Études bibliques

Un programme d'étude de la Bible entière en cinq ans


03/04/2024

Lévitique - 23:9-23

Chapitre 23

Versets 9-11

S'il y a une chose que les Israélites savaient et, dirais-je, savent toujours bien faire, c'est la fête. J'en suis au chapitre 23 du livre du Lévitique, qui traite des nombreuses fêtes qui ponctuaient la vie de la nation d'Israël. Celles-ci ont pour la plupart une dimension prophétique. La Pâque juive et la fête des pains sans levain qui la suivait formaient un tout de 8 jours.

Dans cet ensemble, il y a forcément un samedi, le sabbat. Le jour qui le suit est donc un dimanche et la célébration des Premiers Fruits de la nouvelle récolte. En signe de reconnaissance pour les bénédictions divines sur l'ensemble de la moisson qui s'annonce et qui vient tout juste de commencer, le peuple d'Israël apportait une gerbe de leurs premières récoltes céréalières au prêtre. Celui-ci faisait un geste rituel de présentation devant l'Éternel. La valeur prophétique de cette fête des Premiers Fruits est importante au vu de l'enseignement du Nouveau Testament. En effet, d'après l'Évangile, Jésus-Christ est ressuscité le premier jour de la semaine, ce qui correspond à ce dimanche où le prêtre faisait la présentation rituelle de la première gerbe. De plus, l'apôtre Paul appelle le Christ les premiers fruits dans un texte que je cite:

Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts. Mais cette résurrection s'effectue selon un ordre bien déterminé: le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour (1Corinthiens 15.20, 23).

La fête juive des Premiers Fruits annonçait donc la résurrection du Christ, qui est les premiers fruits, les prémices de la résurrection du peuple de Dieu et donc de la mienne, et j'espère de la vôtre. La résurrection de Jésus-Christ est la garantie de la vie éternelle pour tous ceux qui Lui font confiance. Après que la première gerbe ait été offerte à l'Éternel, avait lieu la récolte proprement dite, celle des bons grains mûrs et bien ronds. Cette moisson a elle aussi une valeur prophétique. Elle préfigure l'ensemble de tous les croyants de tous les temps, qui lors de la fin des temps seront rassemblés, comme une immense gerbe, par les anges dans le grenier de l'Éternel, je veux dire le royaume des cieux comme le précise bien la parabole du bon grain que Jésus donne dans l'Évangile.

Versets 12-14

Je continue le texte.

Le jour où vous accomplirez ce geste avec la gerbe, vous m'offrirez en holocauste un agneau sans défaut, dans sa première année. Vous y adjoindrez une offrande de six kilogrammes de farine pétrie à l'huile, qui, consumée par le feu pour l'Éternel, aura une odeur apaisante, et une libation d'un litre et demi de vin. Avant ce jour où vous apporterez l'offrande à votre Dieu, vous ne mangerez ni pain, ni épis grillés ou grains nouveaux. C'est là une ordonnance en vigueur à perpétuité pour toutes les générations partout où vous habiterez (Lévitique 23.12-14).

Les Romains ouvraient la moisson en offrant des sacrifices. Cet hommage de reconnaissance et de dépendance avait également lieu de la part du peuple de Dieu. Le jour de la présentation de la première gerbe par le prêtre, celle-ci était accompagnée d'offrandes végétales et d'un holocauste, signe de consécration des Israélites à leur Dieu. Il n'y avait pas, par contre, de sacrifices d'expiation, ceux pour les péchés du peuple parce que cette fête des premiers fruits annonçait la résurrection du Christ. Cela sous-entend bien évidemment que sa mort avait déjà eu lieu et donc réglé la question de la culpabilité de l'homme.

Le texte précise que les Israélites ne devaient pas commencer à dévorer leur récolte avant que la première gerbe n'ait été offerte au Créateur, au Seigneur du ciel qui fait luire le soleil, arrose la terre et fait pousser nos récoltes. C'est, me semble-t-il, cette même attitude de reconnaissance qui est exprimée par la prière de remerciement que certains croyants offrent à Dieu avant de commencer un repas.

