Étude biblique: Jésus et l'homme qui avait la main sèche - Marc 3:1-6

Thèmes:   Évangile selon Marc   

Auteur:   Luis de Miguel   Email:   etudes@ecolebiblique.eu
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Jésus et l'homme qui avait la main sèche - Marc 3:1-6

(Mc 3:1-6) "Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s'y trouavit un homme qui avait la main sèche. Ils observaient Jésus, pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat´: c'était afin de pouvoir l'accuser. Et Jésus dit à l'homme qui avait la main sèche: lève-toi, là au milieu. Puis il leur dit: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer? Mais ils gardèrent le silence. Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à l'homme: Étands ta main. Il l'étendit, et sa main fue guérie. Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent avec les hérodiens sur les moyens de le faire périr."

Introduction

Jusqu'à ce moment, nous avons vu l'évangile que Jésus préchait en comparaison avec les vieilles et obsolètes caractéristiques de la religion juive. Mais maintenant, la tension augemente et el Seigneur Jésus se voit obligé à faire face non seulement aux interprétations inadéquates de la loi, mais aussi à la vision totalement dénaturée, perverse et immorale que les juifs avaient faite de Dieu.

"Ils observaient Jésus"

Marc veut nous faire remarquer l'atmosphère qui se respirait ce jour de repos lorsque Jésus entra de nouveau dans la synagogue.
Ce jour là il y avait un homme qui avait la main sèche; et les juifs connaissaient déjà le Seigneur Jésus suffisamment comme pour savoir que bien que c'était le jour de repos, s'il y avait une personne nécessiteuse, en besoin dans la synagogue, Jésus allait agir. Et ils là ils l'attendaient aux aguets, avec une attitude défiante, provoquante en observant Jésus pour voir s'il oserait guérir le malade.
C'est tout de même incompréhensible de voir que, malgré tout le bien que Jésus avait fait entre le peuple, cependant, l'opposition contre sa personne et son oeuvre augmentait davantage.
Quelle situation bien triste! C'était le jour de repos et l'intention des juifs devrait avoir été celle de sanctifier le nom du Seigneur; mais, bien qu'ils soient allés à la synagogue, il n'y avait pas dans leur coeur et leur esprit le désir d'écouter la parole de Dieu, de prier, et non plus celui d'adorer Dieu. Il n'y avait dans leurs coeurs que de la haine contre Jésus. Comme disait le psalmiste: (Ps 37:32) "Le méchant épie le juste, et il cherche à le faire mourir".
Nous voyons donc que c'est la haine qui les avait conduit à aller à la synagogue; cependant, le Seigneur Jésus était totalement différent d'eux. Il retourna de nouveau à la synagogue, armé de valeur et de miséricorde, pour chercher ceux qui étaient perdus, sans tenir compte de la haine de ses ennemis.

L'homme invalide

Pensons un moment à l'homme malade. Marc nous dit qu'il "avait la main sèche" et Luc ajoute que c'était la "main droite" (Lc 6:6).
Nous pouvons imaginer, sans menager des efforts, sa condition. A cette époque , quel genre de travaux pouvait réaliser un homme qui pouvait seulement faire usage d'une de ses mains? Comment sa maladie pouvait alors afecter non seulement son travail, mais aussi tous les domaines de sa vie?
Mais la situation de cet homme vient à être une bonne illustration de la condition d'un homme qui ne peut pas s'aider soi-même et qui se montre, donc, maladroit même pour réaliser les choses les plus simples de la vie.
Mais une question se pose: pourquoi cet homme est-il allé à la synagogue ce jour?
Il connaissait certainement l'ambiance qui se respirait dans la synagogue. Il savait ce qu'il pouvait attendre des juifs qui s'y reunissaient. Quant à eux, ils n'avaient aucun interêt pour son bien être. Dans notre cas, les juifs de la synagogue ont fixé leurs regards sur lui c'est parcequ'ils le voyaient comme un "bon appat" pour chasser leur proie. Mais malgré tout cela, nous pouvons dire que l'unique raison qui l'a conduite à se rendre à la synagogue c'est qu'il avait une foi authentique en Dieu.
Et sans le vouloir, quand Jésus ordonna à l'homme de se lever et de se mettre au milieu de tous, le malade s'est retrouvé au centre même de la scène d'un terrible combat spirituel. Pourquoi Jésus lui demanda de se lever au milieu de tous?
  • Il voulait peut être reveiller la compassion des présents envers le malade s'ils voyaient de près son malheur.
  • Peut être il voulait éprouver la foi et l'obéissance de cet homme.
  • Ou il voulait probablement que tout le monde voit qu'il n'était pas disposé à accepter les mauvaises interprétations que les juifs faisaient de la loi, ni l'image qu'ils projetaient de Dieu.
C'est ainsi qu'au milieu des regards de tous ses ennemis, le malade fut guéri à cause de sa foi et son obéissance.

Les juifs et le jour de repos

Nous avons déjà commenté dans l'incident antérieur comment les juifs interprétaient la loi au sujet du jour de sabbat. Quant à ce qui pouvait se faire pour un malade pendant ce jour, nous pouvons résumer sa position en disant qu'ils considéraient qu'on ne pouvait offrir aucun soin ou aucune attention médicale à un malade qu'en cas de danger de mort; mais sans jamais vouloir que le malade ou le blessé améliore sa condition.
Les juifs manifestaient par leur atittude la méchanceté d'un coeur endurci par le légalisme réligieux.

