Études bibliques

Chapitre 23

Versets 26-32

Je suis en train de parcourir le chapitre 23 du Lévitique qui traite des nombreuses fêtes qui étayaient le calendrier religieux des Israélites. Toutes étaient des occasions de se réjouir et littéralement de faire la fête, sauf une, et c'est de celle-ci qu'il est maintenant question. Je continue le texte.

L'Éternel parla encore à Moïse en ces termes:? Le dixième jour de ce septième mois est le Jour des expiations; ce sera un jour d'assemblée cultuelle, vous humilierez vos âmes et vous offrirez à l'Éternel des sacrifices consumés par le feu. Vous ne ferez aucun travail ce jour-là, car c'est le Jour des expiations destiné à faire l'expiation pour vous devant moi, l'Éternel votre Dieu. Toute personne qui n'humilierait pas son âme en ce jour-là sera exclue de son peuple. Et j'en ferai moi-même disparaître celui qui fera un travail quelconque ce jour-là. Vous ne ferez aucune sorte de travail. C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité pour toutes les générations dans tous les lieux où vous habiterez. Ce sera pour vous un grand jour de repos, au cours duquel vous humilierez vos âmes. Dès le soir du neuvième jour du mois jusqu'au lendemain soir, vous observerez ce repos (Lévitique 23.26-32).

Ce Jour des expiations, ou Yom Kippour ou Grand Pardon, a déjà été couvert précédemment en détail. Ce qui ressort de ce texte, c'est sa sévérité. À deux reprises, l'Éternel dit: vous humilierez vos âmes. Le deuxième point souligné ici avec insistance est le repos absolu. La pénitence était toujours accompagnée d'un jeûne. En ce jour solennel donc, les Israélites étaient dans l'obligation de se mortifier à cause de leur culpabilité continuelle. Les violateurs de ces ordonnances? l'humiliation et le sabbat? étaient punis de la peine capitale.

Qu'en est-il pour nous qui sommes sous la Nouvelle Alliance? La Pâque et le Jour des expiations se superposent puisqu'ils sont tous deux accomplis par la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Cependant, le pardon n'est pas automatique, ni reçu sur la base d'un rite quelconque. Aujourd'hui encore, il me faut venir à Dieu par l'intermédiaire de Jésus-Christ, dans un acte de sincère humiliation afin qu'Il me purifie de tous mes péchés sur la base du sacrifice de la croix.

Versets 33-36

Je continue le texte.

L'Éternel s'adressa à Moïse en ces termes:? Parle aux Israélites, et dis-leur: Le quinzième jour de ce septième mois, aura lieu la fête des Cabanes; on la célébrera durant sept jours en l'honneur de l'Éternel. Le premier jour, il y aura une assemblée cultuelle; vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là. Pendant sept jours, vous offrirez à l'Éternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez encore une assemblée cultuelle et vous m'offrirez des sacrifices consumés par le feu. C'est un jour de fête cultuelle; vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là (Lévitique 23.33-36).

Il est ici question de la troisième fête qui sera célébrée le 15e jour du septième mois, une fois qu'Israël sera en Palestine. C'était avant tout un mémorial afin que les nouvelles générations se souviennent de leur passé et du soin que l'Éternel avait pris de leurs ancêtres. Même dans les conditions difficiles, Dieu veille à subvenir aux besoins de son peuple, que ce soit les Israélites ou ceux qui suivent le Christ.

La fête des Cabanes durait 7 jours durant laquelle on célébrait la fin des moissons, une fois que les olives et les raisins avaient été cueillis. Le peuple construisait des huttes avec des branches, en souvenir du temps où il avait erré dans le désert habitant sous des tentes. Le huitième jour était lui aussi férié et se nommait la clôture, parce qu'il fermait non seulement cette semaine de célébration, mais encore tout le cycle des fêtes annuelles.

Versets 37-38

Je continue le texte.

Telles sont les fêtes à célébrer en l'honneur de l'Éternel, et pour lesquelles vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte. Il m'offrira à moi, l'Éternel, en sacrifices consumés par le feu, les holocaustes et les offrandes, les sacrifices et les libations, requis pour chaque jour. Ils viendront s'ajouter à ceux que vous offrirez lors de mes sabbats, à vos dons, aux sacrifices offerts pour accomplir un voeu ou volontairement (Lévitique 23.37-38).

