Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


01/04/2024

Lévitique - 21:16-22:24

Chapitre 21

Versets 16-24

Je m'approche de la fin du chapitre 21 du Lévitique qui concerne plus particulièrement les prêtres, et des règles strictes auxquelles ils doivent obéir à cause de leur sacerdoce. Je continue donc le texte.

Puis l'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Parle à Aaron et dis-lui: Aucun homme parmi tes descendants, dans toutes les générations, qui serait atteint d'une malformation corporelle ne s'approchera pour offrir l'aliment de son Dieu. En effet, sont exclus du service tous ceux qui ont une infirmité: quelqu'un qui est aveugle ou boiteux, qui est défiguré ou qui a des membres disproportionnés, qui est estropié de la jambe ou du bras, bossu ou nain, affligé d'une tache blanche sur l'oeil, qui a la gale, des plaies purulentes ou les testicules écrasés. Aucun descendant du prêtre Aaron ayant une malformation n'offrira à l'Éternel les sacrifices consumés par le feu; du moment qu'il a une malformation en lui, il ne s'approchera pas pour offrir les aliments de son Dieu. Il pourra consommer l'aliment de son Dieu, les offrandes saintes et très saintes, mais il ne s'avancera pas jusqu'au voile et ne s'approchera pas de l'autel, à cause de sa malformation; ainsi il ne profanera pas mes lieux saints, car moi, l'Éternel, je les rends saints. Moïse transmit ces paroles à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites (Lévitique 21.16-24).

Voilà donc la liste partielle des difformités corporelles qui excluent quelqu'un du sacerdoce. À notre époque, un tel énoncé ne serait pas de bonne mise. Mais le thème de ce livre c'est la sainteté, ne pas se faire tout à tous pour se faire élire à un poste. Les ministres du culte devaient être sans défaut, tout comme les animaux offerts à l'Éternel. La raison en est que Jésus-Christ était absolument parfait à la fois comme grand-prêtre et comme sacrifice. Les anomalies, tout comme la maladie, renvoient au péché, car elles en sont la conséquence et entraînent de ce fait une disqualification rituelle. Tout, dans la fonction sacerdotale, même dans les formes extérieures, doit être digne du Dieu trois fois saint, et réveiller dans l'esprit des adorateurs le sentiment de la perfection.

Cependant, Dieu pense toujours aux défavorisés. Il autorise expressément les infirmes parmi les descendants d'Aaron à vivre des revenus de ce sacerdoce qu'ils ne peuvent exercer. Des exclusions analogues à l'exercice du culte existaient aussi chez les Grecs et les Romains. Ces ordonnances sont toutes prononcées devant le peuple, représenté par ses Anciens, car elles concernent indirectement tout le monde. Nul homme affligé d'une difformité quelconque ne peut exercer un ministère sacerdotal. Et il ne s'agit pas seulement de celles décrites ici comme exemples. Les rabbins ont étendu cette liste et énuméré jusqu'à cent quarante infirmités qui disqualifiaient quelqu'un de la prêtrise. Ces distinctions entre les différents degrés de sainteté, dont sont dotés le peuple, les ministres du culte et le grand-prêtre, telles qu'elles nous sont rapportées une fois encore dans ce chapitre, étaient encore une manière de marquer la distance qui séparait l'Éternel des Israélites, pourtant le peuple choisi.

Dans le cadre de l'Ancienne Alliance, les conditions de pureté d'ordre rituel étaient une image de la sainteté morale. Seule cette dernière subsiste sous la Nouvelle Alliance. Les croyants étant tous considérés comme prêtres par le Nouveau Testament, ils doivent viser à se conduire d'une manière digne de leur maître Jésus-Christ. Il en est bien sûr de même pour ce qui est du mariage et des relations sexuelles. Comme pour les Israélites sous l'Ancien Testament, il y a pour le croyant d'aujourd'hui, des normes à respecter.

Chapitre 22

Versets 1-2

Nous voici maintenant au chapitre 22 du Lévitique qui est la suite du précédent et qui concerne la pureté personnelle de ceux qui font le service du sanctuaire de l'Éternel. Je commence à lire.

