Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


12/04/2024

Luc - 2:35-3:1

Chapitre 2

Verset 35

Un ange, qui révèle son état civil «Je suis Gabriel et je me tiens devant le trône de Dieu», est apparu à Marie. Nous sommes dans le chapitre 2 de l'Évangile de Luc. Marie a eu l'immense privilège d'avoir été choisie pour donner naissance au Messie. Le prophète Siméon qui est venu voir le Sauveur au temple, lorsqu'il était circoncis, lui fait aussi une prédiction fort désagréable. Elle souffrira une immense douleur.

De quoi parlait-il? C'était une référence au jour où, au pied de la croix, elle assistera impuissante à la mise à mort de son fils. La crucifixion fut un moment très fort et des plus émouvant pour tous, que ce soit Marie, les disciples, ou tous ceux qui au fil des siècles on été confrontés à la mort du Christ, qu'il s'agisse de gens simples ou de tous les artistes qui ont essayé de traduire au travers leur art particulier comment ils ressentaient ce supplice atroce. Des musiciens ont composé des morceaux dramatiques, des écrivains ont écrit des textes poignants, des peintres ont fait des tableaux grandioses.

Tout cela est très touchant certes, mais il ne faut cependant pas que je me laisse aller à mes émotions. Ce n'est pas ma pitié ou ma compassion que Dieu désire, mais ma confiance en Lui. C'est Jésus lui-même, alors qu'il est sur le chemin qui le conduit à la croix, qui remet les choses en ordre. Je cite un passage qui se trouve vers la fin de l'Évangile de Luc.

Une foule de gens du peuple le suivait. Il y avait aussi beaucoup de femmes en larmes, qui se lamentaient à cause de lui. Se tournant vers elles, il leur dit:? Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Pleurez plutôt à cause de vous-mêmes et de vos enfants (Luc 23.27-28).

Ceci est un appel à la repentance, à reconsidérer ses voies, ses priorités, ses valeurs, sa façon de croire et de vivre.

Versets 36-38

Je continue le texte.

Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très âgée. Dans sa jeunesse, elle avait été mariée pendant sept ans, puis elle était devenue veuve et avait vécu seule jusqu'à 84 ans. Elle ne quittait jamais le Temple où elle servait Dieu, nuit et jour, par le jeûne et la prière. Elle arriva, elle aussi, au même moment; elle louait Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient que Dieu délivre Jérusalem (Luc 2.36-38).

Comme Siméon, elle est présentée comme une Israélite fidèle et pieuse. À cause de la sainteté de son caractère, elle disposait probablement d'une chambre dans le temple. Anne accompagne ses prières du jeûne, exprimant ainsi son attente ardente de la délivrance d'Israël, un salut d'abord spirituel, c'est-à-dire le pardon, mais certainement aussi politique. En effet, tout l'Ancien Testament affirme qu'un jour Israël ne sera plus piétiné par les nations, mais en sera la tête. Le Saint-Esprit conduit Anne, une prophétesse remarquablement consacrée à Dieu, vers l'enfant Jésus au bon moment afin qu'elle poursuive et confirme les dires de Siméon et reconnaisse en Lui le Sauveur promis.

Grâce à ces deux vieux prophètes, Siméon et Anne, toute la ville de Jérusalem a eu l'occasion d'entendre la bonne nouvelle de Jésus. Certains y ont cru et d'autres, en particulier les religieux, l'ont rejetée. Ce petit garçon va devenir un homme et révéler l'Éternel en sa personne et par son ministère itinérant. Quand le moment sera venu, il se rendra à Jérusalem afin de rendre la délivrance d'Israël et de tout être humain possible par sa mort et sa résurrection. Puis de la ville sainte, à partir du jour de la Pentecôte, partiront les disciples qui annonceront la Parole de l'Évangile, la bonne nouvelle du Sauveur dans le monde entier.

