Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


02/04/2024

Lévitique - 22:26-23:9

Chapitre 22

Versets 26-30

Je suis à la fin du chapitre 22 du Lévitique où il a été question de la pureté rituelle et personnelle des prêtres. Maintenant viennent quelques directives d'ordre général. Je continue le texte.

L'Éternel parla à Moïse en ces termes:? Quand un veau, un agneau ou un chevreau naîtra, il restera sept jours avec sa mère; à partir du huitième jour seulement, il pourra être agréé comme sacrifice consumé offert à l'Éternel. Mais vous n'immolerez jamais une vache, une brebis ou une chèvre le même jour que son petit. Quand vous offrirez un sacrifice de reconnaissance à l'Éternel, faites-le de manière à être agréés. Il sera mangé le jour même; vous n'en laisserez rien jusqu'au lendemain matin. Je suis l'Éternel (Lévitique 22.26-30).

Trois prescriptions supplémentaires nous sont données dans ce texte. La première est que l'animal nouveau-né doit avoir passé au moins huit jours avec sa mère avant de passer à la casserole; la seconde est destinée à développer des sentiments de respect envers les animaux, ainsi que le souci de préserver leur vie. Ce n'est pas simplement de la viande sur pattes. En conséquence, il est interdit d'immoler le même jour la mère et son petit, que ce soit pour la boucherie ou pour un sacrifice. La troisième prescription est un rappel de faire des offrandes en fonction des règles prescrites afin qu'elles soient agréées. C'est plus qu'évident, mais la suite prouvera bien que l'Éternel avait raison d'insister si lourdement sur le respect de sa Loi.

Versets 31-33

Je continue jusqu'à la fin du chapitre 22.

Vous obéirez à mes commandements et vous les accomplirez. Je suis l'Éternel. Vous ne profanerez pas ma sainteté; ma sainteté sera respectée par les Israélites. Moi, l'Éternel, je vous rends saints, moi qui vous ai fait sortir d'Égypte pour être votre Dieu. Je suis l'Éternel (Lévitique 22.31-33).

Cette exhortation finale est adressée à la nation d'Israël qui est une théocratie. Cela veut tout simplement dire que le peuple hébreu représente l'Éternel sur la terre. Il est son ambassadeur. Voilà aussi pourquoi il est sommé de Lui obéir, ce qui honorera son nom en tant que Seigneur de l'univers, qui de son côté, leur communiquera sa sainteté. Ainsi sera atteint le but pour lequel il a les délivrés d'Égypte. Il demeurera leur Dieu unique et ils seront son peuple à perpétuité.

Les prescriptions de ce chapitre adressées aux prêtres d'une part, et aux Israélites d'autre part, soulignent, encore et une nouvelle fois, l'impérieuse nécessité de prendre conscience de ce que représente la sainteté divine et de ne pas la profaner. Ces ordonnances ont une dimension pédagogique comme je l'ai souvent dit, en ce qu'elles préparent la venue du Messie. En attendant ce jour, elles ont pour objet de conduire les Israélites à être saints, à ressembler un tout petit peu à l'Éternel.

Chapitre 23

Introduction

Cher ami, nous voici maintenant au chapitre 23 du Lévitique où le sujet est des plus inattendus. En effet, après toutes ces cérémonies rituelles concernant des sacrifices interminables, ces maladies horribles qui défigurent les gens et les arrachent brutalement de leur milieu social et familial, après toutes les règles de pureté rituelles, oh combien contraignantes, à quoi peut-on s'attendre maintenant?

Dieu n'est-il qu'un empêcheur de tourner en rond? Eh bien non ! Dans ce passage, le Seigneur appelle son peuple à être dans la joie. Absolument ! Ce sont les fêtes de l'Éternel, aussi qualifiées de saintes convocations; des temps mis à part pour toutes les tribus d'Israël à se rassembler afin de faire la fête et de célébrer leur Dieu. En effet, l'Éternel n'a jamais voulu qu'on vienne en sa présence l'air abattu et dans la tristesse, à l'exception cependant du Yom Kippour ou Jour du Grand Pardon. En effet, et comme je l'ai bien souligné, cette célébration était en fait consacrée à se repentir, à s'humilier et à un jeûne de contrition. Mais mis à part ce Jour du Grand Pardon, toutes les autres fêtes avaient pour objectif qu'Israël se réjouisse en l'Éternel son Dieu de miséricorde.