Ce texte conclut les ordonnances de tout ce chapitre relatif aux fêtes, et qui doivent être marquées par des saintes convocations, des rassemblements de tout le peuple. Dans cette récapitulation sont citées les trois formes de sacrifices consumés par le feu:

• les holocaustes,
• les offrandes végétales et
• les actions de grâces.

La libation qui est mentionnée ici est une offrande sous forme liquide, souvent de l'huile ou du vin. Elle accompagne généralement les sacrifices consumés par le feu. C'est encore une autre exigence qui est à rajouter à toutes les autres. Décidément, les innombrables rituels religieux imposés par la Loi de Moïse n'en finissent jamais.

Personnellement, ils me font apprécier d'autant plus l'oeuvre de la croix de Jésus-Christ. En effet, par son sacrifice, Il a accompli parfaitement et une fois pour toutes, absolument toutes les exigences à la fois cérémonielles et morales de la Loi. Ça, c'est une bonne chose, me direz-vous. Certes, mais je ne serais au bénéfice de tout ce que le Christ a accompli que dans la mesure où je place véritablement ma confiance en Lui. Alors, sa justice et sa sainteté même me sont attribuées. C'est comme si j'avais moi-même satisfait toutes les obligations les plus draconiennes de Dieu à mon égard. Quand j'y pense, c'est bien plus formidable que de gagner à la loterie nationale. L'argent ne dure qu'un temps, au mieux, celui de ma vie; tandis que la félicité éternelle, comme son nom l'indique, elle n'a pas de fin.

Versets 39-41

Je continue:

Le quinzième jour du septième mois quand vous aurez récolté tous les produits de vos terres, vous célébrerez une fête en l'honneur de l'Éternel pendant sept jours. Le premier et le huitième jour seront des jours de repos. Le premier jour, vous prendrez de beaux fruits de vos arbres, des branches de palmiers, des rameaux d'arbres touffus et de saules des rivières. Pendant sept jours, vous vous réjouirez devant moi, l'Éternel votre Dieu. Vous célébrerez cette fête en l'honneur de l'Éternel sept jours par an. C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité, pour toutes les générations: vous la célébrerez le septième mois (Lévitique 23.39-41).

Bien que la liste des convocations saintes, les fêtes en somme, soit terminée, ce n'est pas tout à fait fini. Le législateur ajoute à titre exceptionnel quelques détails supplémentaires concernant la manière de célébrer la commémoration des Cabanes et sur le souvenir qu'elle doit perpétuer. Cette adjonction se justifie parce qu'elle n'avait pas encore été réglementée comme celle de Pâques, de Pentecôte ou du Yom Kippour, le jour des Expiations ou Grand Pardon.

Dans le nord de la Palestine, la fin de la récolte des olives, grenades et même du raisin se fait en octobre. Les Israélites devaient prendre des branches d'arbres chargées de beaux fruits, avec un riche feuillage pour s'ombrager. Les saules formaient la charpente des cabanes. Celles-ci étaient dressées dans les cours des maisons, sur les places publiques ou dans les rues. Tout le pays prenait ainsi un air de fête. Le caractère de cette célébration devait être la joie, à cause des celliers et greniers remplis par la bonté de l'Éternel. Cette expression «Pendant sept jours, vous vous réjouirez devant moi, l'Éternel votre Dieu» fait ressentir le caractère sacré de ces réjouissances et de ce rassemblement du peuple. La fête commémorative des Cabanes sera célébrée pendant le règne de 1 000 ans de Jésus-Christ sur ce monde. Je cite le passage:

Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes. Si l'un des peuples de la terre refuse de monter jusqu'à Jérusalem pour adorer le Roi, le Seigneur des armées célestes, il ne recevra pas de pluie (Zacharie 14.16-17).

Cette période de la présence visible du Christ sur cette terre s'appelle le millénium et est décrite dans plusieurs passages de l'Ancien et du Nouveau Testament.

Versets 42-44

Je continue et finis ce chapitre 23 du Lévitique.