L'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Instruis Aaron et ses fils des cas où ils doivent se tenir à l'écart des offrandes saintes des Israélites, afin de ne pas profaner ma sainteté au travers des choses qu'ils me consacrent. Je suis l'Éternel (Lévitique 22.1-2).

Dans le domaine du culte, les prêtres doivent être sur leurs gardes et prendre un certain nombre de précautions en ce qui concerne la consommation des aliments rituellement saints, à savoir la part des victimes et des offrandes végétales qui leur revient de droit, ce qui a été détaillé précédemment. Il faut d'une part bien séparer ce qui est sacré de ce qui est profane. Aaron ne devait pas emmener sous sa tente ce qui appartenait au sanctuaire.

Ensuite, il faut encore faire une distinction supplémentaire entre ce qui est seulement saint et les choses très saintes, qui elles devaient être mangées à l'intérieur du parvis du tabernacle. Ici, il n'est question que des aliments saints, la part prélevée sur les offrandes des Israélites que les prêtres pouvaient manger en famille chez eux, en dehors de leur service. Tous ces détails sont des années-lumière de nos préoccupations quotidiennes, j'en conviens. Mais c'est pour dire combien le système de Moïse était incommodant et pesant. Ce sont prescriptions sur prescriptions, règles sur règles sans arrêt, tout le temps.

Le but de tout cela, je le rappelle, était d'enseigner au peuple qu'il avait à faire avec le Dieu trois fois saint et qu'il devait lui-même apprendre la signification de ce concept à priori abstrait dans la vie quotidienne au niveau de la pureté rituelle et morale. Il s'en suit que moi, aujourd'hui, je dois honorer et respecter tout ce qui concerne mon Créateur; en l'occurrence, ne pas utiliser son nom de façon légère à tors et à travers, non seulement pour jurer ce qui va de soi, mais aussi dans la conversation de tous les jours. Je ne dois pas non plus me moquer de ce qui appartient au culte hébraïque ou chrétien.

Aimer mon prochain c'est respecter sa religion même si je la désapprouve. Cela dit, la compréhension et l'acceptation de la Loi de Moïse me font apprécier la liberté que le Christ nous a acquise. Ce n'est pas étonnant que le Nouveau Testament insiste si fortement sur la supériorité de la Nouvelle Alliance par rapport à l'Ancienne.

Versets 3-9

Je continue le texte.

Dis-leur: À l'avenir et pour toutes les générations futures, si l'un de vos descendants s'approche en état d'impureté rituelle des offrandes saintes que les Israélites m'ont consacrées, il sera exclu de ma présence. Je suis l'Éternel. Aucun descendant d'Aaron atteint d'une maladie de la peau à caractère évolutif ou d'une gonorrhée ne mangera sa part des offrandes saintes jusqu'à ce qu'il soit en état de pureté. La même règle s'appliquera à celui qui aura touché ce qui a été rendu impur par le contact d'un cadavre, à celui qui aura des pertes séminales, qui aura touché quelque bestiole qui se meut à ras de terre et de nature à le rendre impur, ou une personne dont le contact rend impur, quelle que soit l'impureté. Celui qui aura eu de tels contacts restera en état d'impureté jusqu'au soir et il ne mangera pas d'offrandes saintes sans s'être lavé à l'eau. Après le coucher du soleil, il sera pur, et alors seulement il pourra manger des offrandes saintes, car c'est sa nourriture. Il ne doit pas manger de bête crevée ou déchirée par une bête sauvage, cela le rendrait impur. Je suis l'Éternel. Tous les prêtres devront observer mes prescriptions pour ne pas se charger d'une faute et mourir pour avoir commis en cela une profanation. Moi, l'Éternel, je les rends saints (Lévitique 22.3-9).

Les prêtres étaient mis à part pour le service du sanctuaire et du Dieu d'Israël. En conséquence, ils devaient donner l'exemple par leur conduite, par leur consécration à l'Éternel, par leur respect des prescriptions de la Loi et de celles qui leur étaient spécifiques. Ce passage donne les causes d'exclusion momentanée de l'usage des aliments consacrés. Sous la loi de Moïse, tout un chacun, simple Israélite ou prêtre en état d'impureté rituelle, le demeurait tant qu'il ne s'était pas encore soumis aux règles établies pour ôter la souillure.