Les détails de toutes ces célébrations se trouvent dans d'autres passages. Ici, elles sont énoncées de façon précise et méthodique. La première qui est mentionnée n'est pas vraiment une fête au sens propre du terme puisqu'il s'agit du sabbat de fin de semaine, mais il est néanmoins cité parce qu'il est en quelque sorte une unité de mesure pour la durée des autres. En effet, tous les six jours sont ponctués par un repos hebdomadaire. Et c'est ainsi que le chiffre 7 revient très souvent.

Il existe par ailleurs d'autres occasions spéciales dans le calendrier juif qui ne sont pas mentionnées ici. Il s'agit en l'occurrence de l'année sabbatique, l'année du jubilé ainsi que la fête de la nouvelle lune, qui correspond au premier jour de chaque mois. Nous les verrons plus tard. Ces fêtes étaient des périodes de saintes convocations, des jours mis à part. Elles avaient en fait deux buts très précis, l'un pratique et l'autre prophétique. Dans le futur immédiat, ces rassemblements servaient d'abord un but à la fois social et commercial. Ils unifiaient les 12 tribus dans un sentiment de communion, de partage et dans l'adoration de l'Éternel leur Dieu d'alliance.

Une fois Israël établi en Palestine, les Hébreux hommes viendront trois fois par an de tous les coins du royaume pour échanger les nouvelles ainsi que leurs marchandises, produits agricoles et savoir-faire. Presque toutes ces fêtes avaient un rapport avec la vie agraire des Israélites et en particulier avec les récoltes. L'adoration de l'Éternel était ainsi liée avec ce qui se passait dans les champs de céréales, les vignobles et les vergers. Le peuple était convié à louer spontanément Dieu lors de ces rassemblements à cause de toutes les bénédictions dont il avait été l'objet.

Il est évident que certaines de ces convocations comme celle de se regrouper le jour du sabbat, par exemple, ne pouvaient avoir lieu qu'à l'époque de la marche dans le désert lorsque les tribus étaient encore groupées autour du Tabernacle. Plus tard, une fois que le peuple aura occupé le territoire de la Palestine, ce besoin de se rassembler sera pourvu d'une autre manière. Les prophètes envoyés par Dieu joueront d'ailleurs un rôle de liant parmi les tribus et encourageront tous les hommes israélites à prendre part à trois pèlerinages annuels: celui de la Pâque, la Pentecôte et les Cabanes. En attendant que le peuple d'Israël entre en Palestine, voici la liste des fêtes telles qu'elles furent données à Moïse.

Versets 1-3

Je commence à lire.

L'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Parle aux Israélites et dis-leur: Voici les fêtes que vous devez célébrer et qui sont mes fêtes. Pour elles, vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte. Durant six jours on fera son travail, mais le septième jour est un sabbat, un jour de repos; il y aura une assemblée cultuelle et vous ne ferez aucun travail ce jour-là, c'est un sabbat en l'honneur de l'Éternel dans tous les districts de la terre d'Israël (Lévitique 23.1-3).

Tout au long de ce livre, l'Éternel s'adresse de préférence à Moïse et de temps en temps également à Aaron. À leur tour, ils instruisent les responsables du peuple et ainsi de suite jusqu'au ras du sol où vit Monsieur tout le monde israélite. Lorsque les Hébreux étaient esclaves en Égypte, ils devaient travailler 7 jours sur 7. L'institution du jour de sabbat est un signe d'alliance et un rappel qu'ils ne sont plus soumis aux travaux forcés. Il est seulement mentionné en passant, afin qu'il soit bien incrusté dans la tête des Israélites et qu'ainsi on le célèbre aussi comme un jour de convocation sainte.

