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Radio Chrétienne

Un programme pour étudier toute la Bible en quatre ans

Jour sélectionné:
26/04/2025
Portion biblique:
Job 22:1-24:18
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Chapitre 22

Introduction

La lutte est âpre, le combat sans merci. Les hostilités se déroulent à l'extérieur de la ville dans la décharge publique. Quatre hommes agités sont engagés dans des discussions animées. L'empoignade ne se fait pas avec des armes, mais à coups de mots massue, de démonstrations douteuses, de preuves boiteuses, et d'affirmations à l'emporte-pièce. Le but de cette querelle est d'étendre l'adversaire et le mettre au tapis quand il est enfin à court d'arguments. Nous sommes au troisième round du match qui oppose Job à ses amis. Ces derniers ont fait feu de tout bois appelant tour à tour la sagesse des Anciens, des visions mystérieuses de l'au-delà et les lois de l'univers.

Lors de la première confrontation, tous trois avaient accusé Job d'être un pécheur notoire qui devait se repentir sans délai. Face aux offensives de ses faux-amis, il tient bon et clame son innocence à pleins poumons. Lors du deuxième assaut, les trois compagnons lui ont dit qu'il était coupable et ont dépeint le sort terrible qui attend toujours tous les pécheurs. Job a réfuté cette vision simpliste et fausse de la réalité. Dans cette troisième attaque qui commence, ces faux-amis vont l'accuser de fautes spécifiques qu'ils inventent de toutes pièces.

Versets 1-3

Je commence à lire le chapitre 22.

Éliphaz de Témân prit la parole et dit: Dieu aurait-il besoin des services d'un homme? Le sage ne sert qu'à lui-même ! Importe-t-il au Tout-Puissant que tu sois juste ou non? Quel intérêt a-t-il à te voir vivre d'une façon intègre? (Job 22.1-3).

Éliphaz revient donc à la charge et ouvre le feu sans sommations, pourrait-on dire. Il veut faire plier Job coûte que coûte, le forcer à reconnaître son péché. Pour cela, il fait miroiter les avantages de l'intégrité, expliquant que de toute façon celui qui agit avec droiture en est le premier bénéficiaire. Cette affirmation est vraie, puisque personne ne peut offrir à Dieu quelque chose dont il aurait besoin. Il se passe très bien de moi et de ma contribution; si je le sers, je ne fais que mon devoir. Jésus a précisé cette idée dans une de ses paraboles. Je cite le passage:

Le maître doit-il une reconnaissance particulière à cet esclave parce qu'il a fait ce qui lui était commandé? Bien sûr que non ! Il en est de même pour vous. Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: «Nous ne sommes que des serviteurs sans mérite particulier; nous n'avons fait que notre devoir» (Luc 17.9-10).

Cela dit, et comme d'habitude, les propos d'Éliphaz mêlent le vrai et le faux. Quand il ajoute que si quelqu'un agit mal, cela importe peu au Tout-Puissant. Il le présente comme impassible, voire indifférent à la conduite des êtres humains, ce qui va dans le sens opposé à l'enseignement des Écritures. Celles-ci montrent au contraire que Dieu est affecté par la méchanceté de l'homme, qu'il prend plaisir à observer les personnes intègres et qu'il est touché par la foi et l'amour qu'on lui manifeste. Cette sensibilité divine apparaît d'ailleurs nettement dans le prologue du livre.

Versets 4-5

Je continue le texte.

Crois-tu qu'il te fait des reproches, qu'il te traîne en justice, pour ton amour pour lui? Ne t'es-tu pas rendu coupable de nombreux torts? Oui, tes péchés sont innombrables (Job 22.4-5).

Éliphaz raisonne comme un tambour. D'après lui, Dieu ne permet pas que l'innocent souffre ce qui fait que Job est forcément coupable d'une multitude de fautes. Il tient un raisonnement ultra simpliste du genre de celui qui était communiqué par les premiers films de cow-boys en noir et blanc dans lesquels les individus habillés en blanc étaient les bons et ceux en noir, les méchants. Éliphaz est aux antipodes de la vérité, car c'est justement parce que Job était un homme juste qu'il se trouve dans cette situation dramatique.

Versets 6-9

Je continue.

Tu prenais sans raison des gages de tes frères, et, de leurs vêtements, tu dépouillais les gens jusqu'à les laisser nus. Tu ne donnais pas d'eau à l'assoiffé et, à qui avait faim, tu refusais le pain. Tu livrais le pays à l'homme violent et tu y installais qui te favorisait. Tu renvoyais les veuves sans rien leur accorder et tu brisais la force des orphelins (Job 22.6-9).

