Ainsi je veux risquer ma vie, je vais la mettre en jeu. Quand même il me tuerait, j'espérerais en lui. Mais, devant lui, je veux défendre ma conduite. Cela même sera salutaire pour moi. Car aucun hypocrite ne trouve accès à lui (Job 13.13-16).

Job est tellement convaincu de son innocence que s'il acceptait de reconnaître qu'il est coupable de péchés cachés comme ses amis lui demandent, il se conduirait en hypocrite. Il va donc continuer à clamer son innocence même si cette attitude revient à tenir tête à Dieu et s'il doit la payer de sa vie. Mais d'un autre côté, Job croit que Dieu ne lui reprochera pas son honnêteté. Il conserve donc un tout petit espoir d'être déclaré innocent à condition bien sûr qu'il ait l'occasion de présenter sa défense devant l'Éternel.

Job vit un trouble intérieur intense; il est confus et oscille entre deux pensées contradictoires: d'une part s'il proclame bien haut son innocence, le Tout-Puissant risque de le faire mourir; mais d'autre part, il croit que Dieu veut qu'il parle, car il ne tolère pas l'hypocrisie. Job n'est certes pas coupable d'un grave péché comme le lui reprochent ses amis. Néanmoins, il prétend être capable de défendre son point de vue et obtenir gain de cause devant Dieu comme s'il pouvait revendiquer quelque droit ou mérite devant lui. C'est là son grand tort.

En effet, selon l'enseignement des Écritures, vous et moi ne pouvons que plaider coupable devant celui à qui nous devons rendre des comptes. L'avocat le plus habile ne saurait obtenir mon acquittement, car je ne suis malheureusement pas sans fautes et celles-ci me condamnent irrémédiablement. Un texte du Nouveau Testament déclare:

Il n'y a point de juste, pas même un seul. Tous sont égarés, tous sont pervertis. Il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Tous ont péché et sont privés de la glorieuse présence de Dieu (Romains 3.10, 12, 23).

L'Éternel n'est pas un juge laissez-faire, mais le gouverneur moral de l'univers. En conséquence, aucune créature ne peut se tenir en sa présence sur la base de son intégrité et de ses accomplissements. Mon seul espoir est d'implorer sa miséricorde tout en reconnaissant ma déchéance. Car Dieu a le pouvoir et le vouloir de me gracier parce que le Christ a non seulement versé son sang pour moi, mais il a déjà accepté de me représenter devant la haute cour de justice céleste et il est le seul avocat qui soit agréé dans le royaume des cieux. Je cite un passage du Nouveau Testament:

C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).

C'est Dieu lui-même qui est la source de notre salut. Le roi David avait déjà entrevu cette vérité après s'être repenti des péchés abominables qu'il avait commis et qui le rendaient passible de la peine capitale. Voici une des paroles qu'il a écrites:

L'Éternel seul est mon rocher et mon Sauveur; il est ma forteresse; je ne serai pas ébranlé (Psaumes 62.3).

Mais comme Job ignore ces choses, il a désespérément besoin que quelqu'un lui indique la bonne marche à suivre qui est à l'opposé de son intention de plaider non coupable devant Dieu.

Versets 17-19

Je continue le texte.

Écoutez mes paroles et prêtez attention à mes explications ! Car, voici, je suis prêt à défendre ma cause. Je sais que je suis dans mon droit. Est-il quelqu'un qui veuille contester avec moi? Alors je me tairai, et rendrai mon dernier soupir (Job 13.17-19).

À nouveau, Job demande à ses faux-amis de l'écouter, car il est convaincu d'avoir raison. Se croyant innocent, il est sûr de pouvoir se justifier grâce au plaidoyer qu'il s'est préparé à prononcer devant Dieu. Les émotions de Job suivent le contour de montagnes russes, tantôt une lueur d'espoir, tantôt le désespoir complet. Auparavant, alors qu'il était au fond du trou, il avait dit qu'il savait que Dieu ne l'acquitterait pas. Je rappelle ses paroles:

Je redoute tous mes tourments car je sais bien que tu ne me traiteras pas en innocent. Je serai tenu pour coupable ! (Job 9.28-29).

Maintenant par contre, il met au défi quiconque de prouver qu'il est dans ses torts, et ce n'est que devant des arguments irréfutables qu'il se taira et acceptera de mourir. Plus tard, lorsqu'un quatrième ami qui n'a pas été mentionné jusqu'ici prendra la parole, il pointera le doigt sur la vraie faute de Job, celle de croire qu'on peut avancer des preuves valables permettant de se justifier devant Dieu.