Versets 15-16

Je continue le texte.

Vous compterez sept semaines entières à partir du lendemain du jour du repos où vous aurez apporté la gerbe destinée à m'être présentée. Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième jour du repos et, ce jour-là, vous me présenterez une nouvelle offrande (Lévitique 23.15-16).

L'ensemble de toutes ces ordonnances comprend en fait trois prescriptions: celle de la première gerbe à offrir à Dieu, ensuite une offrande très conséquente à présenter sept semaines plus tard lors de la fête de la Pentecôte qui clôt la moisson, ainsi qu'une recommandation de laisser des épis sur place pour les pauvres. Le texte nous donne une séquence chronologique bien ordonnée. D'abord, la Pâque, qui préfigure le sacrifice du Christ; puis, la fête des premiers fruits, qui symbolise sa résurrection; et maintenant vient la Pentecôte, mot qui veut dire 50, et qui a lieu cinquante jours après Pâque comme chacun sait.

Il y avait un rapport si étroit entre cette fête qui clôturait les récoltes et la célébration des premiers fruits qui en marquait le commencement, qu'elles ne se distinguaient guère l'une de l'autre. Pour la Pentecôte, le prêtre devait également faire au nom du peuple une présentation de céréales devant l'Éternel. Dans nos pays de culture judéo-chrétienne, on célèbre la Pâque, la Pentecôte et autres fêtes religieuses par un jour férié sans plus trop se soucier de leur signification religieuse.

Du temps où les enfants allaient au catéchisme, ils savaient tous que la Pentecôte avait lieu 50 jours après Pâque. Ce qui est un peu moins connu, c'est qu'historiquement, la Pentecôte fut le jour où débuta l'Église de Jésus-Christ. Nous pouvons en effet lire des passages dans le Nouveau Testament qui l'attestent. Après la résurrection, le Christ a dit à ses disciples, et je le cite:

Vous donc, restez ici dans cette ville, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. Le Saint-Esprit descendra sur vous: vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout du monde (Luc 24.49; Actes 1.8).

Ces paroles furent littéralement accomplies le jour de la Pentecôte. Je lis le texte correspondant:

Quand le jour de la Pentecôte arriva, les disciples étaient tous rassemblés au même endroit. Tout à coup, un grand bruit survint du ciel: c'était comme si un violent coup de vent s'abattait sur eux et remplissait toute la maison où ils se trouvaient assis. Au même moment, ils virent apparaître des sortes de langues qui ressemblaient à des flammèches. Elles se séparèrent et allèrent se poser sur la tête de chacun d'eux. Aussitôt, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et commencèrent à parler dans différentes langues, chacun s'exprimant comme le Saint-Esprit lui donnait de le faire (Actes 2.1-4).

Le Saint-Esprit a rempli les disciples de sa présence 50 jours après la résurrection du Christ. Donc en définitive, la fête de la Pentecôte juive qui correspondait à la fin de la moisson annonçait prophétiquement le début de l'Église et donc de la Nouvelle Alliance. À la veille de sa mort, lorsque Jésus a célébré la Pâque juive avec ses disciples, il a dit ces paroles:

De même il prit la coupe, après le repas, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang, qui est répandu pour vous (Luc 22.20).

Verset 17

Je continue le texte du Lévitique.

Vous apporterez, des lieux où vous habiterez, deux pains pour faire le geste de présentation avec eux, chacun d'eux sera fait de six kilogrammes de fleur de farine et sera cuit en pâte avec du levain; ils représenteront les premiers fruits de votre récolte (Lévitique 23.17).

Ce jour de la fête de la Pentecôte, les Israélites devaient apporter une nouvelle offrande qui consistait non en céréales, mais en pain, ce qui était compréhensible puisque la moisson était terminée. On pouvait alors facilement faire de la farine, la pétrir et l'utiliser pour confectionner toutes sortes de choses. Ces pains, tout comme les gerbes, étaient formellement et rituellement présentés devant l'Éternel. Ils étaient tout simplement cuits à la maison et offerts par le prêtre au nom de la communauté israélite.