La mention d'Anne faisant partie de la tribu d'Aser va à l'encontre des théories les plus farfelues qui circulent encore concernant les 10 tribus perdues d'Israël. On les suppose ici ou là, en Afrique ou en Amérique. Par exemple, je crois bien que les Mormons se disent plus ou moins descendants de ces Israélites. L'origine tribale de Siméon n'avait pas été mentionnée, ce qui laisse supposer qu'il était de Juda. Il faut savoir que sur les 12 tribus d'Israël, 10, dont celle d'Aser, furent emmenées en captivité par les Assyriens à la fin du 8e siècle av. J-C et disparurent sans laisser de traces dans l'histoire.

Ce n'est que dans les Écritures qu'apparaissent certains personnages ici et là, comme Anne, dont la généalogie remonte à une de ces 10 tribus, et qui sont donc des rescapés de la déportation par les Assyriens. Lorsque ceux-ci envahirent le royaume du Nord de la Palestine, composé de ces 10 tribus, bon nombre d'Israélites s'enfuirent et se réfugièrent dans le royaume de Juda, celui du Sud.

Versets 39-40

Je continue notre texte.

Après avoir accompli tout ce que la Loi du Seigneur ordonnait, Marie et Joseph retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur village. Le petit enfant grandissait et se développait. Il était plein de sagesse, et la grâce de Dieu reposait sur lui (Luc 2.39-40).

La famille retourne chez elle à Nazareth, un village montagneux dans le sud de la Galilée à environ 100 km au nord de Jérusalem. Ce sera la demeure de Jésus jusqu'à ce qu'il atteigne ses trente ans. C'était un enfant, et un enfant qui grandissait par le coeur, l'intelligence, la taille, la grâce, et dans la faveur de Dieu. Il n'était pas un homme ayant l'apparence d'enfant. Son corps se développait en prestance et son âme en raison, jugement, et réflexion à mesure qu'il grandissait. Il est incompréhensible que cet être divin ait pu être un enfant, non seulement dans son corps, mais aussi dans son esprit et en sagesse. C'est ainsi que se termine la naissance du Christ.

Luc fait abstraction de toute une série d'événements. Dans l'ordre chronologique des choses, et selon l'Évangile de Matthieu, les mages débarquent de l'Orient cherchant le roi qui vient de naître afin de lui rendre hommage. Ensuite, on apprend qu'Hérode a l'intention d'assassiner l'enfant Jésus parce qu'il le considère comme un rival pour son trône. Suite à l'avertissement d'un ange, la famille s'enfuit alors en Égypte. La raison pour laquelle toutes ces informations figurent dans l'Évangile selon Matthieu c'est parce qu'il révèle le Messie en tant que roi d'Israël venu pour s'asseoir sur le trône de son ancêtre David. Luc n'a pas le même objectif. Il présente le Christ comme l'Homme idéal et parfait que les Grecs recherchaient.

Versets 41-42

Je continue.

Les parents de Jésus se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand Jésus eut douze ans, ils y montèrent selon la coutume de la fête (Luc 2.41-42).

La Loi imposait normalement trois pèlerinages annuels à tous les hommes: la Pâque, la Pentecôte aussi appelée fête de la Moisson et les Cabanes. La Pâque était la plus pratiquée. Cette célébration elle-même durait une journée, mais elle était suivie de la fête des pains sans levain, qui, elle, durait sept jours. Ces huit jours de festivités formaient un tout et étaient souvent appelés la Pâque. Joseph et Marie dans tout ça élevaient Jésus avec ses frères et soeurs, et ils constituaient une famille normale. Aucun d'entre eux ne se déplaçait avec une auréole sur la tête. Les artistes du Moyen-Âge avaient une conception romantique, mais totalement erronée de Jésus, aussi bien comme enfant que comme adulte.

Le texte précise que Jésus avait 12 ans lors de cet incident. Ceci est important parce qu'à cet âge, les jeunes Juifs étaient considérés comme majeurs pour les questions religieuses. Ils étaient appelés fils de la loi, et étaient désormais soumis à l'obligation légale et personnelle d'observer toute la Loi comme un adulte.

Versets 43-45

Je continue.

Une fois la fête terminée, ils prirent le chemin du retour, mais Jésus, leur fils, resta à Jérusalem et ses parents ne s'en aperçurent pas. Ils supposaient, en effet, qu'il se trouvait avec leurs compagnons de voyage et firent ainsi une journée de marche. Ils se mirent alors à le chercher parmi leurs parents et leurs connaissances. Mais ils ne le trouvèrent pas. Aussi retournèrent-ils à Jérusalem pour le chercher (Luc 2.43-45).