Comme je l'ai déjà maintes fois affirmé, toute personne qui croit qu'elle a acquis un droit quelconque devant le Créateur du ciel et de la terre grâce à sa bonne conduite ou ses rites est condamnée parce que quoi que je fasse, rien ne peut effacer la moindre des offenses que j'ai commises tout au long de ma vie. Il en ressort que la vie éternelle ne peut s'obtenir que par un acte de foi. Je cite un passage:

Car c'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi. Ce salut ne vient pas de vous, il est un don de Dieu; Ce n'est pas en accomplissant les commandements que vous l'avez acquise. Tout mérite est donc exclu et, du même coup, se trouve écartée toute raison de s'enorgueillir (Éphésiens 2.8-9).

Versets 20-22

Je continue le discours de Job.

Mais cesse donc, de grâce, de faire ces deux choses et je ne me cacherai plus de devant toi: retire donc ta main de dessus moi, et ne me poursuis plus pour m'emplir d'épouvante, puis parle-moi, et je te répondrai, ou bien je parlerai et tu me répondras (Job 13.20-22).

Job demande deux choses à l'Éternel: d'une part de relâcher la pression sur lui, de ne plus s'acharner à le faire souffrir, et d'autre part de lui adresser la parole. Je le comprends et je compatis, car le silence de Dieu est très pesant pour celui qui est dans le malheur. Cela dit, il faut aussi garder à l'esprit que le Créateur n'est pas au service de ses créatures, et je ne puis exiger qu'il se mettre au garde-à-vous devant moi prêt à recevoir mes ordres. C'est vrai que je peux tout dire à Dieu, mais avec une attitude révérencielle.

Or, Job manque quand même d'humilité et de soumission. Il est presque à la limite de l'arrogance. On n'invoque pas l'Éternel pour le forcer à faire quoi que ce soit. La prière n'est pas un outil de manipulation, mais elle a pour objectif de me changer moi de façon à ce que je m'aligne sur la volonté du Tout-Puissant. Cela dit, il est exact que l'intercession fervente du juste peut modifier le cours des événements d'une manière qui défie l'imagination. La façon dont Dieu utilise la prière de ceux qui lui appartiennent pour accomplir ses objectifs reste un mystère.

Verset 23

Je continue.

Combien ai-je commis de péchés et de fautes? Fais-moi connaître mes péchés et mes transgressions (Job 13.23).

Après avoir demandé à Dieu de ne pas le terroriser, mais de l'écouter, Job voudrait savoir ce qu'il lui est reproché. Ce n'est pas qu'il se dit sans fautes, mais il ne comprend pas que celles-ci puissent être la cause de toutes ses souffrances.

Versets 24-28

Je finis ce chapitre.

Pourquoi détournes-tu ton visage de moi? Pourquoi me considères-tu comme ton ennemi? Veux-tu faire trembler une feuille agitée, et veux-tu pourchasser un brin de paille sèche, pour m'avoir destiné des peines si amères, et me faire payer mes fautes de jeunesse, pour avoir enserré mes deux pieds dans les fers, pour surveiller de près tous mes déplacements, et pour scruter toi-même les traces de mes pas? Et l'homme tombe en pourriture ainsi qu'un vêtement que dévore la teigne (Job 13.24-28).

Job est ligoté par la douleur et prisonnier de la souffrance qui est son lot quotidien et il ne voit aucune issue à sa situation, alors il sombre à nouveau dans le désespoir. Il pense bien à ses erreurs d'adolescence, mais il n'a pas d'énormes crimes à son actif qui expliqueraient sa punition douloureuse, seulement les fautes communes à tous les hommes. Alors, Job crie son désarroi: Pourquoi Dieu s'acharne-t-il contre moi, qu'ai-je donc fait ? Job a raison de trouver son malheur anormal, mais il a tort d'épouser la logique cause-effet de ses amis et de considérer ses souffrances comme un châtiment, car ce n'est absolument pas le cas. Je dis cela parce que je connais l'histoire de a à z, mais je me garderai bien de jeter la pierre au pauvre Job.

Chapitre 14

Versets 1-3

Nous voici au chapitre 14 dans lequel Job reprend sa complainte de lamentations. Je commence à lire.