Cette offrande était composée de pains levés, et préfigurait le commun des mortels qui habitaient l'empire romain et à qui l'Évangile serait présenté par les apôtres. En effet, lorsque l'Église est née, les disciples du Christ ont commencé par annoncer la personne de Jésus à tous ceux qui se trouvaient là de passage à Jérusalem à l'occasion de la fête de Pâque. Ils provenaient véritablement de tous les coins de l'empire comme l'atteste le passage suivant:

Or, à ce moment-là, des Juifs pieux, venus de toutes les nations du monde, séjournaient à Jérusalem. En entendant ce bruit, ils accoururent en foule et furent saisis de stupeur. En effet, chacun d'eux les entendait parler dans sa propre langue. Dans leur étonnement, ils n'en croyaient pas leurs oreilles et disaient: Voyons ! Ces gens qui parlent, ne viennent-ils pas tous de Galilée? Comment se fait-il donc que nous les entendions s'exprimer chacun dans notre langue maternelle... des choses merveilleuses que Dieu a accomplies ! (Actes 2.5-11).

Verset 18

Je continue le texte.

Avec le pain vous offrirez aussi sept agneaux sans défaut, dans leur première année, un jeune taureau et deux béliers, qui me seront offerts en holocauste, accompagnés de leur offrande et de leur libation. Ce sera un sacrifice consumé par le feu, à l'odeur apaisante pour l'Éternel (Lévitique 23.18).

L'offrande des pains est un hommage de reconnaissance. À ceux-ci doit s'ajouter, comme dans le cas de la gerbe des premières récoltes, un holocauste national en signe de consécration du peuple. Les victimes sont dans ce cas particulièrement nombreuses. Cela convient tout à fait à un peuple qui vient de remplir ses greniers avec les dons de la terre et donc de leur Dieu.

Verset 19

Je continue.

Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour le péché et deux agneaux d'un an en sacrifice de communion. Le prêtre fera avec le pain des premières récoltes le geste de présentation devant l'Éternel. Ils me seront consacrés avec les deux agneaux et reviendront au prêtre (Lévitique 23.19).

Le sacrifice d'expiation, est un rappel au peuple qu'il demeure coupable et commet fréquemment des fautes. Ce qui était vrai pour l'Israélite d'alors l'est aussi pour moi aujourd'hui. Par cet ensemble de rites, toute la moisson, depuis les premiers épis d'orge jusqu'aux derniers de froment, se trouve placée sous la bénédiction de l'Éternel, et le pain quotidien de chaque famille israélite devient un pain qu'elle reçoit de son Dieu et qu'elle partage avec Lui.

La Pentecôte était une occasion pour les Israélites de se réjouir des bienfaits du Seigneur qui pourvoit à tous leurs besoins. Elle était caractérisée par beaucoup d'offrandes et d'immolations d'animaux. Toutes préfiguraient encore et toujours le sacrifice unique du Christ. C'est à cause de la croix, qui fut suivie de la résurrection, que l'Église a pu voir le jour.

Aujourd'hui, les croyants sont conviés à s'appuyer sur Jésus-Christ pour tous leurs besoins. Non seulement j'obtiens la vie éternelle si je viens à Lui, mais je bénéficierai aussi de son aide concrète, de son amitié, de réponses à mes prières, de sa miséricorde et du réconfort dans les moments difficiles de l'existence.

Versets 21-22

Je continue le texte.

En ce même jour, vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte. Vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel; c'est une ordonnance en vigueur à perpétuité et pour toutes les générations dans tous les lieux où vous habiterez. Quand vous ferez la moisson dans votre pays, vous ne moissonnerez pas vos champs jusqu'au bord, et vous ne glanerez pas ce qui pourra rester de votre moisson; vous laisserez tout cela au pauvre et à l'immigré. Je suis l'Éternel votre Dieu (Lévitique 23.21-22).