À cette époque, les gens voyageaient ensemble. Les caravanes qui groupaient les participants à la Pâque étaient très importantes dans le but de se protéger des bêtes sauvages et des brigands. Les clans se groupaient selon leur parenté et se rendaient à Jérusalem dont la population prenait alors une ampleur considérable. Au moment de quitter la ville, tous ceux qui s'en retournaient en direction de la Galilée se rassemblèrent dans un premier temps quelque part à la sortie nord de Jérusalem, puis commencèrent leur marche de retour.

Comme tout le monde était avec tout le monde, Joseph et Marie ne se sont pas fait de souci de ne pas voir leur fils aîné au début du voyage. Finalement, ils se sont rendu compte qu'il n'était pas avec la troupe et ont dû rebrousser chemin pour le chercher.

Versets 46-47

Je continue.

Trois jours plus tard, ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des maîtres; il les écoutait et leur posait des questions. Tous ceux qui l'entendaient s'émerveillaient de son intelligence et de ses réponses (Luc 2.46-47).

En ce temps-là, les docteurs de la Loi enseignaient à l'extérieur, dans le parvis du Temple, souvent en dialoguant avec leurs auditeurs. Lorsque finalement Joseph et Marie trouvent Jésus, Il est avec les responsables religieux, en train de parler de la Loi de Moïse et surtout de leur poser des questions auxquelles ils ont le plus grand mal à répondre. Par contre, je m'imagine que Lui avait réponse à tout ce qui a sidéré ces spécialistes de la Loi. Un enfant juif de 12 ans n'est pas encore très versé dans les questions religieuses, sauf si bien sûr, c'est le Fils de Dieu.

Versets 48-50

Je continue.

Ses parents furent très étonnés de le voir là, et sa mère lui dit:? Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Tu sais, ton père et moi, nous étions très inquiets et nous t'avons cherché partout.? Pourquoi m'avez-vous cherché? leur répondit Jésus. Ne saviez-vous pas que je dois m'occuper des affaires de mon Père? Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait (Luc 2.48-50).

Le texte met en évidence qu'à l'âge de 12 ans, Jésus savait quelle était sa mission sur terre. Il était aussi conscient d'avoir avec Dieu, son Père, une relation privilégiée et particulièrement intime. À la question de sa mère: Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela , Jésus fait une distinction nette entre eux et Dieu, son vrai Père. Ses parents auraient dû connaître sa mission, mais apparemment ce n'était pas le cas, car ils ne comprenaient pas de quoi il parlait. Cette anecdote est curieuse, parce que Marie avait, semble-t-il, bien réalisé qu'elle avait donné naissance au Messie et maintenant elle semble avoir tout oublié. Croit-elle avoir rêvé? Je me pose la question.

Plus tard alors que Jésus aura déjà bien commencé son ministère en Galilée, elle viendra le voir avec ses autres enfants dans le but exprès de le ramener avec elle à Nazareth, pensant alors qu'il a perdu la raison. C'est incroyable, mais je cite le passage en question:

Quand les membres de sa famille l'apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. Ils disaient en effet: «Il est devenu fou» (Marc 3.20-21).

La caractéristique la plus saillante de la vie sociale de Jésus-Christ fut l'incompréhension de tous vis-à-vis de sa personne et de son ministère. Sans parler des foules ou des religieux, ni sa famille, ni ses disciples n'ont discerné qui Il était et quelle était sa mission.

Les quelques exceptions sont les prophètes Siméon, Anne, et Jean-Baptiste. Il est cependant vrai qu'au gré des chemins, quelques personnes dans une très grande détresse, qu'ils soient aveugles, galeux ou dans le deuil, ont appelé Jésus Fils de David, ce qui est un titre messianique. Mais comme on n'entend plus jamais parler de ces gens, je me demande si leur foi était réelle ou passagère et opportuniste. Ce n'est qu'après la résurrection du Christ que cette incrédulité de masse a été levée. Et encore, ce n'est que petit à petit que les réalités spirituelles se sont mises tout doucement en place dans la tête de ceux qui avaient pourtant côtoyé Jésus jour et nuit pendant 3 ans.

