Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


24/04/2024

Luc - 12:10-13:10

Chapitre 12

Versets 10-12

Je suis dans le chapitre 12 de l'Évangile de Luc dans lequel Jésus a exhorté ses disciples à lui faire confiance et à le faire connaître autour d'eux. Nous sommes tous plus ou moins familiers avec Dieu le Père et le Fils. Par contre, la troisième personne de la Trinité, le Saint-Esprit, demeure bien mystérieuse. Maintenant, Jésus va lever un petit peu le voile sur lui et sur son aide précieuse, lorsque ses fidèles seront persécutés à cause de leur témoignage. Je lis le texte.

Si quelqu'un dit du mal du Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais pour celui qui aura blasphémé contre l'Esprit Saint il n'y aura pas de pardon. Quand on vous traînera dans les synagogues devant les dirigeants et les autorités, ne vous inquiétez pas au sujet de ce que vous aurez à dire pour votre défense, ni de la manière dont vous la présenterez. Car le Saint-Esprit vous enseignera à l'instant même ce que vous devrez dire (Luc 12.10-12).

Ceux qui rejettent le Christ sans trop savoir ni pourquoi ni comment, qui le maudissent même, ont toujours la possibilité de changer d'avis. Ce sera le cas des frères de Jésus et de celui qui est devenu l'apôtre Paul. Mais ceux qui renient le Christ en toute connaissance de cause, comme les pharisiens, sont coupables d'un blasphème qui n'est pas pardonnable, car ils rejettent le seul moyen de salut offert par Dieu. De plus, les religieux attribuaient au diable la puissance de Jésus qui chassait les démons. Or c'était l'Esprit Saint qui délivrait les démoniaques.

Par cette accusation perverse et sournoise, les pharisiens et autres saintes nitouches se rendaient coupables de la faute la plus grave qui soit et pour laquelle il n'y avait pas de pardon possible. Par contre, Jésus promet une aide surnaturelle à ceux qui seront condamnés à cause de leur foi et de leur témoignage.

Versets 13-15

Je continue.

Du milieu de la foule, un homme dit à Jésus:? Maître, dis à mon frère de partager avec moi l'héritage que notre père nous a laissé ! Mais Jésus lui répondit:? Mon ami, qui m'a établi pour être votre juge ou votre arbitre en matière d'héritage? Puis il dit à tous:? Gardez-vous avec soin du désir de posséder, sous toutes ses formes, car la vie d'un homme, si riche soit-il, ne dépend pas de ses biens (Luc 12.13-15).

Jésus utilise la question de cet homme pour donner un enseignement sur les biens matériels. Dans les pays nantis, l'argent est devenu l'idole numéro 1, devant laquelle la plupart d'entre nous mettons front à terre, sans même nous en apercevoir. Saint François d'Assise a remarqué qu'on lui avait confessé toutes les fautes possibles et imaginables, sauf la cupidité, la convoitise des richesses.

Versets 16-21

Je continue.

Jésus leur raconta alors cette parabole:? Le domaine d'un riche propriétaire avait rapporté de façon exceptionnelle. L'homme se mit à réfléchir: «Que vais-je faire? se demandait-il. Je n'ai pas assez de place pour engranger toute ma récolte ! Ah, se dit-il enfin, je sais ce que je vais faire ! Je vais démolir mes greniers pour en construire de plus grands, et j'y entasserai tout mon blé et tous mes autres biens. Après quoi, je pourrai me dire: Mon ami, te voilà pourvu de biens en réserve pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois et jouis de la vie !» Mais Dieu lui dit: «Pauvre fou que tu es ! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée. Et tout ce que tu as préparé pour toi, qui va en profiter?» Voilà quel sera le sort de tout homme qui amasse des richesses pour lui-même, au lieu de chercher à être riche auprès de Dieu (Luc 12.16-21).

Cette parabole ne se trouve que dans l'Évangile de Luc. Cet homme affublé de biens fait un très mauvais cas de «je, me, moi-ingite aiguë». Toutes ses richesses sont sur terre, et il a négligé de se mettre en règle avec son créateur. Dans son village, il était très certainement respecté comme citoyen modèle et bon père de famille . Pourtant, Jésus le qualifie d'insensé parce qu'il ne s'est préoccupé que des richesses matérielles, et qu'il a cherché à assurer son avenir sans prendre en compte ni Dieu ni les autres.