Frustré, Éliphaz se montre très injuste et cruel. C'est comme s'il versait du vinaigre sur les plaies du pauvre Job. Sans la moindre preuve, il crée de toutes pièces un scénario dans lequel il rend son ami coupable d'une longue liste de fautes que plus tard, la Loi de Moïse considérera comme très graves et qui seront sévèrement réprimandées.

Aujourd'hui encore, lorsque le malheur frappe quelqu'un, on cherche à comprendre parce qu'à l'esprit humain, les souffrances injustes sont scandaleuses. Alors, certains fouillent le passé de la victime essayant de trouver quelque faute grossière qui expliquerait la tragédie. C'était en tout cas la façon de voir d'Éliphaz.

Versets 10-11

Je continue.

Voilà pourquoi des pièges sont tendus tout autour de toi, voilà pourquoi soudain des frayeurs t'épouvantent. Ne vois-tu donc pas ces ténèbres, toute cette eau qui te submerge? (Job 22.10-11).

Tous ces fléaux ont atteint Job parce qu'il a maltraité son prochain. Le pauvre homme est assis sur un tas de cendres, couvert de plaies en proie à d'atroces souffrances et il doit en plus écouter ces insultes. Il est en train de subir la Roche Tarpéienne, un supplice qui n'en finit pas.

Versets 12-14

Je continue.

Dieu n'habite-t-il pas tout là-haut dans le ciel? Vois la voûte étoilée, comme elle est élevée ! Mais toi, tu dis: «Dieu, que peut-il savoir? Peut-il exercer la justice à travers les nuées? Les nuages le cachent et il ne peut pas voir, tandis qu'il se promène sur le pourtour du ciel» (Job 22.12-14).

Éliphaz est quand même méchant. Il accuse Job d'avoir péché parce qu'il s'imaginait que Dieu ne le verrait pas. Ça ne tient pas debout, car Job a déjà affirmé que Dieu savait toute chose et en particulier connaissait ses afflictions et combien elles étaient injustes.

Versets 15-20

Je continue.

Tiens-tu donc à rester sur cet ancien sentier, suivi depuis toujours par ceux qui font le mal? Qui, prématurément, sont retranchés et dont les fondements sont comme un fleuve qui s'écoule? Eux qui disaient à Dieu: «Éloigne-toi de nous !» et: «Que pourrait nous faire le Tout-Puissant?» Et, pourtant, il comblait leurs maisons de bien-être. Mais loin de moi l'idée de suivre leurs conseils. Car les justes verront leur ruine et ils se réjouiront, ceux qui sont innocents les railleront, disant: «Voilà nos adversaires: ils sont anéantis et ce qui restait d'eux le feu l'a dévoré» (Job 22.15-20).

Éliphaz fait preuve d'une arrogance qui bave une haine hargneuse. Il est devenu incroyablement vicieux. Il se déclare faire partie des justes qui se réjouissent de la chute des méchants comme Job dont les possessions ont été détruites par le jugement de Dieu. Il lui renvoie ses propres paroles, mais en tord complètement le sens qu'il assaisonne de soude caustique. Il pense que Job n'a que ce qu'il mérite, l'accusant d'être un pécheur perfide qui marchait dans les traces des hommes iniques et qui ne voulait rien avoir à faire avec Dieu, ce qui est exactement l'inverse de la réalité. C'est scandaleux de se faire ainsi piétiner à mort par quelqu'un qui se dit être votre ami.

Versets 21-23

Je continue.

Accorde-toi donc avec Dieu, fais la paix avec lui. Ainsi tu connaîtras de nouveau le bonheur. Accepte l'instruction émanant de sa bouche, prends à coeur ses paroles. Si tu reviens au Tout-Puissant tu seras rétabli, tu feras disparaître le crime de ta tente (Job 22.21-23).

Éliphaz tente encore une fois de convaincre Job de renoncer à son injustice et de revenir au Tout-Puissant. Il l'assure alors qu'il retrouvera le bonheur et la prospérité. Il voit Dieu comme un distributeur de billets. Si tu as de l'argent sur ton compte, tu peux en retirer; sinon, tu n'as que les yeux pour pleurer.

Versets 24-26

Je continue.

Si tu jettes l'or pur dans la poussière et l'or d'Ophir aux cailloux du torrent, alors le Tout-Puissant sera pour toi de l'or, et des monceaux d'argent, car alors tu feras du Tout-Puissant tes délices, tu lèveras le visage vers Dieu (Job 22.24-26).

Éliphaz accuse Job d'être avant tout attaché à ses richesses qu'il a bien sûr acquises de façon malhonnête et lui recommande de changer d'allégeance. Cette exhortation vaut pour certains riches, ce qui apparaît bien dans l'Évangile (Luc 18.18-30). De plus, Jésus a dit:

Là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur (Matthieu 6.21).

