Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


16/04/2024

Luc - 5:4-33

Chapitre 5

Versets 4-5

Je suis dans le chapitre 5 de Luc et Jésus va appeler une deuxième fois ses premiers disciples à le suivre. Mais il va d'abord montrer qu'il est le Maître des poissons. Une fois sa prédication terminée, Jésus invite les frères à aller à la pêche et indirectement leur garantit de prendre du poisson malgré le fait qu'ils soient rentrés bredouilles après toute une nuit sur le lac. Comme ils étaient éreintés, Simon est à moitié endormi, alors il parle sans réfléchir et oppose une objection: nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris . Il sait, en tant que pêcheur expérimenté, qu'à cette heure de la journée, il ne peut logiquement rien prendre. Cependant, tout en rouspétant, son esprit se réveille et il réalise qu'il est en train de contredire celui qui a manifestement une autorité et des pouvoirs surnaturels. Alors, bien que perplexe, il pense: pourquoi pas, et dit: puisque tu me le demandes, je jetterai les filets . Il accepte donc d'obéir au Maître. Pierre commence à avoir foi en Jésus. Petit à petit, il va apprendre que le Christ ne donne jamais d'ordre sans qu'il y ait la possibilité de l'exécuter.

Versets 6-7

Je continue.

Ils les jetèrent et prirent tant de poissons que leurs filets menaçaient de se déchirer. Alors ils firent signe à leurs associés, dans l'autre barque, de venir les aider. Ceux-ci arrivèrent, et l'on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient (Luc 5.6-7).

La pêche est un art pour les gens patients. De plus, il faut aller où se trouvent les poissons, au bon moment et utiliser l'appât ou le filet approprié; par exemple, le temps orageux est propice pour la pêche en rivière, par contre le vent a l'effet contraire. La chance joue aussi un rôle bien sûr. Mais dans ce cas, rien de tout cela n'est nécessaire, il suffisait à Simon de suivre les directives du Créateur du ciel et de la terre, et des poissons. Il paraît que les bancs de poissons dans la Mer de Galilée sont étonnants. Ils peuvent se grouper en bancs qui forment des masses noires de plusieurs dizaines de mètres de longueur. Un filet peut se rompre lorsque s'y engouffre une telle quantité de poissons.

C'est ce qui s'est passé. Le filet ne pouvait soutenir tout ce poids et était dangereusement à la limite de casser. Simon fait des appels désespérés à Jacques et Jean ses associés, et tous les quatre travaillent avec frénésie tandis que j'imagine Jésus assis à la proue qui les regarde faire avec un grand sourire. Ils remplissent les deux barques au point où celles-ci sont sur le point de couler. Ils n'ont jamais vécu une chose pareille.

Verset 8

Je continue.

En voyant cela, Simon Pierre se jeta aux pieds de Jésus et lui dit:? Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur (Luc 5.8).

En français, les mots pécheur et pêcheur sont très proches au niveau de la prononciation. Ici, Pierre fait référence au fait qu'il commet des péchés, des fautes. Toujours prompt à parler, quelques fois à tort, Pierre a ici la bonne attitude. Il est rempli de crainte et de révérence après ce miracle où après avoir obéi à Jésus, il a vu le banc de poissons venir tout droit s'engouffrer dans son filet.

Convaincu qu'il est face à la divinité, il se jette aux pieds du Maître dans une attitude de très grande humilité et confesse qu'il est pécheur, un transgresseur de la loi. De plus, il a douté de Jésus et il ne l'a pas suivi lorsque ce dernier l'avait invité à le suivre une première fois, comme je l'ai dit.

Versets 9-11

Je continue.

En effet, il était saisi d'effroi, ainsi que tous ses compagnons, devant la pêche extraordinaire qu'ils venaient de faire. Il en était de même de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Alors Jésus dit à Simon:? N'aie pas peur ! À partir de maintenant, tu seras pêcheur d'hommes. Dès qu'ils eurent ramené leurs bateaux au rivage, ils laissèrent tout et suivirent Jésus (Luc 5.9-11).

Maintenant, Jésus dit à ces hommes qu'ils vont aller attraper des êtres humains plutôt que des poissons. Ils ne jetteront plus un filet composé de mailles cousues ensemble. Au lieu de cela, ils jetteront l'Évangile; ils proclameront le message de la bonne nouvelle de Jésus qui sauve tous ceux qui viennent humblement à lui. Cette pêche miraculeuse qu'ils viennent de faire est un encouragement et symbolise l'impact fabuleux qu'aura la Bonne Nouvelle dans le monde. Le filet du salut, c'est à la fois la personne du Christ et l'oeuvre qu'il a accomplie en mourant sur la croix. Ce sacrifice expie mes fautes et les vôtres, ce qui permet à Dieu de me pardonner malgré sa justice implacable.