Le capitalisme sauvage, tel que nous le connaissons, a plusieurs effets pervers. Le plus grave est qu'il corrompt l'échelle des valeurs de la vie. Ainsi, un de ses vices, maquillés en vertu, est ce désir insatiable de posséder toujours davantage même en le soustrayant aux autres tant que cela est fait d'une façon légale. Il n'y a bien sûr, rien de mal à économiser pour ses vieux jours, mais savoir se contenter de ce qu'on a est le bien le plus précieux.

Versets 22-25

Je continue.

Jésus ajouta, en s'adressant à ses disciples:? C'est pourquoi je vous dis: ne vous inquiétez pas en vous demandant: Qu'allons-nous manger? Avec quoi allons-nous nous habiller? La vie vaut bien plus que la nourriture. Le corps vaut bien plus que le vêtement. Considérez les corbeaux, ils ne sèment ni ne moissonnent; ils n'ont ni cave, ni grenier et Dieu les nourrit. Vous valez bien plus qu'eux ! (Luc 12.22-25).

Ce ne sont pas les possessions matérielles, ni même les soucis quotidiens qui constituent le but de la vie. Pour ce qui est des nécessités journalières, si Dieu nourrit les corbeaux qui étaient considérés par la loi comme impurs, à combien plus forte raison se préoccupera-t-il du bien-être de ses enfants.

Versets 25-28

Je continue.

D'ailleurs, qui de vous peut, à force d'inquiétudes, prolonger son existence, ne serait-ce que de quelques instants? Si donc vous n'avez aucun pouvoir sur ces petites choses, pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des autres? Considérez les lis ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Et pourtant, je vous l'assure, le roi Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a jamais été aussi bien vêtu que l'un d'eux. Si Dieu habille ainsi cette plante dans les champs, qui est là aujourd'hui et qui demain déjà sera jetée au feu, à combien plus forte raison vous vêtira-t-il vous-mêmes ! Ah, votre foi est encore bien petite ! (Luc 12.25-28).

Non seulement les biens de ce monde ne donnent pas un sens à la vie, mais de m'inquiéter pour ce qui est terrestre est ridicule, car cela ne change rien à ma situation. Jésus utilise à nouveau un élément naturel, les lis, pour montrer la futilité des soucis pour les choses bassement matérielles. Il est vrai que même revêtue du tailleur le plus chic, la plus belle femme, même parfumée avec Chanel # 5, est encore loin de la perfection d'une fleur de lis.

Versets 29-32

Je continue.

Ne vous faites donc pas de soucis au sujet du manger et du boire, et ne vous tourmentez pas pour cela. Toutes ces choses, les païens de ce monde s'en préoccupent sans cesse. Mais votre Père sait que vous en avez besoin. Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus. N'aie pas peur, petit troupeau ! Car il a plu à votre Père de vous donner le royaume (Luc 12.29-32).

Non seulement, la vie est bien plus que les biens terrestres et s'inquiéter ne change rien, mais toutes ces préoccupations font partie des poursuites païennes et ne devraient donc pas concerner les enfants de Dieu. L'apogée de cette section est dans cette affirmation de Jésus: Faites donc plutôt du règne de Dieu votre préoccupation première, et ces choses vous seront données en plus. La foi à laquelle Jésus appelle ses disciples ne s'inquiète pas d'obtenir de Dieu davantage de biens matériels, mais recherche sa volonté et à ce qu'il soit honoré. Le Christ ne prône pas une attitude d'insouciance, mais de confiance en un Dieu Père qui connaît toutes choses et qui prend soin de son peuple comme un berger de son troupeau. Ce sont les disciples qui recevront le royaume en partage.

Versets 33-34

Je continue.

? Vendez ce que vous possédez, et distribuez-en le produit aux pauvres. Fabriquez-vous des bourses inusables et constituez-vous un trésor inaltérable dans le ciel où aucun cambrioleur ne peut l'atteindre, ni aucune mite l'entamer. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur (Luc 12.33-34).

Du point de vue de Jésus, la possession d'un trésor est un handicap. Son conseil est que je m'en débarrasse, car il va me préoccuper et faire barrière à mon engagement pour Dieu et son royaume. Vu que je n'en ai pas, cela m'est facile à dire.

Versets 35-40

Je continue.