Ces recommandations ont déjà été faites, mais elles sont rappelées en passant. La moisson doit être sanctifiée, non seulement par des offrandes de céréales et d'animaux, mais aussi par la bonté, la bienfaisance à l'égard des pauvres du pays qu'ils soient Israélites ou étrangers. L'Éternel, le Seigneur de toutes choses, est un Dieu très pratique. Même s'il a créé les cieux et cet univers si vaste, il demeure très terre-à-terre. Le peuple d'Israël avait un devoir d'aide vis-à-vis des moins privilégiés. Il en est de même pour les chrétiens aujourd'hui comme l'attestent d'ailleurs plusieurs passages du Nouveau Testament, dont celui-ci, que je lis:

Mes frères, à quoi servirait-il à un homme de dire qu'il a la foi s'il ne le démontre pas par ses actes? Une telle foi peut-elle le sauver? Supposez qu'un frère ou une soeur manquent de vêtements et n'aient pas tous les jours assez à manger. Et voilà que l'un de vous leur dit: «Au revoir, mes amis, portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit», sans leur donner de quoi pourvoir aux besoins de leur corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi: si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte (Jacques 2.14-17).

Bien sûr, il n'y a pas que la pauvreté matérielle qui est à prendre en compte. Nous savons tous qu'il y a des détresses bien plus douloureuses que le manque d'argent, et il est inutile d'en faire la liste accablante. Le chrétien digne de ce nom a donc une double responsabilité. Il se doit de présenter la personne de Jésus-Christ et expliquer la signification de la croix à tous ceux que Dieu place sur son chemin. Mais il a aussi l'obligation de venir en aide de façon tangible et dans la mesure de ses ressources à toute personne qui se trouve dans la souffrance. Le Nouveau Testament donne d'ailleurs une définition de ce qu'est la vraie religion. Je la cite:

Si quelqu'un croit être religieux, alors qu'il ne sait pas tenir sa langue en bride, il s'illusionne lui-même: sa religion ne vaut rien. La religion authentique et pure aux yeux de Dieu, le Père, consiste à aider les orphelins et les veuves dans leurs détresses et à ne pas se laisser corrompre par ce monde (Jacques 1.26-27).

Versets 23-25

Je continue le texte du Lévitique.

L'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Parle aux Israélites, et dis-leur: Le premier jour du septième mois sera pour vous un grand jour de repos et, pour vous rappeler à mon souvenir, de sonnerie de trompettes avec un rassemblement cultuel. Vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là, et vous offrirez à l'Éternel des sacrifices consumés par le feu (Lévitique 23.23-25).

On retrouve ce chiffre 7, si commun dans les Écritures; et cette mention du 7e mois est très importante, car avec 3 fêtes, il est un peu considéré comme un mois de sabbat. D'ailleurs, le calendrier juif comporte aussi une année sabbatique. Tout comme la Pâque marquait le début du calendrier religieux, ce 7e mois marque le commencement de l'année civile. Le premier jour est en fait une nouvelle lune qui est marquée par une ordonnance spécifique parce qu'elle ouvre le mois au cours duquel se célébraient trois fêtes, dont ce grand jour solennel des Expiations ou Yom Kippour. C'est là la raison pour laquelle ce 7e mois était si important et le premier jour si cérémonial. Depuis leur retour d'exil, vers la fin du 6e siècle av. J-C, les Juifs célébrèrent ce premier jour du septième mois comme leur nouvel an. Mais ici, rien de semblable n'est suggéré.

Dans le texte que je suis en train de commenter, il est question de trompettes. L'Éternel dit: pour vous rappeler à mon souvenir ce sera un grand jour de repos et de sonnerie de trompettes. Tout au long des Textes Sacrés, depuis les écrits de Moïse, jusqu'à l'Apocalypse le dernier livre du Nouveau Testament, on trouve fréquemment la mention de trompettes qui retentissent. Elles sont utilisées pour diverses circonstances, dont les guerres. C'est ainsi qu'on en rencontre 7 dans l'Apocalypse. Elles retentissent à intervalles réguliers tout au long de cette période terrible de jugement de la fin des temps qui s'appelle la Grande Tribulation. Nous verrons cela en détail le moment venu. Pour l'instant, il suffit de savoir que ceux qui auront placé leur confiance en Jésus-Christ n'auront pas à subir le jugement terrible de l'Apocalypse.


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