L'autorité de Jésus était telle qu'il appela des hommes à le suivre et ceux-ci obéirent en laissant absolument tout derrière eux. Mais les premiers disciples ainsi que tous les autres qui suivront devront faire très attention à ne pas se voir appliquer le proverbe: Tel est pris, qui croyait prendre ! En effet, l'apôtre Paul, dans une de ses lettres, parle des pièges du diable. Je lis le passage:

Qui sait si Dieu n'amènera pas les contradicteurs à connaître la vérité? Alors, ils se dégageront des pièges du diable qui les tient encore captifs et assujettis à sa volonté (2Timothée 2.25-26).

Satan lui aussi est constamment à la pêche. Il trempe également son hameçon dans le monde et ses appâts sont excellents. Ce sont toutes les convoitises et séductions que nous rencontrons chaque jour de notre vie. Je pense que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin. D'innombrables personnes sont ainsi emprisonnées dans les filets du diable ou dans sa bourriche.

Versets 12-13

Je continue le texte.

Un autre jour, alors qu'il se trouvait dans une ville, survint un homme couvert de lèpre. En voyant Jésus, il se prosterna devant lui, face contre terre, et lui adressa cette prière:? Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus tendit la main et le toucha en disant:? Oui, je le veux, sois pur. À l'instant même, la lèpre le quitta (Luc 5.12-13).

Selon la loi de Moïse, celui, qui touchait un lépreux, devenait, rituellement comme lui, impur. Luc montre ainsi que Jésus était la source même de la purification, qu'elle soit cérémoniale, contagieuse, morale ou spirituelle. Les rayons du soleil ne sont pas infectés lorsqu'ils balaient un tas de détritus. De même, Jésus n'est pas contaminé lorsqu'il entre en contact avec le mal quelle que soit sa forme. Du point de vue du lépreux, il est difficile d'imaginer tout ce que cette guérison signifie pour lui. Le fait même d'être touché par le Seigneur lui fit un tel chaud au coeur que ce fut sans aucun doute le plus beau moment de sa vie.

Il faut savoir comment était l'existence de ce malade. L'affection avait commencé tout bêtement. Un jour qu'il était au champ en train de bêcher, il avait remarqué que sa peau était devenue bizarre à un certain endroit. Il avait montré ça à sa femme le soir et elle y avait mis une sorte de pommade à l'huile d'olive. Mais le lendemain matin, rien n'avait changé et il était retourné aux travaux des champs et ainsi de suite pendant une semaine. Puis sa femme commença à s'inquiéter et lui dit d'aller voir le prêtre de fonction. Sachant qu'il était peut-être atteint de quelque chose qui à cette époque était craint bien plus que le cancer aujourd'hui, il a fait une petite valise et est parti à Jérusalem. L'angoisse en cours de route était terrible.

Arrivé au temple, il est allé voir le prêtre. Celui-ci l'a tout d'abord soumis à un isolement de deux fois 7 jours selon la Loi. Ensuite, il l'a revu et posé cet effroyable diagnostic de lèpre. Alors, tout son univers s'est écroulé. Il n'a pas pu rentrer à la maison pour revoir sa famille et a dû tout quitter sur-le-champ: sa femme, ses gosses, ses voisins, sans leur dire au revoir. Il devait habiter hors de la ville et crier «impur, impur !» à l'approche de toute personne. Il voyait ses enfants grandir de loin, les apercevant seulement au moment où ceux-ci venaient lui apporter sa nourriture, déposer sa gamelle et s'éloigner avant que lui ne vienne la chercher. Il ne pouvait entrer en contact avec quiconque jusqu'au jour merveilleux pour lui où Jésus le toucha et comble des miracles, le guérit.

Versets 14-16

Je continue.

Il lui recommanda de ne dire à personne ce qui lui était arrivé.? Mais, lui dit-il, va te faire examiner par le prêtre et, pour ta purification, offre ce que Moïse a prescrit. Cela leur prouvera qui je suis. La réputation de Jésus se répandait de plus en plus. Aussi, de grandes foules affluaient pour l'entendre et pour se faire guérir de leurs maladies. Mais lui se retirait dans des lieux déserts pour prier (Luc 5.14-16).