? Restez en tenue de travail. Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des serviteurs qui attendent le retour de leur maître parti pour une noce. Dès qu'il arrive et qu'il frappe à la porte, ils lui ouvrent. Heureux ces serviteurs que le maître, en arrivant, trouvera en train de veiller ! Vraiment, je vous l'assure, c'est lui qui se mettra en tenue de travail, les fera asseoir à table et passera de l'un à l'autre pour les servir. Peu importe qu'il rentre à minuit ou vers trois heures du matin: Heureux ces serviteurs qu'il trouvera ainsi vigilants ! Vous le savez bien: si le maître de maison savait à quel moment le voleur va venir, il ne le laisserait pas pénétrer dans sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à un moment que vous n'auriez pas imaginé que le Fils de l'homme viendra (Luc 12.35-40).

Cette parabole concerne la conduite à tenir en attendant le retour en gloire de Jésus-Christ, retour dont nul ne connaît le moment. Cette histoire décrit un renversement de situation puisque c'est le maître qui est au service de ses serviteurs. Les disciples vigilants sont les invités de marque au banquet du royaume. Quelle belle image ! Tout ce chapitre me fait penser à une des paroles de Blaise Pascal que je cite: Jésus-Christ a dit les choses grandes si simplement qu'il semble qu'il ne les a pas pensées, et si nettement néanmoins qu'on voit bien ce qu'il en pensait. Cette clarté jointe à cette naïveté est admirable (772).

Versets 41-48

Je continue.

Pierre lui demanda:? Seigneur, cette comparaison s'applique-t-elle seulement à nous, ou bien concerne-t-elle tout le monde? Le Seigneur répondit:? Quel est le gérant fidèle et sensé à qui le maître confiera le soin de veiller sur son personnel pour qu'il donne à chacun, au moment voulu, la ration de blé qui lui revient? Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera en train d'agir comme il le lui a demandé. En vérité, je vous l'assure, son maître lui confiera l'administration de tout ce qu'il possède. Mais si ce serviteur se dit: «Mon maître n'est pas près de venir», et s'il se met à maltraiter les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, son maître arrivera un jour où il ne s'y attendra pas, et à une heure qu'il ne connaît pas. Alors le maître le punira très sévèrement, et le traitera comme on traite les esclaves infidèles. Le serviteur qui sait ce que son maître veut de lui, mais qui n'aura rien préparé ou qui n'aura pas agi selon la volonté de son maître, sera sévèrement puni. Mais celui qui n'aura pas su ce que son maître voulait, et qui aura commis des actes méritant une punition, celui-là subira un châtiment peu rigoureux. Si quelqu'un a beaucoup reçu, on exigera beaucoup de lui; et plus on vous aura confié, plus on demandera de vous (Luc 12.41-48).

À l'aide d'une autre parabole, Jésus s'adresse d'abord aux chefs religieux supposés diriger la nation pour Dieu, mais qui ont totalement failli à leur tâche. Ce sont eux dont il est dit qu'ils seront sévèrement punis. Mais d'autre part, Jésus parle aussi à ceux qui se disent disciples pour les mettre en garde.

Versets 49-53

Je continue.

? Je suis venu jeter un feu sur la terre; comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! Mais il y a un baptême que je dois recevoir, et quelle angoisse est la mienne, tant que je ne l'ai pas reçu !? Pensez-vous que je sois venu pour apporter la paix sur la terre? Non, mais la division. En effet, à partir de maintenant, s'il y a cinq personnes dans une famille, elles seront divisées trois contre deux, et deux contre trois. Le père sera contre le fils et le fils contre son père; la mère contre sa fille, et la fille contre sa mère: la belle-mère contre sa belle-fille, et la belle-fille contre sa belle-mère (Luc 12.49-53).

Jésus est venu allumer le feu du jugement de la division et de l'opposition. Ce feu se répandra sur la terre au fur et à mesure que le message du royaume sera diffusé par les disciples. Des amitiés seront rompues et les croyants seront bannis de leur famille.

Versets 54-59

Je continue jusqu'à la fin du chapitre.

Puis, s'adressant de nouveau à la foule, Jésus reprit:? Quand vous voyez apparaître un nuage du côté de l'ouest, vous dites aussitôt: «Il va pleuvoir», et c'est ce qui arrive. Quand le vent du sud se met à souffler, vous dites: «Il va faire très chaud», et c'est ce qui arrive. Hypocrites ! Vous êtes capables d'interpréter correctement les phénomènes de la terre et les aspects du ciel, et vous ne pouvez pas comprendre en quel temps vous vivez?? Pourquoi aussi ne discernez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste? Ainsi, quand tu vas en justice avec ton adversaire, fais tous tes efforts pour t'arranger à l'amiable avec lui pendant que vous êtes encore en chemin. Sinon, il te traînera devant le juge, celui-ci te remettra entre les mains des forces de l'ordre qui te jetteront en prison. Or, je te l'assure, tu n'en sortiras pas avant d'avoir remboursé jusqu'à la dernière petite pièce (Luc 12.54-59).