Mais ce discours ne s'applique pas du tout à Job, qui ne possède absolument plus rien et qui a toujours été un homme pieux qui faisait du Tout-Puissant ses délices.

Versets 27-28

Je continue.

Oui, tu imploreras Dieu et il t'exaucera, et tu t'acquitteras des voeux que tu as faits. Aux décisions que tu prendras répondra le succès, et, sur tous tes chemins, brillera la lumière (Job 22.27-28).

Non seulement cet appel à la repentance ne concerne pas Job, mais ce que promet Éliphaz ne s'applique pas d'une manière absolue dans cette vie. Son discours théologique se résume à dire qu'une vie pieuse est indifférente à l'Éternel, mais très bénéfique pour celui qui la pratique. On revient encore au Dieu distributeur de billets.

Versets 29-30

Je finis ce chapitre.

Et si quelqu'un est abattu, tu le relèveras, car Dieu vient au secours de qui baisse les yeux. Il délivrera même celui qui est coupable. C'est grâce à tes mains pures que cet homme sera sauvé (Job 22.29-30).

Lorsqu'Éliphaz a prononcé ces paroles, il ne croyait pas si bien dire, car c'est exactement ce qui va se passer. Cet écorcheur vif ne se doute pas que lui et ses deux compères sont en plein dans la ligne de mire du Tout-Puissant. À la fin de cette histoire aura lieu un retournement magistral de situation et Job devra intercéder pour ses trois amis afin que Dieu leur pardonne leur conduite exécrable. Cela dit, dans l'amas de paroles injurieuses ou inutiles d'Éliphaz, on trouve ici et là une perle.

Ainsi dans la conclusion de son discours, il dit: Dieu vient au secours de qui baisse les yeux; il délivrera même celui qui est coupable. Aujourd'hui, si Dieu est furieux à l'égard de l'injustice des hommes et de tous leurs crimes, il n'est pas en guerre avec la race humaine. Il a fait la paix avec nous par le sang de la croix. Il est réconcilié avec vous et moi; il étend ses bras nous invitant à aller à lui. Ce qu'il me demande, c'est de reconnaître ma culpabilité en toute humilité. Alors, il m'accueillera à bras ouverts.

Chapitre 23

Introduction

Avec le chapitre 23 commence la septième réponse de Job. Son discours est particulièrement émouvant et toujours d'actualité, car il soulève le problème du mal dans le monde. Il ne s'adresse à personne en particulier. Job se lamente du silence de Dieu face à l'injustice dont il est victime, mais aussi celle que les autres subissent. Il désire ardemment présenter ses doléances au Tout-Puissant, mais ce dernier demeure inaccessible. Au chapitre suivant, il exprimera sa consternation devant l'apparente indifférence de Dieu vis-à-vis des méchants qui sévissent en toute impunité.

Versets 1-7

Je commence à lire.

Job répondit: Oui, maintenant encore, ma plainte est faite de révolte: sa main s'appesantit sur moi dans mes gémissements. Si je pouvais savoir où je trouverais Dieu, je me rendrais alors jusqu'à sa résidence, je pourrais, devant lui, plaider ma juste cause, et j'aurais bien des arguments à présenter. Je saurais sa réponse, je comprendrais enfin ce qu'il cherche à me dire. Emploierait-il sa grande force pour plaider contre moi? Bien au contraire ! Mais lui du moins, il me prêterait attention. Il reconnaîtrait bien que c'est un homme droit qui s'explique avec lui. Alors j'échapperais pour toujours à mon juge (Job 23.1-7).

Job ne répond pas directement à Éliphaz, car ses accusations sont trop injustes. Alors, il se lance dans un long monologue déplorant le comportement énigmatique du Tout-Puissant et son silence; c'est là son gros problème. Précédemment, il avait dit qu'il ne saurait pas se défendre devant lui, mais maintenant il est persuadé que s'il daignait l'écouter il lui rendrait justice, reconnaîtrait son innocence et l'acquitterait. En réalité, selon l'enseignement des Écritures, aucun être humain ne peut argumenter devant Dieu; nous ne pouvons que plaider coupable. Lorsque Job finalement aura droit à la parole, lui-même restera bouche cousue.

Versets 8-12

Je continue.

Mais, si je vais à l'est, il n'y est pas, si je vais à l'ouest, je ne l'aperçois pas. Si je le cherche au nord, je ne peux pas l'atteindre. Se cache-t-il au sud? Jamais je ne le vois. Cependant, il sait bien quelle voie j'ai suivie. Qu'il me juge, j'en sortirai pur comme l'or. Car j'ai toujours suivi la trace de ses pas. J'ai marché sur la voie qu'il a prescrite. Je n'ai pas refusé d'obéir à ses ordres. J'ai fait plier ma volonté pour obéir à ses paroles (Job 23.8-12).