La position de Jésus

Marc nous montre avant tout le profond malaise, le desaccord et l'indignation de Jésus face à l'atittude des juifs: "promenants ses regards sur eux avec indignation..."
L'intreprétation que les juifs faisaient de la loi du jour de repos impliquait une calomnie contre le propre caractère de Dieu lorsqu'il a institué le sabbat. Dans sa grande miséricorde, Dieu avait institué le sabbat afin que l'homme puisse se reposer de ses oeuvres et reprendre des forces pour continuer de travailler; et non pour prolonger son incapacité pour de travailler. C'était donc inacceptable de penser que respecter le sabbat devait prolonger une situation pareille.
L'interprétation que les juifs faisaient de la loi était erronnée parce qu'ils ignoraient le caractère de Dieu et sa volonté parfaite. Ils n'avaient pas compris que l'interet de Dieu en donnant des lois aux hommes était pour nous aider à mieux comprendre cette vie celle de l'au-déla. C'est pourquoi, les loi de Dieu doivent s'interpréter et être comprises à la lumière de son profond et insondable amour pour chacun de nous.
Le diable a crée la réligion pour nous faire croire que l'objectif des lois de Dieu est de reduire l'homme en esclavage, le faire souffrir et afin qu'il soit terriblement malheureux.
Mais l'évangeliste nous révèle en même temps le coeur miséricordieux du Seigneur: "affligé par l'endurcissement de leur coeur". L'intensité avec laquelle le Seigneur Jésus condamnait l'atittude des juifs légalistes, est la même avec laquelle son coeur brûlait d'amour et de compassion pour l'homme invalide. Pour tout cela, lorsque Jésus a guéri l'homme malade, il voulait démontrer que Dieu n'est pas indifférent à la douleur humaine et que son désir le plus profond est que son peuple jouisse de liberté et ne souffre pas l'esclavage de la réligion.

"Faire du bien ou faire du mal"

Le Seigneur leur a posé une question afin qu'ils puissent considérer les implications de leur interprétation de la loi sur le sabbat: "est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer?".
Si l'on considère bien la forme de la question, on comprend que le Seigneur les obligeait à choisir entre deux options: "faire le bien ou faire le mal", "sauver une personne ou la tuer". Si les juifs réfusaient de faire le bien, ils seraient nécessairement en train de faire du mal; et s'ils refusaient de sauver la vie d'une personne, ce serait comme la tuer.
Le Seigneur voulait souligner que le samedi, comme étant le jour dédier pour le culte de Dieu, ne devait pas se considérer comme un jour pendant lequel une personne pouvait éviter les obligations d'amour envers le prochain. Jésus avait l'opportunité de guérir cet homme et il n'allait pas lui demander de revenir un autre jour; cela aurait été immoral.
Par conséquent, nous apprenons que nous pouvons pécher non seulement faisant du mal, mais aussi en cessant de faire du bien.

Les ennemis unis contre Jésus

Jésus savait bien que guérir cet homme, lui causerait beaucoup de problèmes; mais malgré cela, il l'a appelé pour le guérir. Et la réaction des juifs ne s'est pas faite attendre: pharisiens et hérodiens se sont unis afin de faire périr Jésus.
Analysons maintenant l'injustice des légalistes réligieux.
  • Pour eux, c'était un péché restaurer la santé d'un malade le jour de repos; cependant, ils ne voyaient auncun inconvénients comploter et alimenter de la haine contre Jésus ce même jour.
  • Le fait qu'un blessé soit libéré de la grave situation dans laquelle il se trouvait ne les a pas du tout affecté. Ils ne se sont pas rejouis pour cet homme; ils n'ont epprouvé aucun sentiment d'amitié envers celui qui l'avait guéri.
  • Leur atittude était affreuse; comment pouvaient-il demeurer indifférents au besoin de leur prochain et et être sourds à la douleur du monde. Nous ne pouvons penser à autre chose que celle de dire que ces religieux étaient inhumains.
  • En réalité, ils faisaient tout cela parce que leur loyauté envers leur propre religion était au-dessus de leur loyauté à Dieu.
Mais le plus étrange de la situation c'est sans doute l'union qui a surgi entre les pharisiens et les hérodiens à la suite de cet incident. N'oublions pas qu'il s'agissait de deux parties ennemies. Il nous semble difficile de comprendre comment ils sont parvenus à s'unir en raison des rivalités qui existaient entre eux juste par haine contre Jésus.
Les hérodiens et les pharisiens n'avaient rien en commun, sauf le fait qu'ils étaient tous juifs. Les hérodiens n'observaient pas la loi, ils soutenaient la dynastie d'Hérodes qui collaborait avec les romains et favorisaient la culture grecque. C'est pour tout cela que les pharisiens les considéraient immondes. Cet accord soudain entre eux semble insolite. Quelle triste alliance! Les pharisiens preféraient s'unir avant toute chose à un ennemi acharné que s'unir à Jésus.
Mais cette union nous conduit à la fin d'une section où l'opposition contre le Seigneur est arrivée à un point culminant. Les pharisiens et les hérodiens représentaient le pouvoir religieux et politique qui s'unissait pour détruire Jésus et sa cause en Galilée.
Malheureusement, ce n'était pas l'unique fois où la réligion et l'État s'unissent pour persécuter et détruire le christianisme.

Questions

1. Qu'est-ce qui dérangeait ou gênait les juifs de Jésus?
2. Pourquoi l'homme de la main sèche est-il allé à la synagogue?
3. Réfléchissez sur l'interprétation que les juifs faisaient de la loi du jour de sabbat et ses implications.
4. Expliquez ce que Jésus voulait dire avec cette question: "est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer?"
5. Commentez l'union qui a surgi entre pharisiens et hérodiens.

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