Tout d'abord, Jésus reproche à la foule son ignorance volontaire parce que ces gens refusent de reconnaître en lui le Messie. Ensuite, il leur montre que le temps presse. En effet, comme il est normal de vouloir éviter la prison en s'arrangeant avec son adversaire, Jésus exhorte tous ceux qui l'écoutent à se mettre en règle avec Dieu avant que ne vienne le jugement et qu'il ne soit trop tard.

Chapitre 13

Versets 1-5

Nous voici parvenus au chapitre 13 de Luc alors que Jésus est en route pour Jérusalem. Je commence à lire.

À cette époque survinrent quelques personnes qui informèrent Jésus que Pilate avait fait tuer des Galiléens pendant qu'ils offraient leurs sacrifices. Jésus leur dit:? Pensez-vous que ces Galiléens ont subi un sort si cruel parce qu'ils étaient de plus grands pécheurs que tous leurs compatriotes? Non, je vous le dis; mais vous, si vous ne changez pas, vous périrez tous, vous aussi. Rappelez-vous ces dix-huit personnes qui ont été tuées quand la tour de Siloé s'est effondrée sur elles. Croyez-vous qu'elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, je vous le dis; mais vous pareillement, si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous (Luc 13.1-5).

Ce récit touche le grand mystère du mal sur terre. Les Juifs pensaient que des catastrophes comme celles-ci, qu'elles soient volontaires ou naturelles, ne pouvaient s'abattre que sur des gens qui le méritaient. Jésus rejette cette lecture des événements et retourne la table. N'importe qui peut se faire tuer. Ceux qui sont encore vivants n'ont pas été épargnés parce qu'ils étaient moins coupables, mais à cause de la bonté de Dieu qui leur permet de vivre. En réalité, tous méritent le jugement de Dieu. Seules la repentance et la foi en Jésus-Christ permettent de l'éviter et procurent la vie éternelle.

Versets 6-9

Je continue.

Là-dessus, il leur raconta cette parabole:? Un homme avait un figuier dans sa vigne. Un jour, il voulut y cueillir des figues, mais n'en trouva pas. Il dit alors à celui qui s'occupait de sa vigne: «Voilà trois ans que je viens chercher des figues à cet arbre, sans pouvoir en trouver. Arrache-le; je ne vois pas pourquoi il occupe la place inutilement.» «Maître, lui répondit l'homme, laisse-le encore cette année ! Je bêcherai encore la terre tout autour et j'y mettrai du fumier; peut-être qu'il portera du fruit à la saison prochaine. Sinon, tu le feras arracher» (Luc 13.6-9).

Le Maître c'est Dieu et Jésus-Christ est le jardinier. Cette parabole illustre ce que Jésus a déclaré précédemment lorsqu'il a dit: vous pareillement, si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous. Le jugement tombera éventuellement sur ceux qui rejettent le Christ. Les fruits sont les signes visibles d'un changement intérieur. Jésus s'adresse surtout au peuple d'Israël, dont le figuier est un symbole, et qui fut détruit en l'an 70, comme je l'ai déjà dit.

Versets 10-14

Je continue.

Un jour de sabbat, Jésus enseignait dans une synagogue. Il s'y trouvait une femme qui, depuis dix-huit ans, était sous l'emprise d'un esprit qui la rendait infirme: elle était voûtée et n'arrivait absolument pas à se redresser. Lorsque Jésus la vit, il l'appela et lui dit:? Femme, tu es délivrée de ton infirmité ! Il posa ses mains sur elle et, immédiatement, elle se redressa et se mit à louer Dieu. Mais le chef de la synagogue fut fâché que Jésus ait fait cette guérison le jour du sabbat. S'adressant à la foule, il lui dit:? Il y a six jours pour travailler: venez donc vous faire guérir ces jours-là, mais pas le jour du sabbat ! (Luc 13.10-14).


Copyright © 2001-2024 ( TTB - Thru the Bible, RTM - Radio Transmundial. Tous droits réservés - Conditions d'utilisation

Radio Chretienne
"Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice" (2 Ti 3:16)

part

Enquetes

Vous identifiez-vous avec l'église
Catholique
Évangélique
Témoin de Jéhovah
Autre
Je suis Agnostique
Aucune, je suis athée