L'homme né de la femme, ses jours sont limités et pleins de troubles ! Il est comme une fleur qui germe et puis se fane. Il fuit comme une ombre furtive, et il ne dure pas. Et c'est cet homme que tu épies, et, devant toi, tu me traînes en justice (Job 14.1-3).

À nouveau, Job considère la condition humaine caractérisée par la souffrance et la brièveté de la vie. L'homme est telle l'ombre qui disparaît dans les ténèbres de la nuit, comme une fleur coupée qui sèche. Éliphaz, lorsqu'il a pris la parole, avait dit:

L'homme naît pour la souffrance comme les étincelles s'élèvent pour voler (Job 5.7).

Au vu de ce tableau déprimant, Job demande: pourquoi Dieu accable-t-il un être aussi fragile et éphémère tel que lui qui de toute façon est voué à la mort?

Verset 4

Je continue.

Peut-on tirer le pur de ce qui est impur? Il n'en est pas un seul (Job 14.4).

Job est un homme qui a fait tout ce qui était possible, humainement parlant, pour s'abstenir du mal et faire le bien. Mais réaliste, il a conscience que ni lui ni personne n'est totalement juste devant Dieu. Il sait que l'homme est par nature un être corrompu qui ne peut produire la pureté absolue. Le roi David énoncera cette même vérité capitale. Je lis le passage:

Je suis, depuis ma naissance, marqué du péché; depuis qu'en ma mère j'ai été conçu, le péché est attaché à moi (Psaumes 51.7).

Contrairement à ce que J.-J. Rousseau a écrit, l'homme ne vient pas au monde bon, mais dépravé et prêt à faire le mal.

Versets 5-6

Je continue.

Puisque tu as fixé le nombre de ses jours, et que toi, tu connais le nombre de ses ans, puisque tu as fixé le terme de sa vie qu'il ne franchira pas, détourne tes regards de lui, accorde-lui quelque répit pour qu'il puisse jouir de son repos du soir comme le salarié (Job 14.5-6).

L'homme est à l'étroit dans cette vie trop brève et inextensible comme dans un vêtement qui le serrerait. Dès la naissance, il côtoie la mort qui rôde partout comme un voleur qui peut lui ravir la vie à tout moment.

Versets 7-12

Je continue.

Car un arbre, du moins, conserve une espérance: même s'il est coupé, il peut renaître encore, il ne cesse d'avoir de nouveaux rejetons. Sa racine peut bien vieillir dans le terrain et sa souche périr, enfouie dans la poussière, dès qu'il flaire de l'eau, voici qu'il reverdit et produit des rameaux comme une jeune plante. Mais lorsque l'homme fort meurt, il reste inanimé. Quand l'être humain expire, où donc est-il alors? L'eau disparaît des mers, les rivières tarissent et restent desséchées, et l'homme, quand il meurt, ne se relève plus; jusqu'à ce que le ciel s'éclipse il ne se réveillera pas, il ne sortira pas de son dernier sommeil (Job 14.7-12).

Plus loin, Job donnera un point de vue à partir de l'éternité. Ici, il considère la perspective terrestre. Contrairement à un arbre qui une fois coupé peut repousser à partir de sa souche, l'homme a une fin. Même le plus costaud d'entre nous mourra et sera alors semblable à l'eau qui s'évapore et disparaît à tout jamais. Au mieux, il reste un monument, une médaille, un nom de rue, mais qu'est-ce que cela?

Versets 13-14

Je continue.

Si seulement, ô Dieu, tu voulais me tenir caché dans le séjour des morts, m'y abriter jusqu'au jour où, enfin, ta colère sera passée ! Si seulement tu me fixais un terme après lequel tu penserais à moi ! Mais l'homme une fois mort, va-t-il revivre? Alors, tous les jours de mon dur service que je dois accomplir j'attendrais que le temps de ma relève arrive (Job 14.13-14).

Job utilise une terminologie militaire. Pour lui, la tombe pourrait être un lieu de refuge en attendant que la colère de Dieu soit passée. Ensuite, il exprime une petite espérance de la résurrection. Plus loin, il l'affirmera franchement et sans ambivalence (Job 19.27).

Versets 15-17

Je continue le texte en compressant.

Toi, tu m'appelleras et je te répondrais? alors tu ne resteras plus à l'affût de mes fautes. Ainsi mon crime sera scellé dans un sachet, tu couvriras mes fautes d'une couche de plâtre (Job 14.15-17).