Il était très rare à l'époque qu'un lépreux soit guéri. Il aurait donc été vraiment inhabituel que quelqu'un se présente au prêtre et offre pour sa purification ce que Moïse avait prescrit. Cet événement démontrerait aux chefs religieux que quelqu'un en Israël avait autorité sur la maladie, accomplissant ainsi les prophéties relatives au Messie.

Cependant, Jésus ne voulait pas que sa renommée de guérisseur passe avant son enseignement et c'est pourquoi il a demandé à cet homme de ne rien dire à qui que ce soit, sauf au prêtre de service au temple. Néanmoins, la réputation de Jésus atteignait les plus petits recoins du pays et tous affluaient. Luc mentionne que dans ces moments où la pression de la foule était forte, le Seigneur cherchait dans la prière et l'intimité avec son Père céleste, les ressources dont il avait besoin pour continuer son oeuvre.

Voici donc comment s'est déroulé le début du ministère public de Jésus tel que Luc le décrit. Il a établi son quartier général à Capernaüm et se présente comme un Maître enseignant itinérant dont la parole est accompagnée de miracles prodigieux. Il manifeste ainsi la crédibilité de son message et son autorité en tant que Fils de Dieu. Ses premiers disciples sont des pêcheurs des plus humbles qui ont su discerner en Jésus un Maître inhabituel face auquel ils se sentent culpabilisés. Face à sa renommée qui se répand, Jésus garde la tête froide, car il sait que l'opposition va se manifester.

Versets 17-19

Je continue le texte.

Un jour, il était en train d'enseigner. Des pharisiens et des enseignants de la Loi étaient assis dans l'auditoire. Ils étaient venus de tous les villages de Galilée et de Judée ainsi que de Jérusalem. La puissance du Seigneur se manifestait par les guérisons que Jésus opérait. Voilà que survinrent des hommes qui portaient un paralysé sur un brancard. Ils cherchaient à le faire entrer dans la maison pour le déposer devant Jésus mais ils ne trouvèrent pas moyen de parvenir jusqu'à lui, à cause de la foule. Alors ils montèrent sur le toit en terrasse, ménagèrent une ouverture dans les tuiles et firent descendre le paralysé sur le brancard en plein milieu de l'assistance, juste devant Jésus (Luc 5.17-19).

Cet incident est également rapporté par les Évangiles de Matthieu et de Marc. Quand j'y pense, l'immense majorité des gens qui nous entourent sont des tétraplégiques spirituels. En fait, les Écritures vont encore plus loin, puisqu'elles les qualifient de morts. Ce sont des morts-vivants paralysés par tout ce qui fait leur vie, qui les encombre. En conséquence, ils sont incapables d'une démarche rationnelle en direction de Dieu. On est d'abord trop jeune pour penser à lui parce qu'il faut s'amuser. Ensuite, on est trop occupé par la profession, les enfants, la télé, les vacances. Finalement, on est trop vieux et blasé. Même, la religion peut être un pis-aller et l'espérance qu'elle offre fausse.

Ce récit du paralysé sur un brancard est le premier dans lequel des religieux sont mentionnés. C'est peut-être bien à cause de leur présence que Jésus surprend tout le monde en ne guérissant pas immédiatement ce malade. Le fait que des spécialistes de la Loi soient en train d'écouter l'enseignement de Jésus annonce l'affrontement qui va suivre. Il faut bien garder à l'esprit que Jésus n'a pas fait d'école rabbinique. Il n'est mandaté par personne. Il ne tire pas son autorité de quelque chef religieux, grosse ponte de Jérusalem. Alors, l'atmosphère est tendue et ça sent le roussi. Tandis que la foule en silence et en transe attend la guérison pour crier Alléluia, Jésus jette un pavé dans la marre.

Versets 20-21

Je continue.

Lorsque Jésus vit quelle foi ces hommes avaient en lui, il dit:? Mon ami, tes péchés te sont pardonnés. Les spécialistes de la Loi et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire:? Qui est donc cet homme qui prononce des paroles blasphématoires? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul? (Luc 5.20-21).

Si une poutre du toit était tombée à ce moment-là sur les auditeurs, ils n'auraient pas été davantage surpris. Les religieux sont aux cent coups. Mais ils ont raison d'associer le pardon à Dieu seul. Cependant, n'importe qui aurait pu dire: tes péchés te sont pardonnés. Où est la preuve?

Versets 22-26

Je continue.