Job réitère son intégrité exemplaire. Il continue à proclamer son innocence. C'est peut-être vrai, mais quand même, il se voit meilleur qu'il n'est. Et puis, c'est fatigant de l'entendre toujours rabâcher la même chose.

Versets 13-14

Je continue.

Mais lui il est le seul alors qui le fera changer? Et tout ce qu'il désire il l'exécute. Oui, il accomplira le décret qu'il a pris à mon sujet, comme tant d'autres qu'il a mis en réserve (Job 23.13-14).

À nouveau, Job hésite à vouloir prendre la barre des accusés pour se disculper. Comment oserait-il s'opposer au Dieu unique que nul ne saurait contraindre à changer d'avis? De toute façon, ce qu'il a décidé concernant Job vous ou moi, il le fera.

Versets 15-17

Je finis ce chapitre.

C'est pourquoi devant lui je suis plein d'épouvante et, plus j'y réfléchis, plus je suis effrayé. Dieu m'a découragé: le Tout-Puissant m'a rempli d'épouvante. Mais ce ne sont pas les ténèbres ni cette obscurité qui m'a recouvert qui me réduisent au silence (Job 23.15-17).

Le pauvre Job est toujours partagé entre son désir de s'expliquer avec le Tout-Puissant et la crainte qu'il lui inspire. Il est terrorisé par la nature de Dieu lui-même, mais les ténèbres qui ont fondu sur lui ne l'empêcheront pas de parler pour se défendre.

Chapitre 24

Versets 1-17

Dans le chapitre 24, Job se lamente toujours sur le silence de Dieu, mais cette fois-ci c'est par rapport aux injustices et exactions qui se commettent impunément dans le monde. Job ne comprend pas pourquoi le Tout-Puissant est si sévère avec lui alors qu'il semble tolérer sans rien dire les actions les plus viles des hommes. Je commence à lire en compressant tout au long.

Pourquoi le Tout-Puissant n'a-t-il pas réservé des temps pour exercer son jugement? Et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas les jours de son intervention? On déplace les bornes, on vole des troupeaux et on les mène paître, on s'empare de l'âne appartenant à l'orphelin, c'est le boeuf de la veuve que l'on retient en gage. On empêche les pauvres de se déplacer librement. Et les malheureux du pays n'ont plus qu'à se cacher. Ils se couchent tout nus, faute de vêtement, sans rien pour se couvrir, même quand il fait froid. On arrache de force l'orphelin au sein de sa mère, on exige des gages des malheureux. On les fait marcher nus, privés de vêtements, et on leur fait porter des gerbes tout en les laissant affamés. On entend dans la ville les mourants agoniser et les blessés se plaindre. Mais Dieu ne prend pas garde à ces atrocités ! Au point du jour, le meurtrier se lève, afin d'assassiner le pauvre et l'indigent et, quand la nuit arrive, il devient un voleur. La journée de ces gens commence avec la nuit: ils sont complices des frayeurs des ténèbres (Job 24.1-17).

Job est révolté par le fait que lui innocent souffre tandis que le Tout-Puissant adopte une attitude nonchalante vis-à-vis de ceux qui font le mal. Il prend le contre-pied de ses amis qui ont affirmé d'une seule voix que Job était un grand pécheur et avait reçu ce qu'il méritait comme d'ailleurs tous les méchants.

Versets 18-25

Je finis ce chapitre.

L'impie n'a sur la terre qu'une part maudite, Le sein qui le porta ne se souvient plus de lui tandis que la vermine en fait ses délices, et il tombe dans l'oubli. L'impie est brisé comme un arbre. Dieu, par sa puissance, prolonge les jours des tyrans. Dieu leur accorde d'être en sécurité, et de gagner de l'assurance sur le chemin qu'ils suivent. Eux, en un rien de temps, ils se sont élevés, puis ils ont disparu. Ils sont tombés et, comme tous les hommes, les voilà moissonnés, ils ont été coupés comme des épis mûrs. Qui me démentira en prétendant qu'il n'en est pas ainsi? Qui réduira à rien le discours que je tiens? (Job 24.18, 20-25).

Job reconnaît avec ses amis que pour quelques personnes iniques il arrive ce qu'ils ont affirmé; ils sont jugés par Dieu. Mais il adopte une position très nuancée affirmant en fait que le juste comme le méchant souffre et prospère. Ce qu'il dit est cohérent avec la réalité et conforme à l'enseignement de Jésus. Je le cite:

Votre Père céleste fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes (Matthieu 5.45).

Job comme beaucoup d'autres auteurs des Textes Sacrés soulève le problème du mal, mais c'est pour dire qu'en toute humilité nous devons reconnaître que les voies de Dieu nous échappent.


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