Le texte nous donne trois sources d'impureté:

  • celle qui est interne comme la maladie, une anomalie physique passagère, ou toucher un mort;
  • ensuite, il y a celle qui provient d'un contact avec une personne elle-même rituellement souillée. Alors là, les possibilités sont vastes, et déjà traitées.
  • La troisième cause d'impureté est la consommation de viande d'un animal qui n'a pas été abattu selon les règles établies par Dieu.

Versets 10-13

Je continue le texte.

Aucun profane ne mangera d'une offrande sainte; même pas l'hôte d'un prêtre ou son serviteur salarié. Par contre, si une personne a été acquise à prix d'argent par un prêtre, ou si elle est née dans sa maison, elle pourra partager sa nourriture. Une fille de prêtre mariée à un homme d'une autre tribu ne pourra plus manger de ce qui a été prélevé sur les offrandes saintes. Mais si elle est devenue veuve ou si elle est divorcée et sans enfants, et qu'elle soit retournée dans la maison de son père comme au temps de sa jeunesse, elle partagera la nourriture de son père; mais aucun profane n'en mangera (Lévitique 22.10-13).

Ici, la loi détermine ceux qui appartenant à l'entourage du prêtre sacrificateur pourront manger avec lui des choses saintes, et d'autre part, les personnes qui devront s'en abstenir. C'est ainsi que sont exclus l'étranger, ceux qui ne sont pas descendants du grand-prêtre Aaron, celui qui de passage demeure chez lui sans faire partie de sa famille, ainsi que l'ouvrier salarié qui travaille pour lui.

Par contre, l'esclave né dans sa maison est considéré comme membre de la famille, et donc admis aux repas où sont consommés des aliments saints. En fait, ce dernier jouissait de beaucoup des droits d'un Israélite. Comme je l'ai déjà dit auparavant, la fille d'un prêtre fait ou non partie de sa famille originelle selon qu'elle est ou pas sous l'autorité d'un mari. Par contre, si elle a épousé un prêtre, elle a le droit de manger des choses saintes en vertu de la position sacerdotale de son mari.

Versets 14-16

Je continue le texte.

Si quelqu'un a mangé par inadvertance une offrande sainte, il en rendra l'équivalent au prêtre en y ajoutant un cinquième. Les prêtres ne profaneront pas les offrandes saintes des Israélites que ceux-ci prélèvent pour l'Éternel. En consommant leurs offrandes saintes, ils se chargeraient d'une faute exigeant réparation, car moi, l'Éternel, je les rends saintes (Lévitique 22.14-16).

Nul n'est censé ignorer la loi, et la méconnaître n'est pas une excuse. En conséquence, si un Israélite qui sans s'en rendre compte venait à consommer un aliment sacré que seuls les prêtres et leur famille pouvaient manger, il devra le rembourser et payer une amende. Mais c'est la responsabilité des ministres du culte de veiller à ce que les offrandes saintes ne tombent pas en de mauvaises bouches, pour ainsi dire. Elles en seraient profanées.

C'est donc à eux de veiller à ce que les Israélites ne se rendent pas coupables devant Dieu en mangeant des choses saintes prélevées pour l'Éternel, et qui ne peuvent être consommées que par les prêtres et leur famille. Cette négligence attirerait une malédiction sur tous ceux qui sont concernés, aussi bien le simple Israélite que le prêtre. Il pourrait peut-être leur arriver quelque chose comme la lèpre, comme nous l'avons vue. C'est toujours le même enseignement, le même concept que l'Éternel veut faire comprendre à son peuple: sa sainteté est à prendre avec le plus grand sérieux. En violant ses préceptes, on le profane.

Versets 17-20

Je continue.

L'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Parle à Aaron, à ses fils et à tous les Israélites, et dis-leur ce qui suit: Tout homme Israélite ou immigré, qui offre un holocauste à l'Éternel, soit pour l'accomplissement de quelque voeu, soit comme don volontaire, devra apporter, pour être agréé, une bête mâle sans défaut, un boeuf, un mouton ou un chevreau. Vous n'offrirez pas un animal présentant une malformation, car votre sacrifice ne serait pas agréé (Lévitique 22.17-20).