Job parle à nouveau en termes juridiques et exprime sa conviction qu'une fois jugé, il recevra le pardon de ses fautes. Le psalmiste exprime la même espérance lorsqu'il dit:

Autant l'Orient est loin de l'Occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions (Psaumes 103.12).

Le chapitre se termine sur une nouvelle note de désespoir dans laquelle Job évoque la destruction de la montagne, du rocher et des pierres pour illustrer comment Dieu l'a brisé.

Chapitre 15

Versets 1-3

Dans le chapitre 15 commence le second cycle de discours et le ton va monter. Job a maintenant droit à la deuxième harangue d'Éliphaz qui devient très dur dans ses propos. Je commence à lire.

Éliphaz de Témân prit la parole et dit: Est-il digne d'un sage de répliquer par un savoir qui n'est rien que du vent, de se remplir le ventre d'un sirocco aride? Va-t-il argumenter à coups de mots futiles, avec de longs discours qui ne servent à rien? (Job 15.1-3).

Moi, à la place de Job, je lui aurais jeté la pierre ou dit de plier ses affaires et de rentrer chez lui. Il accuse son ami d'être un moulin à paroles qu'il compare à un vent aride du désert brûlant tout sur son passage.

Verset 4

Je continue.

Toi, tu réduis à rien le respect dû à Dieu, tu décourages toute réflexion devant Dieu (Job 15.4).

Éliphaz s'insurge de ce que sa théologie bien ficelée a été battue en brèche lorsque Job a nié le principe de la rétribution systématique disant que Dieu exerce bien la justice en ce bas monde, mais seulement de façon partielle.

Versets 5-16

Je continue en compressant.

C'est ton iniquité qui inspire ta bouche, et tu as adopté la langue des rusés. C'est donc ta propre bouche qui te condamnera, ce ne sera pas moi. Ce sont tes propres lèvres qui déposeront contre toi. Il y a aussi parmi nous des anciens, des vieillards plus âgés que ton père ! Tiens-tu pour peu de chose le réconfort que Dieu t'apporte et les paroles modérées qui te sont adressées? (Job 15.5-16).

L'affaire prend mauvaise tournure. Éliphaz est piqué dans sa fierté parce que Job refuse de lui donner raison. Alors, il se lance dans une nouvelle attaque en règle contre lui l'accusant encore une fois d'avoir péché. Il répète des éléments de son premier discours, montrant par là qu'il ne tient aucun compte des propos de Job.

Versets 17-18

Je continue.

Je vais t'instruire: écoute-moi ! Je vais te dire ce que j'ai découvert, ce que les sages ont fait connaître, ce qu'ils tenaient de leurs pères qu'ils ont transmis sans rien cacher (Job 15.17-18).

Auparavant, Éliphaz s'est appuyé sur une soi-disant révélation. Il change son fusil d'épaule et maintenant fait appel à la tradition des anciens, tout comme Bildad avant lui.

Versets 19-35

Je finis ce chapitre en compressant.

Tous les jours de sa vie, le méchant se tourmente. Un bruit plein d'épouvante résonne à ses oreilles et même en temps de paix un destructeur fondra sur lui. Car la famille du méchant ne produira jamais de fruit; les maisons qui abritent la corruption seront la proie des flammes. Car qui conçoit le mal enfante le malheur (Job 15.19-35).

Éliphaz va énoncer une série de six calamités qui vont immanquablement frapper le méchant. Puis il va expliquer pourquoi de tels jugements tombent sur ceux qui bravent Dieu. Éliphaz a créé le meilleur des mondes où tout se déroule dans un enchaînement logique prévisible: les méchants sont punis et les bons sont récompensés. Tout au long de sa démonstration, il accuse toujours et encore son ami.

Mais chacun sait que ses propos ne concordent pas avec la réalité, ce que Job lui a déjà fait remarquer. Ce qui rend les calamités vraiment douloureuses est le fait qu'elles sont souvent sans fondement, sans raison. Elles sont un peu comme une bête féroce lâchée dans la foule et qui dévorerait le premier individu rencontré. Dans le prologue de ce livre, l'Éternel a dit à Satan:

C'est pour rien que tu m'as incité à accabler Job (Job 2.3).

Copyright © 2001-2025 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés.

CONDITIONS D'UTILISATION