Versets 51-52

Je continue.

Il repartit donc avec eux et retourna à Nazareth. Et il leur était obéissant. Sa mère gardait précieusement dans son coeur le souvenir de tout ce qui s'était passé. Jésus grandissait et progressait en sagesse, et il se rendait toujours plus agréable à Dieu et aux hommes (Luc 2.51-52).

Le souci de Jésus pour les affaires de son Père n'est pas l'expression d'une désobéissance vis-à-vis de ses parents, car il vit son adolescence non contre eux, mais dans la consécration à son Père. Mais même si le coeur de Jésus était attaché au temple dans lequel son Père céleste était honoré, la voix du devoir l'appelait à revenir en Galilée, car la loi de Moïse exigeait l'obéissance aux parents. Luc prend soin de souligner cette soumission de Jésus à ses père et mère à cause de l'incident précédent où Il a pris une initiative qui les a chagrinés parce qu'ils n'ont rien compris.

L'auteur est également prompt à mettre l'emphase sur l'humanité parfaite du Christ; c'est pourquoi il mentionne que la sagesse dont Jésus avait déjà fait preuve au temple continue à se développer. Comme tout autre enfant, Il mûrit dans tous les domaines? intellectuel, physique et spirituel. Mais contrairement au commun des mortels, son évolution se situe dans un juste rapport à Dieu et aux hommes. Comme les Évangiles ne nous disent rien d'autre concernant la jeunesse du Christ, l'énigme demeure. De toute façon, il ne m'est pas possible de comprendre comment Jésus était à la fois parfaitement homme et Dieu; et comment le Seigneur du ciel et de la terre pouvait être contenu dans un corps humain. Ce mystère me fait penser à un verset d'un des livres de Moïse que je cite:

Les choses cachées sont à l'Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos fils, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi (Deutéronome 29.28).

Dieu ne satisfait pas toute ma curiosité, mais il me donne suffisamment d'informations pour que je puisse raisonnablement lui obéir en toute confiance. Voilà donc tout ce que nous dit Luc concernant l'intervention décisive de Dieu dans l'histoire humaine; la naissance et l'enfance de Jésus. Il a soigneusement présenté tous les personnages que ce soit le prêtre Zacharie, sa femme Élisabeth, Marie, Joseph, ainsi que les prophètes Siméon et Anne. Leur piété est faite d'une foi vivante et d'une espérance réelle. Ils sont réceptifs à la parole et à l'Esprit de Dieu. Ils obéissent même s'ils ne comprennent pas les ramifications de ce qui leur est demandé.

Grâce à la soumission de ces serviteurs fidèles, le plan de Dieu s'accomplit. Chacun est à sa place au bon moment, et accomplit la tâche qui lui est confiée. Le récit est entrecoupé de cantiques de louange par lesquels Marie, Zacharie et Siméon expriment leur reconnaissance à Dieu qui les a choisis pour accomplir son plan. Car c'est bien l'Éternel qui tire les ficelles, même si le cadre de l'histoire semble défini par les hommes et les circonstances, comme le recensement ordonné par un César pour des motifs politico-militarofinanciers.

Chapitre 3

Verset 1

Je commence maintenant le chapitre 3 de l'Évangile de Luc où il va être question du ministère de Jean-Baptiste et du début officiel de celui du Christ. Je commence à lire.

La quinzième année du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode régnait sur la Galilée comme tétrarque, son frère Philippe sur l'Iturée et la Trachonite, Lysanias sur l'Abilène (Luc 3.1).

En bon historien, Luc date et situe ces événements par rapport à l'histoire profane. César Auguste régnait lorsque Jésus est né. Nous sommes maintenant en l'an 29 ou 28 apr. J-C, selon le calendrier utilisé. Gendre et successeur du premier empereur César Auguste, Tibère fut le souverain de l'empire de l'an 14 à l'an 37, mais ce royaume ne lui suffisait pas. Mégalomaniaque, il voulait devenir empereur du monde. Il était intelligent, mais rusé et cruel.


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