Cette relâche hebdomadaire est aussi une image du repos que tout un chacun peut trouver en Jésus-Christ, selon les paroles qu'Il a lui-même dites, que j'ai déjà citées, mais que je veux rappeler, tellement elles sont réconfortantes. Je lis:

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos pour vous-mêmes (Matthieu 11.28-29).

Ce culte que les Israélites devaient rendre à l'Éternel les jours de sabbat, était consacré à la lecture de la loi, les chants et les prières. Une fois Israël dans le pays promis, ces convocations furent à l'origine de l'institution des synagogues telles qu'elles existent encore de nos jours. Une fois que l'Église fut établie, lors de la Pentecôte avec la venue du Saint-Esprit sur les disciples, les chrétiens choisirent le dimanche plutôt que le samedi comme jour de repos, parce que c'était le jour de la résurrection de Jésus-Christ. Les croyants aujourd'hui sont exhortés à vivre d'une manière digne de Jésus-Christ, mais ne sont plus tenus d'observer les temps et les saisons ordonnés par Moïse. C'est ce qu'affirment maints passages du Nouveau Testament comme celui-ci:

C'est pourquoi, ne vous laissez juger par personne au sujet de l'observance des jours de fête, des nouvelles lunes ou des sabbats. Tout cela n'était que l'ombre des choses à venir: la réalité est en Christ (Colossiens 2.16-17).

Versets 4-5

Je continue le texte.

Voici les autres fêtes de l'Éternel pour lesquelles vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte aux dates fixées. Au soir du quatorzième jour du premier mois, à la nuit tombante, c'est la Pâque de l'Éternel (Lévitique 23.4-5).

Dans ce chapitre, il va être question des fêtes suivantes: la Pâque, les Pains sans levain, les Prémices ou Premiers Fruits, la Pentecôte, les Trompettes, le Jour du Grand Pardon ou Yom Kippour, et les Cabanes. Chacune de ces célébrations a d'une part une signification présente ou qui marque une circonstance passée, et d'autre part annonce un événement lointain dans le futur.

Commençons par la Pâque. Le quatorzième du mois correspond à la première pleine lune de l'année religieuse. Chez les Grecs, les Romains et les anciens Germains, on regardait celle-ci comme une époque portant bonheur, au point même que les Jeux olympiques s'ouvraient le lendemain de la pleine lune. La Pâque célèbre la délivrance de l'esclavage en Égypte, et plus particulièrement le fait que l'ange exterminateur a épargné les premiers-nés israélites, alors qu'il frappait de mort ceux des Égyptiens.

À cette occasion, le peuple d'Israël avait reçu comme instructions de tuer un agneau sans défaut et d'enduire les linteaux de la porte d'entrée de chaque maison avec son sang. Ils avaient ordre de rester à l'intérieur de leur demeure pendant cette nuit, de cuire l'animal et de le manger. Pendant ce temps, l'ange exterminateur détruirait tous les premiers-nés égyptiens mâles, hommes et bêtes. Jésus-Christ, avant d'être trahi et livré aux chefs religieux juifs et aux Romains, a célébré cette fête avec ses disciples.

Mais sur les braises encore fumantes de l'ancienne fête, la Pâque des Juifs, Il en a établi une nouvelle, celle que nous appelons aujourd'hui encore Pâque. Il y a donc une différence bien nette entre la Pâque des Juifs et celle des chrétiens. Le Christ est lui-même l'agneau pascal dont le sang a coulé pour que je sois épargné par le châtiment que me réservait la colère divine. Un passage du Nouveau Testament dit exactement ceci:

Nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même (1Corinthiens 5.7).