Vous habiterez pendant sept jours dans des cabanes; tous ceux qui seront nés en Israël logeront dans des cabanes pour que vos descendants sachent que j'ai fait habiter les Israélites sous des tentes lorsque je les ai fait sortir d'Égypte. Je suis l'Éternel votre Dieu. C'est ainsi que Moïse transmit aux Israélites les instructions concernant les fêtes de l'Éternel (Lévitique 23.42-44).

Ces cabanes rudimentaires devaient rappeler le voyage de leurs ancêtres à travers le désert. Ceux-ci avaient dû demeurer sous de simples tentes, sans autre abri contre l'ardeur du soleil et les intempéries tout au long de leur traversée. Cette commémoration avait aussi pour but de contraster leur confort présent dans un pays béni que Dieu leur avait donné avec la situation pénible de leurs aïeux. Ce chapitre 23, que je viens de terminer, a précisé les réunions cultuelles qui doivent être tenues à l'occasion des diverses fêtes. Ailleurs sont précisés les types de sacrifices qui devaient être offerts à chaque occasion.

Ces célébrations par les Israélites étaient liées à la fois à leur passé et à leur présent. D'une part, elles rappelaient les événements fondateurs de leur histoire comme l'exode, la traversée du désert et le don de la Loi, et d'autre part elles servaient de prétexte pour se réjouir à cause des récoltes agricoles abondantes que l'Éternel leur accordait. La signification ultime de toutes ces fêtes est pleinement donnée par l'oeuvre de rédemption accomplie par Jésus-Christ sur la croix. Je sais très bien que je me répète, mais il faut constamment garder à l'esprit que tout l'Ancien Testament avait un but pédagogique en vue de préparer le terrain, c'est-à-dire l'humanité pour la venue du Maître des lieux.

Chapitre 24

Versets 1-2

Nous avançons pas à pas et je suis maintenant au chapitre 24 du Lévitique. Il va tout d'abord y être question des soins à apporter aux lampes du chandelier ainsi que la fabrication des 12 pains de témoignage qui devaient être constamment présents sur une table à l'intérieur du lieu saint du Tabernacle. Ensuite, le texte va préciser le châtiment qui doit être infligé à un blasphémateur ainsi que le principe de la loi du talion: oeil pour oeil et dent pour dent. Ces ordonnances sont insérées entre la fête des Cabanes qui les précède et l'année sabbatique qui va les suivre. Elles semblent pour le moins déconnectées du reste. Ce style inhabituel pour nous n'est en fait pas rare dans les Écritures. La répartition des thèmes dans les livres des Textes Sacrés est quelques fois des plus inattendues. Je commence à lire le texte.

L'Éternel parla à Moïse en ces termes:? Ordonne aux Israélites de t'apporter pour le chandelier de l'huile raffinée d'olives concassées pour alimenter en permanence les lampes du chandelier (Lévitique 24.1-2).

Ces versets concernant les lampes du chandelier ainsi que les suivants qui parlent des pains, sont la répétition d'une ordonnance déjà donnée auparavant. C'est un peu logique dans la mesure où il vient d'être question des récoltes, parmi lesquelles celles des olives d'où on tirait l'huile, et du froment, ces deux produits tenant une très grande place dans l'agriculture israélite. Le peuple était tenu d'utiliser de l'huile pure d'olives pilées, qui coulait d'elle-même des fruits simplement foulés, mais non pressurés. Elle est d'une qualité très supérieure à celle obtenue par pression. L'huile pour le chandelier, tout comme les pains, faisait partie des offrandes des Hébreux.

L'Éternel voulait la participation de ceux qu'Il avait désignés comme son peuple. Il aurait évidemment pu pourvoir à l'huile et cuire les pains lui-même en faisant un miracle. Mais en général, ce n'est pas ainsi que Dieu agit. Il désire que les hommes collaborent à son oeuvre grande ou petite, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il nous a créés, afin d'entrer en communication avec ses créatures. Il veut que nous marchions avec Lui.