Mais Jésus connaissait leurs raisonnements. Il leur dit:? Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes? Qu'y a-t-il de plus facile? Dire: «Tes péchés te sont pardonnés», ou dire: «Lève-toi et marche»? Eh bien ! vous saurez que le Fils de l'homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Il déclara au paralysé:? Je te l'ordonne: lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ! Aussitôt, devant tout le monde, l'homme se leva, prit le brancard sur lequel il était couché et s'en alla chez lui en rendant gloire à Dieu. Les témoins de la scène furent tous saisis de stupéfaction. Ils rendaient gloire à Dieu et, remplis de crainte, disaient:? Nous avons vu aujourd'hui des choses extraordinaires ! (Luc 5.22-26).

Par cette guérison, Jésus donnait la preuve qu'il avait l'autorité et le pouvoir de pardonner les péchés, donc qu'il était Dieu . En conséquence, tous étaient dans un état de choc et remplis de crainte respectueuse.

Versets 27-29

Je continue le texte.

Après cela, Jésus s'en alla et vit, en passant, un collecteur d'impôts nommé Lévi, installé à son poste de péage. Il l'appela en disant:? Suis-moi ! Cet homme se leva, laissa tout et suivit Jésus. Lévi organisa, dans sa maison, une grande réception en l'honneur de Jésus. De nombreuses personnes étaient à table avec eux, et, parmi elles, des collecteurs d'impôts (Luc 5.27-29).

Lévi c'est Matthieu, celui qui est l'auteur d'un des 4 Évangiles. Les collecteurs d'impôts étaient considérés comme des traîtres de leur nation pour des gains matériels. Jésus ordonne à Lévi de le suivre et c'est chose faite. Il parlait avec une telle autorité qu'il exerçait une fascination inouïe sur ceux qui attendaient le royaume de Dieu. C'est ainsi que Lévi plaque tout pour suivre son nouveau Maître. Fortuné, ce futur Matthieu donne un festin de façon à ce que Jésus puisse rencontrer les autres percepteurs à la solde de Rome ce qui va attirer les foudres des «saintes nitouches» .

Versets 30-32

Je continue.

Les pharisiens et les spécialistes de la Loi qui appartenaient à leur parti s'indignaient et interpellèrent les disciples de Jésus:? Comment pouvez-vous manger et boire avec ces collecteurs d'impôts, ces pécheurs notoires? Jésus leur répondit:? Ceux qui sont en bonne santé n'ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin. Ce ne sont pas des justes, mais des pécheurs que je suis venu appeler à changer de vie (Luc 5.30-32).

En mangeant avec ces collecteurs d'impôts plutôt malhonnêtes et de mauvais augure, Jésus s'associe à eux d'une façon qui aurait été impensable pour beaucoup de Juifs pieux de son temps. Matthieu, lui-même, ainsi que Marc, dans leur Évangile, appellent ces invités des pécheurs notoires. Le peuple et surtout les religieux méprisaient ces traîtres de percepteurs, quelque chose de féroce. Mais Jésus fait une nouvelle fois la leçon aux «saintes nitouches » en leur précisant que sa mission est d'amener à la repentance, c'est-à-dire à un changement de coeur et de vie, ceux qui en ressentent le besoin, comme Lévi qui a tout lâché pour suivre Jésus. Par contre, les religieux ne se sentaient pas concernés le moins du monde par cet appel à la repentance. Et aujourd'hui, au 21e siècle, qu'en est-il? La Bonne Nouvelle de l'Évangile et du pardon des fautes n'est toujours que pour ceux qui en ressentent le besoin. Pour les autres, Dieu ne peut rien faire pour eux, désolé !

Versets 33-35

Je continue le texte .

Certains lui demandèrent:? Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, se soumettent à des jeûnes fréquents et font des prières, alors que les tiens mangent et boivent.? Voyons, leur répondit Jésus, il est impensable que les invités d'une noce jeûnent pendant que le marié est avec eux. Le temps viendra où celui-ci leur sera enlevé; alors, en ces jours-là, ils jeûneront (Luc 5.33-35).

Voilà une autre accusation dirigée contre Jésus au regard du jeûne. Jean-Baptiste et ses disciples vivaient de la manière la plus spartiate qui soit, alors que le Christ et ses disciples faisaient la fête. Dans la société juive, les mariages étaient une grande occasion de se réjouir, et le repas de noces durait une semaine. Jésus compare sa présence à celle d'un époux, donc c'est un moment de liesse et pas de jeûne.


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