Maintenant sont données des prescriptions relatives à la qualité des animaux immolés. L'idée fondamentale est que, pour pouvoir servir d'offrandes à l'Éternel, les victimes doivent être parfaites, c'est-à-dire sans défaut apparent, et sans blessure. Tout cela a déjà été dit à l'occasion des explications des rites concernant divers sacrifices, mais ici, cette ordonnance est généralisée. Israël doit avoir une idée suffisamment élevée de la majesté de son Dieu pour comprendre que tout ce qui est imparfait est indigne de Lui.

Même chez les païens, comme en Égypte, en Grèce, ou à Rome, les victimes devaient être irréprochables. Cette règle est donnée parce que même si elle semblait aller de soi pour ce qui est des sacrifices obligatoires, c'était moins évident pour ceux qui étaient spontanément offerts comme holocauste en signe de reconnaissance ou à l'occasion d'un voeu que Dieu aurait exaucé.

Versets 21-23

Je continue le texte.

De même, si un homme offre à l'Éternel un sacrifice de communion sous forme de gros ou de menu bétail pour accomplir un voeu, ou comme don volontaire, il devra présenter, s'il veut être agréé, une victime sans défaut ne présentant aucune malformation. Vous n'offrirez pas à l'Éternel une bête aveugle, estropiée, mutilée ou affectée d'un ulcère, de la gale ou d'une dartre, vous ne la ferez pas brûler sur l'autel comme sacrifice consumé pour l'Éternel. Si un boeuf ou un agneau a un membre trop long ou trop court, tu pourras l'offrir comme don volontaire, mais un tel animal ne serait pas agréé pour l'accomplissement d'un voeu (Lévitique 22.21-23).

Pour les sacrifices d'actions de grâces, aussi appelés de communion, et qui sont suivis d'un repas, c'est la même règle: la bête doit être parfaite en apparence. Ce n'est que lorsque le sacrifice est offert en don absolument volontaire et non en raison de l'accomplissement d'un voeu, qu'une difformité naturelle dans l'animal est acceptable et le sacrifice agréé.

Au début, les Israélites ont suivi ces prescriptions, mais très vite ils ont désobéi et commencé à utiliser les sacrifices pour se débarrasser des bêtes, qui ayant un défaut soit de naissance, soit suite à un accident, ne pouvaient pas leur servir à quoi que ce soit. Le pire dans tout ça c'est que ce sont les prêtres qui encourageaient cette façon d'opérer faisant sur le dos de Dieu un arrangement où chacun y trouvait son compte. L'Éternel par l'intermédiaire d'un prophète s'insurge contre cette pratique. Je cite le passage:

Le Seigneur des armées célestes s'adresse à vous les prêtres:? Un fils honore un père, un serviteur son maître. Si je suis votre père, où donc sont les honneurs qui me sont dus? Si je suis votre maître, pourquoi ne me révérez-vous pas? Et puis vous demandez: «En quoi t'avons-nous méprisé?» Quand, pour le sacrifice, vous venez présenter un animal aveugle, n'y a-t-il rien de mal? Et quand vous présentez une bête éclopée ou un agneau malade, n'y a-t-il rien de mal? Offrez-le donc à votre gouverneur ! Sera-t-il content de vous? Ou vous fera-t-il bon accueil? dit l'Éternel, le Seigneur des armées célestes (Malachie 1.6, 8).

h4>Versets 24-25

Je continue le texte.

On ne pratiquera pas chez vous de telles opérations par lesquelles un animal aura les organes génitaux écrasés ou broyés, arrachés ou coupés; vous ne ferez pas cela quand vous serez dans votre pays. Vous n'accepterez même pas de tels animaux de la part d'un étranger pour les offrir comme aliment à votre Dieu; du moment qu'ils sont mutilés et qu'ils ont des défauts, ils ne seront pas agréés de votre part (Lévitique 22.24-25).

Les animaux qui avaient été mutilés ainsi ne pouvaient pas être offerts en sacrifice. Ils ne pouvaient pas non plus servir de nourriture puisqu'ils devaient être immolés sur l'autel de bronze. Or l'Éternel interdit d'offrir de telles bêtes et même de les acheter. On suppose que pris comme butin de guerre, les Israélites pouvaient quand même utiliser de tels animaux comme bête de somme, pour les travaux des champs ou pour le lait.


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