Aujourd'hui, les prodiges divins à vous couper le souffle sont plutôt rares. Si on tend l'oreille, on entend beaucoup de choses extraordinaires, mais quand on fait une investigation poussée et qu'on rende visite à la personne miraculeusement guérie, c'est souvent au cimetière qu'on doit aller. Cependant, il est vrai qu'il existe ici et là de par le monde des thaumaturges, des faiseurs de prodiges comme ce Philippin dont j'ai lu un jour l'histoire dans le Sélection du livre du Reader's Digest. Dans un état de transe, parlant avec un fort accent allemand, il faisait et fait peut-être toujours, des interventions fort complexes, telle une opération sur un poumon, à la vitesse grand V, muni d'un simple couteau de cuisine, et de plus la plaie ne saignait pratiquement pas et ne contractait pas d'infection. Il n'y a certainement aucune supercherie et tout se passe comme cela était décrit dans le récit que j'ai lu. La seule explication plausible est qu'une intervention surnaturelle est à l'oeuvre dans la vie de ce guérisseur des plus extraordinaires. Mais de là à affirmer que c'est Dieu, c'est une tout autre affaire.

Versets 3-4

Je continue le texte.

Aaron arrangera ces lampes devant le voile qui cache le coffre de l'acte de l'alliance, dans la tente de la Rencontre, pour qu'elles brûlent continuellement du soir au matin devant l'Éternel. C'est une loi en vigueur à perpétuité et pour toutes les générations. Il arrangera les lampes sur le chandelier d'or pur pour qu'elles brûlent en permanence devant moi (Lévitique 24.3-4).

Cette huile brûlait presque sans fumée et quelqu'un veillait toute la nuit pour alimenter les lampes. Chaque matin, les prêtres enlevaient les lampes pour les nettoyer, puis les replaçaient sur le chandelier et elles étaient rallumées. Aaron ayant été consacré grand-prêtre, c'est lui le patron, qui est responsable pour que tous les éléments cultuels du Tabernacle fonctionnent sans anicroche. Lui seul était habilité à diriger la préparation du chandelier. Le premier venu, même s'il était motivé par une bonne volonté et un amour pour l'Éternel, n'avait pas le droit de faire quoi que ce soit dans le sanctuaire. Cela lui aurait coûté la vie.

Cette situation est un peu comme les poteaux ou structures métalliques qui soutiennent les lignes électriques. À leur base, il y a en général un écriteau qui prévient du danger mortel qu'il y aurait à entrer en contact avec un élément électrifié. La sainteté de Dieu est comme une ligne à haute tension. Devant son trône se trouve un immense panneau qui dit: Défense d'approcher sous peine de mort. De nos jours, on pense que la sincérité permet et excuse tout. Il n'en est aucunement ainsi avec Dieu. Je ne peux entrer en relation avec mon Créateur qu'en obéissant à des règles précises qu'Il a énoncées et qui pour nous sont dans le Nouveau Testament.

Du temps d'Israël, la nécessité de l'institution des prêtres provenait des fautes qui entachaient le peuple, le séparant de l'Éternel et nécessitant le choix de certaines personnes consacrées, et expressément approuvées par Dieu pour s'approcher de lui au nom des Israélites. Le chandelier faisait partie du culte. Il était fait d'or pur et partagé en 7 branches partant d'une tige unique, et qui imitait le bois d'amandier. Ces lampes étaient le seul éclairage dans le sanctuaire où résidait l'Éternel. La lumière a un sens fortement symbolique dans les Écritures; par exemple, cette parole que Jésus-Christ a dite lorsqu'Il était sur terre et que je cite:

Jésus leur parla de nouveau, et dit:? Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde (Jean 8.12, 9.5).

L'apôtre Paul applique ce même principe aux chrétiens dans un passage d'une de ses lettres que je cite:

Soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d'une humanité corrompue et perverse. Dans cette humanité, vous brillez comme des flambeaux dans le monde (Philippiens 2.15).

Comme Jésus-Christ était venu pour apporter la lumière divine à l'humanité, les croyants, à titre individuel, sont exhortés à faire de même dans leur milieu, parmi ceux qu'ils côtoient. Parmi les divers types d'Églises chrétiennes qui existent, 7 d'entre elles sont comparées à des chandeliers tout au début de l'Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament. Mais je vais m'arrêter ici pour aujourd'hui et préciserai ma pensée la prochaine fois.

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