La célébration de la Pâque par le peuple d'Israël fut suivie de l'Exode. Cet épisode dans le désert préfigure la délivrance de l'esclavage du mal. Songez à un alcoolique ou à un drogué qui est accroché à une substance qui le tient sous son pouvoir; même chose pour tous les autres vices. La victoire contre ces fléaux est possible sans cure de désintoxication, en se soumettant à la personne du Christ. Je cite un passage du Nouveau Testament qui explique comment:

Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2Corinthiens 5.17).

Verset 6

Je continue maintenant le texte du Lévitique.

Et le quinzième jour du mois c'est la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Éternel; pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain (Lévitique 23.6).

Les Évangiles traitent cette célébration avec la Pâque comme une seule fête, parce qu'elles se suivent. Elle rappelait aux Hébreux leur départ hâtif d'Égypte. En effet, avant de se mettre en route, et par faute de temps, les femmes n'avaient pas eu le temps de faire du pain avec de la farine levée. Ainsi, au cours du repas pascal et durant toute la semaine qui suit, on ne consomme que du pain sans levain. Cette semaine de festivité, qui suit le jour de Pâque, servit à l'origine de rupture avec le passé douloureux de l'esclavage en Égypte et de transition pour entrer dans une alliance avec l'Éternel. Grâce à l'oeuvre du Christ, je peux être uni à Lui dans une vie nouvelle. C'est précisément là l'enseignement que l'apôtre Paul tire de la fête de Pâque, des pains sans levain. Je le cite:

Faites donc disparaître tout «vieux levain» du milieu de vous afin que vous soyez comme «une pâte toute nouvelle», puisque, en fait, vous êtes «sans levain». Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même. C'est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le «vieux levain», le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité (1Corinthiens 5.7).

Cette exhortation adressée aux premiers chrétiens est un appel à une vie consacrée à Dieu et donc exempte de tous les vices habituels des hommes.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Vous consacrerez le premier jour de cette fête à une assemblée cultuelle; vous ne ferez aucune des tâches de votre travail habituel ce jour-là. Pendant sept jours, vous offrirez à l'Éternel des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte et vous ne ferez aucune des tâches de votre travail habituel (Lévitique 23.7-8).

Comme toujours, le peuple offre des sacrifices, ici des holocaustes sont présentés à Dieu journellement lors de cette célébration. Les premier et dernier jours de la fête des pains sans levain étaient l'occasion de convocations particulières. C'est vrai que je ne suis plus tenu de suivre de telles exigences, mais par contre l'exhortation de l'apôtre saint Paul à vivre de manière vertueuse et selon la vérité, que j'ai citée précédemment, s'adresse bel et bien à moi.

Versets 9-11

Je continue le texte.

L'Éternel parla encore à Moïse en ces termes: Dis aux Israélites: Quand vous serez dans le pays que je vais vous donner et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre récolte. Le lendemain du sabbat, il fera devant moi le geste de présentation avec cette gerbe pour que vous obteniez ma faveur (Lévitique 23.9-11).

Cette fête des premiers fruits ne pouvait pas être observée avant qu'Israël ne quitte le désert et n'entre en terre promise. D'après l'historien juif Josèphe, cette première récolte était d'orge, car dans les endroits les plus chauds de la Palestine, celui-ci est déjà mûr vers la fin avril, tandis que le froment ne l'est que trois semaines plus tard. Une fois que les premières céréales étaient prêtes pour la moisson, celles-ci étaient rassemblées en une gerbe, et offertes à l'Éternel le jour de la fête des premiers fruits, un dimanche et qui est le jour qui suit le sabbat qui fait partie des 7 jours constituant la fête des pains sans levain.

Ce jour est donc celui qui suivait le premier samedi, donc un sabbat, qui venait tout de suite après la Pâque des Juifs. C'est un peu compliqué comme ça à la radio, alors je récapitule. Il y a d'abord la Pâque juive, puis la fête des pains sans levain. Le jour qui suit le premier sabbat de cette fête est la fête des Premiers Fruits, et un dimanche. C'est ce jour qu'a lieu la présentation de la gerbe et qui est annonciateur de la résurrection de Jésus-Christ. C'est aussi la Pâque des chrétiens.


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